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Bahreïn : La monarchie réprime ses opposants dans le silence des Etats "démocratiques"

mercredi 25 novembre 2015, par Alger républicain

Ses tribunaux viennent de condamner à la prison à vie et au retrait de leur nationalité 12 citoyens qui ont commis le délit de s’opposer au pouvoir absolu du monarque.

Manifestation pour les libertés démocratiques à Bahrein
DR

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Le parti al-Wifaq affirme dans un communiqué que la monarchie a déchu de leur nationalité au moins 200 citoyens bahreïnis pour des motifs politiques.

La répression n’épargne pas les enfants. Plus de 700 d’entre eux sont détenus dans les prisons du régime monarchique. La répression du soulèvement populaire de février 2011 contre la monarchie a été féroce. La monarchie n’a pu se maintenir que grâce à l’intervention des chars saoudiens et à la présence d’une importante base américaine assurant la protection du monarque et des intérêts de l’impérialisme US dans la région. .

Ali Salman, le dirigeant du parti d’opposition al-Wifaq a été condamné en juin dernier à 4 ans de prison à la suite de manifestations durement réprimées.
La condamnation avait été prononcée “au lendemain de l’inauguration, le 15 juin, d’une nouvelle base militaire britannique à Bahreïn”, notait The Independent.

Al-Wifaq est un parti regroupant principalement des adhérents originaires de la majorité chiite victime de discriminations instituées en application du principe "diviser pour régner". Il n’est pas le seul à se battre pour la réforme du système monarchique. Le parti Waad est également engagé dans ce combat. Il se distingue de lui par son objectif d’un Etat non confessionnel. Mais tous les deux se limitent à revendiquer une monarchie constitutionnelle donnant une place plus importante au parlement. L’instauration de la république n’est pas inscrite dans leur programme.

Alliés des Etats "démocratiques", de Fabius, Hollande, Obama et Cie, la monarchie bahreïnie ne risque pas d’être clouée au ban de l’infamie. Ses exactions ne feront pas la Une de leurs médias bien-pensants. La répression peut se poursuivre dans un silence assourdissant. C’est la république "anti-démocratique" syrienne qu’il faut abattre en soutenant ses opposants intégristes obscurantistes.

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RI

25.11.15