Billet de France

mercredi 5 juin 2019
par  Alger républicain

Une action exemplaire qui renoue avec les glorieuses traditions anti-impérialistes
des dockers de Fos-Marseille

Le port maritime Fos-Marseille ne servira pas à “charger des armes pour la guerre au Yémen”. “Nos camarades refusent d’être les auxiliaires de l’impérialisme français, tout comme nous refusons d’être l’armée de réserve des patrons pour briser les grèves [1].

Dans l’après-midi du 28 mai, un navire portant le nom de “ Bahri Tabük” entre en rade au Grand port Maritime de Marseille-Fos. Des rumeurs circulent sur la nature de la cargaison du navire. Il y’aurait des armes françaises achetées par l’Arabie Saoudite pour la sale guerre au Yémen. ”Le Bahri Tabük doit entrer en rade dans l’après-midi, dans le secteur de la Darse 3, selon la capitainerie du Grand port maritime de Marseille-Fos. “ Des munitions pour les canons Caesar français devraient y être chargées. Destination finale : le port de Djeddah, en Arabie saoudite." indique le site indépendant Disclose.

Le syndicat général CGT des ouvriers dockers et des personnels de la manutention portuaire du golfe de Fos ont immédiatement réagi à travers un communiqué de presse : ”les ouvriers dockers (…) ne chargeront aucune arme” peut-on lire dans le communiqué. Avant de rappeler que la CGT est “fidèle à son histoire” et porteuse de “valeurs de paix”. Les chômeurs et précaires de la CGT dans les Bouches du Rhône apportent un “soutien” aux “portuaires” dans le “refus de charger des armes qui serviront à massacrer le peuple yéménite”. De son côté Tennessee Garcia, secrétaire général du comité national précaire et chômeur réagit à nos questions en apportant un soutien à l’action entreprise par les dockers. Il tient à rappeler “le caractère impérialiste de cette guerre” avant d’ajouter que le capitalisme utilise plusieurs ficelles pour maximiser son profit “la guerre” mais aussi “le chômage et la précarité”.

Laurent Pastor, le secrétaire général CGT Dockers Fos-sur-Mer, a assuré à l’AFP que la CGT sera présente pour “vérifier ce chargement, car la confiance a ses limites”. En effet, le chargement du cargo Bahri Tabük a été présenté aux dockers comme du “matériel civil pour un projet lié à l’énergie”.

28/05/2019
C.A-B


[1”Comité chômeur et précaire CGT 13