Bolivie : Une victoire du peuple pour le peuple

jeudi 10 décembre 2009
par  Alger républicain

Il est vrai qu’ils ne sont pas à la fête mais plutôt dans une veillée mortuaire, cette victoire de Evo Morales est bien démoralisante pour eux, elle les rend malades. Pensez, un indigène, un Indien à la tête d’un Etat jusqu’à présent dirigé par des blancs, qui plus est, immensément riches et soumis aux US, c’est inconcevable.
De nombreux observateurs ont surveillé le bon déroulement de ces élections, aucun n’y a décelé des fraudes. Le Honduras situé sur le même sous-continent, lui par contre, a eu droit aux félicitations de Barack Obama et de ses sbires, comme Hillary Clinton qui a déclaré, toute honte bue, que ces élections constituent un pas en avant vers… la démocratie !

De plus, ce n’est pas une victoire étriquée puisque Evo Morales a obtenu 78, 5 % de suffrages dans la capitale et plus de 63 % dans le reste du pays où les moyens de transport ne sont pourtant pas faciles notamment sur les hauteurs des Andes. Ses adversaires politiques, l’un militaire et l’autre ultra riche, et quelques autres, n’ont pu que rassembler quelques voix éparses par ci par là.
La démonstration est faite, une fois de plus, que lorsqu’un pouvoir est réellement démocratique et populaire et ne transige pas sur les moyens de satisfaire les revendications sociales de son peuple et tente de sortir du sous-développement, il devient plus solide malgré toutes les embûches et les complots.

Il devient évident qu’il faut abattre cet épais mur de silence des médias, car comme l’a dit Evo Morales, cette victoire n’est pas seulement celle du peuple bolivien, mais celle de tous les peuples. Le combat des forces démocratiques s’est déplacé avec force vers l’Amérique Latine. Mais rien ne dit qu’il ne se développera pas sur les autres continents où la crise financière et économique entraîne les plus graves conséquences sur la vie des masses laborieuses.

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Malik Antar