« Comment le 1er novembre 1954 fut vécu dans le Gard »

Conférence de Bernard Deschamps
mercredi 4 novembre 2015

CENTRE CULTUREL ALGERIEN DE PARIS

171, Rue Croix Nivert (15e)

Jeudi 5 Novembre à 18 H.

Résumé :
Ce qui vient de se passer en Algérie dans la nuit du 1er novembre 1954 n’est pas, dans l’immédiat, ressenti par la population française comme un événement de portée historique.

Il y a certes, dans ce département, une tradition d’insubordination souvent portée par les Protestants et les Communistes, qui fait regarder les rebelles avec sympathie. Mais l’opinion selon laquelle « l’Algérie c’est la France » semble une évidence pour l’immense majorité de la population.

En 1954, 1264 mineurs algériens sur un total de 14 764 mineurs travaillent dans le bassin houiller des Cévennes. Le PPA-MTLD y est prédominant. La plupart des mineurs algériens sont adhérents de la CGT.

Le 5 novembre, le gouvernement français interdit le PPA-M.T.L.D. Dès le lendemain, le 6 novembre 1954, trois perquisitions ont lieu à Alès et la police signifie la dissolution de leur parti aux responsables présumés du M.T.L.D. : Aïssa Mokrane, Mohamed Djenidi et Abdallah Hideche. Plusieurs arrestations ont lieu.

Selon la police, le temps est relativement court qui sépare le déclenchement de l’insurrection de la structuration du FLN dans le bassin minier du Gard. Le conflit sanglant qui va opposer en 1956 et en 1957 le M.N.A. et le F.L.N., a pour l’essentiel, épargné ce département. Le test le plus éloquent de l’influence du F.L.N. dans le Gard sera fourni par la grève de 8 jours de janvier-février 1957 décidée par le F.L.N. Peu suivie dans la région de Nîmes, elle est massivement suivie dans le bassin minier.

On peut affirmer que le déclenchement de l’insurrection armée le 1er novembre 1954 en Algérie, était attendu et souhaité par la très grande majorité des mineurs algériens des Cévennes.

La conférence sera illustrée de 30 photographies originales.

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Bernard Deschamps



Portfolio

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