Comment ne pas parler du passé de Mr Ali Benflis ? Tout simplement en n’en parlant pas !

samedi 30 avril 2016
par  Alger républicain

Pour certains, en l’occurrence Ali Benflis et ses amis d’un clan de la bourgeoisie, le silence est d’or mais pour d’autres, la grande majorité de notre peuple, il n’y a pas plus d’or dans ses propos que de budget pour satisfaire les revendications des masses laborieuses.

Le responsable de Talaie El Houriet n’a pas une grande culture politique, du moins veut-il le laisser entendre. Sa mémoire est, semble-il, bien courte, sans doute lui faudra-t-il consulter un spécialiste pour s’en convaincre. Il arrive que l’on ne se croit pas malade, même si d’autres le constatent. Ainsi, selon lui, ce monsieur, Benflis n’a jamais été au pouvoir, il n’a jamais rien entrepris en faveur des seuls bourgeois pour preuve, par modestie peut-être, il n’en parle jamais ! Seules les mauvaises langues s’en souviennent, c’est-à-dire personne. C’est du moins son espoir maintenant qu’il brigue un mandat présidentiel, qu’il rêve de revenir dans l’arène politique au plus niveau, avec une virginité toute neuve.

Il fait aussi des découvertes que l’on ne soupçonnait pas et les fait connaitre « sereinement » aux journalistes dont peu le contredisent. Au cours d’une conférence de presse, il vient de déclarer avec aplomb mais tranquillement comme s’il ne portait aucune responsabilité : « Le pays vit une situation exceptionnelle caractérisée par des défis sociaux, politiques, économiques et sécuritaires ». N’a-t-il pas participé à cette dégradation, à cette calamité qu’il dénonce aujourd’hui. Ce n’est apparemment pas la même fraction bourgeoise que celle déjà installée qui le soutient, c’est que les temps ont quelque peu changé. Une fraction, pas la même, veut ardemment venir ou revenir au pouvoir. Cela explique les contradictions actuelles de ces messieurs, cependant tous bons serviteurs des plus riches.

Il faut tout de même être atteint d’un sacré cynisme pour essayer de se faire passer pour une oie blanche.
Pour que les choses soient claires, Ali Benflis souhaite « des élections transparentes et supervisées par une instance qui ne souffre d’aucune ambiguïté. »

De qui serait composée cette instance ? Probablement de ses alliés. Ainsi tout irait bien dans le meilleur des mondes ! Et monsieur Ali Benflis pourrait continuer à faire la parade.

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Malik Antar

30.04.16