Cuba ne reconnaît au gouvernement des États-Unis la moindre autorité morale pour la juger et l’accuser de soutenir le terrorisme international*

dimanche 2 juin 2013

LA HAVANE, 30 Mai (acn)

Le 30 Mai, le Département d’État des États-Unis a répété l’accusation illogique que Cuba est un « État sponsor du terrorisme International ».

Le ministère cubain des Affaires étrangères a présenté une mise au point.

Encore une fois, cette honteuse décision a été prise sans tenir compte de la vérité et en ignorant le consensus et la demande explicite de la part de nombreux secteurs de la société américaine et de la communauté internationale à mettre fin à cette injustice.

Le seul but de cet exercice de discrédit de Cuba est de tenter de justifier la poursuite de l’embargo, une politique qui a échoué et que le monde entier condamne. Il vise également à plaire à un groupe anti-cubain, toujours plus petit, qui continue à soutenir une politique injustifiable et qui ne représente même pas les intérêts nationaux des États-Unis, de la majorité des Américains et l’immigration cubaine résidant dans ce pays.

Le gouvernement américain insiste sur le maintien de cette désignation arbitraire et unilatérale, malgré l’effondrement total des accusations et des arguments ridicules et fragiles traditionnellement utilisés ces dernières années à cette fin, telle que la présence dans notre pays de fugitifs de la justice américaine, dont aucun, incidemment, n’a été accusé de terrorisme.

Il affirme également que Cuba accueille des militants basques d’ETA, mais il n’a connaissance d’aucune demande des gouvernements concernés par le sujet.

Il précise également que les guérilleros de Colombie vivent dans notre pays, ce qui est une accusation absurde parce que depuis 2011, Cuba accompagne, en tant que garante, le processus de paix en Colombie.

Le territoire de Cuba n’a jamais été utilisé et ne sera jamais utilisé pour abriter des terroristes, ou pour organiser, financer ou exécuter des actes terroristes contre n’importe quel pays dans le monde, y compris les États-Unis. Le gouvernement cubain rejette et condamne catégoriquement tous les actes de terrorisme, partout, en toutes circonstances et quelles que soient les motivations alléguées.

Au contraire, le gouvernement des États-Unis emploie le terrorisme d’État comme une arme contre les pays qui défendent leurs intérêts, ce qui cause la mort de civils. Il a utilisé des drones pour mener à bien les exécutions extrajudiciaires de terroristes présumés, même Américains, dont le résultat a été la mort de centaines de civils innocents.

Les États-Unis ont toujours été un refuge pour les terroristes et les assassins avoués d’origine cubaine et aujourd’hui encore, le gouvernement abrite Luis Posada Carriles, cerveau de la première attaque terroriste contre l’aviation civile dans l’hémisphère occidental, qui a provoqué l’explosion en vol, sur les côtes de la Barbade, d’un avion de Cubana de Aviación, le 6 Octobre 1976 et la mort de ses 73 passagers, y compris les membres de l’équipe juvenile nationale d’escrime. Posada vit librement et pacifiquement à Miami, tandis que Gerardo Hernández, Ramón Labañino, Antonio Guerrero et Fernando González demeurent injustement emprisonnés pour lutter contre le terrorisme aux États-Unis, accusés de crimes qu’ils n’ont pas commis.

Cuba a subi pendant des décennies les conséquences des actes terroristes organisés, financés et exécutés à partir du territoire des États-Unis, avec un bilan de 3478 morts et 2099 personnes handicapées. Le gouvernement cubain ne reconnaît au gouvernement des États-Unis, la moindre autorité morale pour juger.

Depuis 2002, le gouvernement de Cuba a proposé aux États-Unis d’adopter un accord bilatéral visant à lutter contre le terrorisme, une offre réaffirmée en 2012, mais sans aucune réponse.

Le ministère des Affaires étrangères rejette fermement l’utilisation à des fins politiques d’une question si sensible, comme le terrorisme international, il exige la fin de cette désignation honteuse qui offense le peuple cubain, et qui vise seulement à essayer de justifier par tous les moyens l’embargo anachronique et cruel contre Cuba, un embargo qui discrédite le gouvernement américain lui-même.

.

* Traduction légèrement revue par la rédaction d’Alger républicain