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Dacca plus de 500 morts, bilan non définitif. Pas de pot pour la collecte, ils sont passés à autre chose
dimanche 5 mai 2013
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Le bilan de l’effondrement au Bangladesh d’un immeuble abritant des ateliers de confection a dépassé vendredi les 500 morts, le pire accident industriel dans l’histoire du pays et dont les marques textiles occidentales sont en partie responsables, a accusé la Première ministre.
Au fil du travail de déblaiement des bulldozers, le nombre de corps découverts écrasés sous des tonnes de béton s’est considérablement alourdi au cours des dernières heures. Selon le lieutenant Mir Rabbi, un responsable de la salle de contrôle de l’armée chargée de superviser les opérations de secours, « le bilan s’élève désormais à 501 morts », alors que le bilan était de 441 morts jeudi soir.
Les secours craignent que des dizaines de corps soient encore ensevelis sous les ruines du Rana Plaza.
Environ 3 000 ouvriers du textile y travaillaient pour cinq ateliers de confection différents. Selon les autorités, 2 437 personnes ont pu être sauvées. L’espagnol Mango, la chaîne d’habillement à bas prix britannique Primark et la marque italienne Benetton figurent parmi les marques occidentales à avoir confirmé que certains de leurs produits étaient fabriqués au Rana Plaza, où le salaire mensuel moyen ne dépassait pas les 30 euros."
De l’article sur ce flot de désolation, Canaille le rouge extrait cette pépite de cynisme proféré par la première ministre du Bengladesh :
Dans un entretien accordé à CNN, la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a défendu le niveau de sécurité de l’industrie textile en soulignant, fort à propos, que la récente explosion dans un complexe industriel américain au Texas montrait qu’aucun pays n’était à l’abri.
« Partout dans le monde, ce genre d’accident peut survenir », a-t-elle dit. Certaines marques occidentales d’habillement ont indiqué qu’elles réfléchissaient à leur présence future au Bangladesh après l’accident du Rana Plaza. Disney a déjà annoncé qu’il se retirait du pays.
La chef du gouvernement a voulu insister sur le fait que le « Bangladesh est maintenant un lieu où l’investissement peut se faire dans de bonnes conditions ». Mais elle a aussi suggéré que les groupes occidentaux attirés au Bangladesh par la main d’oeuvre à bas coût pourraient augmenter les salaires, les accusant indirectement d’avoir une responsabilité dans le drame.
« S’ils veulent faire des affaires, ces acheteurs, alors ils devraient aussi envisager d’augmenter les prix de la confection pour que les affaires marchent bien, que la main d’oeuvre ait un bon salaire. Donc ils sont en partie responsables de cela », a-t-elle précisé.
« Je pense que les investisseurs, lorsqu’ils viennent ici, ont de la main d’oeuvre bon marché et que c’est pour cela qu’ils viennent ».
Autre pépite du même acabit :
Selon Mike Posner, un professeur du droit des affaires et des droits de l’homme à l’université new yorkaise Stern School of Business, un retrait des groupes étrangers serait une réaction à « courte vue ».
« Les vraies solutions doivent être systémiques et se concentrer sur les relations entre les multinationales, les gouvernements, les acteurs de la société civile et les propriétaires d’usines », a-t-il estimé dans un courrier électronique.
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Et que la chair à profit le pruise et se taise.
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