Décès du poète égyptien Ahmed Fouad Nedjm

mercredi 4 décembre 2013
par  Alger républicain

Il est mort aujourd’hui, 3 décembre 2013, à l’âge de 84 ans au Caire.

En plus de son immense présence en Egypte grâce à sa poésie et sa lutte infatigable, Ahmed Fouad Nedjm a également nourri l’esprit de la jeunesse algérienne des années 70 dans une Algérie ardente et belle à construire, lorsque le monde ouvrait encore des portes à l’espoir, à la jeunesse et à l’avenir. Lorsque les prévisions de carrière et de vie ne s’achevaient pas bêtement dans une barque à la mer.

Toute la jeunesse du monde arabe chantait avec bonheur les superbes chansons de Cheikh Imam qui avait su lui faire aimer les textes grandioses du poète qui dansaient avec sa musique et faisaient monter sa voix au dessus des minarets du siècle.

Les écoles et la rue s’entendaient bien et le grand poète progressiste et talentueux savait débusquer au quart de tour les traîtres qui se cachaient dans le confort des systèmes pour clamer leurs faiblesses, leurs lâchetés et leurs trahisons.

Fouad Nedjm a aimé l’Algérie et le peuple d’Algérie a aimé Fouad Nedjm et son compagnon le Cheikh imam, cet ardent penseur qui ne craignait pas de dire à voix haute toutes les souffrances du peuple de l’Egypte même si cela leur valut à tous les deux des séjours répétés et de nombreuses années en prison. Ses poèmes virulents envers Anouar al-Sadate et Hosni Moubarak, lui ont valu de nombreuses années d’emprisonnement. En tout, il aura passé 18 années de sa vie derrière les barreaux.

Au milieu de la Place Tahrir, la jeunesse égyptienne s’est souvenue ces dernières années des paroles de Fouad Nedjm et les a chantées de nouveau.

Ahmed Fouad Nedjm Poète Egyptien

Nous rendons hommage à Fouad Nedjm, à sa lutte et à sa poésie qui ont redonné du courage et le sens de la beauté au peuple d’Egypte et aux peuples de nombreux pays qui se sont sentis concernés par ses mots.

Que sa lutte soit donnée de nouveau en exemple et que ses textes superbes puissent aider la jeunesse du monde arabe à trouver la vraie voie.

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Ali Sayad

03.12.2013