Déclaration du gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba

mardi 10 mars 2015

Le gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba a pris connaissance de l’ordre exécutif arbitraire et agressif émis par le président des États-Unis contre le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, qui qualifie ce pays de menace à sa sécurité nationale, en représailles aux mesures qu’il a adoptées pour défendre sa souveraineté face aux actes d’ingérence des autorités gouvernementales et du Congrès des USA.

Le gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba a pris connaissance de l’ordre exécutif arbitraire et agressif émis par le président des États-Unis contre le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, qui qualifie ce pays de menace à sa sécurité nationale, en représailles aux mesures qu’il a adoptées pour défendre sa souveraineté face aux actes d’ingérence des autorités gouvernementales et du Congrès des USA.

Comment le Venezuela menace-t-il les États-Unis ? À des milliers de kilomètres de distance, sans armes stratégiques et sans employer de ressources ni de fonctionnaires pour comploter contre l’ordre constitutionnel étasunien, la déclaration paraît peu crédible et met bien en lumière les objectifs de ses auteurs.
Cependant, une telle déclaration en une année d’élections législatives au Venezuela confirme, une fois de plus, le caractère d’ingérence de la politique extérieure des États-Unis.

La gravité de cet acte exécutif a mis en alerte les gouvernements d’Amérique latine et des Caraïbes qui, en janvier 2014, au 2e Sommet de la CELAC à La Havane, ont déclaré la région Zone de Paix et condamné tout acte qui porte atteinte à celle-ci, car ils ont accumulé assez d’expérience en matière d’interventionnisme impérial au cours de leur histoire.

Le gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba tient à réaffirmer une nouvelle fois son soutien inconditionnel et celui de notre peuple à la République bolivarienne, au gouvernement légitime du président Nicolas Maduro Moros, et au peuple frère et héroïque du Venezuela.

Nul n’a le droit d’intervenir dans les affaires intérieures d’un État souverain ni de le considérer, sans fondement aucun, comme une menace pour sa sécurité nationale.
Ainsi, tout comme Cuba n’a jamais été seule, le Venezuela ne le sera pas non plus.

La Havane, le 9 mars 2015.