Grève des travailleurs de l’Enicab de Biskra

mardi 19 novembre 2013
par  Alger republicain

Les 900 travailleurs de l’Entreprise des industries des câbles (Enicab) de Biskra ont déclenché, hier, un mouvement de grève illimité. Ils revendiquent une augmentation des salaires de 30% et la permanisation des 180 travailleurs maintenus au mépris de la loi sous contrat à durée déterminée depuis la privatisation de leur usine il y a 5 ans.

Ils revendiquent la révision du contrat passé avec l’américain General Cable qui a acquis cette ex-entreprise nationale après l’ouverture de son capital en 2008 à un prix bradé accompagné comme d’habitude d’exonérations fiscales et d’avantages de toutes sortes.

La multinationale a engrangé d’énormes profits. Elle a exploité la hausse faramineuse du prix des câbles en cuivre et de la forte demande qui caractérisent le marché national. Malgré cette manne tombée du ciel d’une Algérie livrée par le pouvoir aux appétits voraces des capitalistes étrangers, ces derniers exigent encore plus des travailleurs et de l’État.

Avec l’hypocrisie dont les patrons sont des champions imbattables, Jose-Maria Gallego, le directeur général de l’Enicab, se déclare “disposé, en permanence, à engager le dialogue", affirmation qui ne l’engage en rien. Mais il conditionne toute revalorisation salariale à une nouvelle hausse de la productivité. Les travailleurs affichent leur détermination dans la poursuite de leur action jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Rappelons que les espaces et les bâtiments que cette multinationale américaine n’a pas utilisés depuis qu’elle les a acquis quasi-gratuitement, ont été utilisés à un moment donné par la gendarmerie nationale comme champ d’entraînement aux méthodes de répression des mouvements de grèves et de manifestations des travailleurs.

CP