L’OTAN, les naïfs et les promesses non tenues

dimanche 1er juillet 2018

L’impérialisme US et ses alliés de l’Union Européenne poursuivent leur entreprise d’encerclement de la Russie actuelle, bien que ce pays n’ait plus rien à voir avec le socialisme, que son régime économique soit un régime capitaliste dirigée par une bourgeoisie érigée en classe possédante en à peine 20 ans sur le vol et l’appropriation des richesses produites durant 70 ans par la classe ouvrière et la paysannerie que la Révolution d’Octobre 1917 avait délivrés du servage, de l’exploitation et de l’arriération.

Hissée par ce pillage directement au stade des grands monopoles, cette bourgeoisie est aussi impérialiste que ses rivaux qui avaient cru qu’en l’aidant à détruire l’URSS, ils trouveraient champ libre pour l’occuper. Les USA et l’UE déchantent et entraînent peu à peu le monde sur la pente glissante de l’apocalypse nucléaire. L’URSS puissance par essence pacifique parce que socialiste avait fait beaucoup pour désamorcer une perspective aussi funeste. L’affrontement entre deux gros blocs de rapaces fait planer le spectre de l’anéantissement de l’humanité.

L’article du site cubain Granma qui suit présente un tableau des forces engagées par l’OTAN pour étrangler et se partager les dépouilles de la Russie.

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L’OTAN s’évertue à franchir de nouvelles étapes pour atteindre son objectif de rapprocher davantage ses forces militaires du territoire de la Russie.

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Expansion OTAN
D.R

L’OTAN s’évertue à franchir de nouvelles étapes pour atteindre son objectif de rapprocher davantage ses forces militaires du territoire de la Russie.
Il s’agit maintenant de faire adhérer la Géorgie, une ancienne république soviétique, alors que des préparatifs sont en cours pour l’éventuelle adhésion de l’Ukraine.

« La Géorgie s’est déclarée prête à franchir les étapes suivantes. Nous poursuivrons les consultations avec nos partenaires et continuerons à mettre en œuvre des réformes qui, en fin de compte, nous aideront à entrer dans l’OTAN », a déclaré le ministre géorgien des Affaires étrangères, Mikhaïl Janelidze.
« L’Alliance atlantique a déjà franchi la ligne rouge ; elle utilise la tactique de la Guerre froide pour accroître sa puissance militaire près des frontières de la Russie », ont signalé les autorités de ce pays.

Ces nouveaux pas franchis par cette institution belligérante me rappellent l’époque de l’effondrement de l’Union soviétique, lorsque les États-Unis, entre autres promesses, avaient assuré à Mikhaïl Gorbatchev, alors dirigeant du Kremlin, que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est.

C’était au début des années 1990, un véritable amalgame où se croisaient les repentis d’avoir vécu ou tenté de construire la société socialiste européenne, ceux qui avaient vendu leur âme au diable et ceux qui faisaient encore confiance aux « bienfaits » du changement de système.

Les années des vitrines pleines de pacotille occidentale ont passé en même temps que les politiques néolibérales des gouvernements locaux qui, dans bien des cas, ont oublié les avantages sociaux des années socialistes. Et il faut le dire : il y eut de grandes conquêtes sociales et la solidarité humaine fut une bannière de ce socialisme, même s’il avait des problèmes, principalement des problèmes économiques, qui encouragèrent le mécontentement.
C’était un socialisme sans beaucoup de tape-à-l’œil et peu de néons, mais il garantissait des prestations de base aux citoyens. C’était aussi le socialisme dans des pays à développement économique moyen.

C’était un socialisme sans beaucoup de tape-à-l’œil et peu de néons, mais il garantissait des prestations de base aux citoyens. C’était aussi le socialisme dans des pays à développement économique moyen.

Il convient de rappeler qu’avec l’effondrement et la désintégration de l’Union soviétique, des institutions telles que le Pacte de Varsovie et le Comecon se sont effondrées, des soutiens qui garantissaient l’équilibre militaire si nécessaire à des époques d’expansion impérialiste, ainsi que coopération économique entre les pays socialistes.

Dans les deux cas, mais surtout en ce qui concerne le Pacte de Varsovie, les naïfs – et espérons que cela ne soit que ça – ont avalé les promesses occidentales – des États-Unis –, à savoir que l’OTAN ne menacerait jamais ou ne rapprocherait jamais ses troupes et ses moyens militaires de l’est de l’Europe, la région qui, pendant des décennies, avait fait partie du socialisme européen.

Je me rappelle les mots comme perestroïka, glasnost, construction de ponts et d’autres qui, plus tard, ont disparu, alors que l’on pouvait observer sur le pont Charles, à Prague, des citoyens vendant comme souvenirs leurs biens personnels de l’époque du socialisme.

Dans cette situation, près de trois décennies se sont écoulées et, loin d’améliorer la sécurité en Europe, d’abolir le militarisme, de consacrer moins d’argent aux budgets militaires et davantage aux programmes sociaux, c’est tout le contraire qui s’est produit. Le Pacte de Varsovie n’existe pas, mais l’OTAN se renforce de plus en plus chaque jour par le biais de contributions financières et d’effectifs des pays qui la composent.

À l’heure actuelle, l’Alliance de l’Atlantique Nord intervient aussi bien en Afghanistan qu’en Libye, en Yougoslavie ou en Syrie, et même en Colombie, en Amérique latine, où elle prétend étendre ses tentacules.

Et comme par hasard, la Pologne, l’un des anciens pays socialistes limitrophes de la Russie, qui a rejoint l’OTAN en 1999 avec la Hongrie et la République tchèque, a augmenté le nombre de ses soldats et constitue aujourd’hui la 8e armée de l’Alliance.

Autre coïncidence : l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, les trois pays ayant fait partie de l’ancienne Union soviétique, ont augmenté leur nombre de soldats.

J’ignore si certains politiciens de l’ancien camp socialiste européen qui ont cru autrefois aux soi-disant engagements des États-Unis selon lesquels cette organisation militaire ne se rapprocherait jamais des frontières de la Russie, ont toujours cette idée « naïve », alors que tout indique que l’objectif majeur de l’OTAN s’appelle la Russie et qu’elle se propose de l’encercler et de la placer à portée de ses armes.

À titre d’exemple, en 2016, l’OTAN a approuvé une augmentation sans précédent de sa présence militaire en Europe de l’Est. Cela inclut notamment le déploiement de quatre bataillons multinationaux en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne.

Dans le même temps, l’OTAN a continué d’étendre son bouclier antimissile, une création des États-Unis qui a gagné en force dans les sites les plus proches du territoire russe.
Bien que la puissance des médias occidentaux inonde la planète d’informations visant à créer une plateforme mondiale anti-russe, la vérité est toute autre et les dangers actuels s’accroissent.
L’OTAN franchit la ligne rouge de l’encerclement et la Russie n’a pas d’autre choix que de se préparer à répondre à toute initiative occidentale d’agression.

DANS LE CONTEXTE`

  • L’OTAN utilise environ 3 174 000 personnes dans ses forces militaires. Ce chiffre est beaucoup plus élevé si l’on tient compte des gardes civils qui sont de nature militaire et des réservistes, qui ne sont pas pris en compte non plus, et d’autres.
  • Ses moyens de combat – presque tous provenant d’usines étasuniennes – sont parmi les plus sophistiqués de la planète.
  • Les dépenses militaires de l’OTAN s’élèvent à plus d’un milliard de dollars par an, soit 57 % du total mondial.
  • L’OTAN est basée aux États-Unis, qui représentent 41,20 % de ses troupes.
  • Sur les 29 pays membres de l’Organisation, le nombre de militaires a été multiplié par 7 au cours des trois dernières années.
  • les soldats qui sont venus grossir les troupes de l’Alliance viennent surtout des pays d’Europe de l’Est, et plus ils sont proches de la Russie, mieux c’est.
  • La Pologne, la huitième armée de l’OTAN, a augmenté de 11 000 hommes, soit 11 %.
  • D’autres pays ont augmenté leurs effectifs militaires : l’Estonie, de 5 400 à 5 700, (5,5 %) ; la Lettonie, de 4 800 à 5 700, (18,75 %) ; la Lituanie, de 7 900 à 14 000, (77,2 %) ; la Norvège, de 19 000 à 20 000, (5,26 %) ; la Roumanie, de 67 000 à 70 000, (4,47 %) ; et le Canada, de 61 000

Elson Conception Perez
internet gramma.cu
Le 27 juin 2018
à 73 000, (19,67 %).