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La Fédération Syndicale Mondiale et la lutte internationale des femmes travailleuses

lundi 12 mars 2012

Le 8 Mars 1857, les ouvrières de l’industrie du textile de New York s’étaient massivement lancées dans une grève pour exiger la limitation de la journée de travail à 10 heures, le même salaire pour les femmes que pour les hommes, des conditions de santé et de sécurité sur les lieux de travail.

La grève fut brutalement attaquée par le gouvernement et les employeurs. Elle fut réprimée de façon sanglante. C’est en hommage à la lutte des ouvrières de New York que la 2ème Conférence internationale des femmes socialistes tenue à Copenhague en 1910 et à l’initiative de la grande communiste allemande Clara Zetkin, prit une résolution appelant à faire du 8 Mars une Journée internationale de lutte des Femmes.

Cette année, nous célébrons cette Journée internationale des femmes dans le contexte d’une crise profonde du capitalisme mondial. Cette crise a de multiples facettes au niveau financier, économique, social, travail, environnemental et politique. Cette crise capitaliste s’approfondit en liaison avec l’effort de la bourgeoisie afin de minimiser ses pertes en transférant le plus grand fardeau sur la classe ouvrière et les couches populaires.

Le chômage touche plus de 81 millions de femmes

De plus en plus de femmes sont employées dans le cadre de relations de travail « flexibles », du travail à temps partiel, ou par des agences intermédiaires. Aujourd’hui, les femmes représentent la majorité de la population pauvre et analphabète. Des millions d’entre elles n’ont pas accès à l’éducation, la santé, la nourriture, l’eau potable et d’autres besoins fondamentaux. Des millions de femmes manquent de protection en matière de maternité. Des milliers de femmes meurent en cours de grossesse et manquent de soins médicaux. Des millions de femmes sont forcées à émigrer. Des millions de femmes sont victimes de violence, d’abus, de trafic d’êtres humains et d’exploitation sexuelle pendant les conflits armés et les interventions militaires.

Une pression supplémentaire s’exerce sur les femmes à travers les conséquences de la réduction, l’élimination et la privatisation des services sociaux publics. Cela a un impact négatif sur la qualité de services de crèche et le soin pour les personnes âgées.

Les syndicats ont une responsabilité et un rôle fondamental dans le développement des efforts pour promouvoir l’égalité entre les sexes sur les lieux de travail, dans nos propres syndicats, dans nos pays respectifs et dans le monde, non pour le massacre de l’égalité des droits, mais pour la pleine satisfaction des besoins actuels des hommes et des femmes, de la classe ouvrière et des couches populaires.

La FSM soutient tous ceux qui luttent pour :

 un travail stable pour tous avec des salaires décents, des mesures de protection pour les chômeurs, la sécurité sociale et des pensions pour tous, le congé de maternité et parental pour toutes les mères ou les pères avec plein salaire et les droits de sécurité sociale, un système d’éducation et de santé exclusivement public et gratuit, hors de toute privatisation ou de l’influence des monopoles capitalistes ;

 des crèches publiques et libres, des centres de loisirs et de détente, des camps d’été pour enfants.

La FSM réaffirme son engagement à soutenir ces luttes qui ne se termineront qu’avec l’élimination des conditions qui permettent la pauvreté, l’inégalité et l’exploitation de l’homme par l’homme, du système capitaliste.

Nous appelons au renforcement de la lutte, à l’unité de la classe ouvrière et à la solidarité internationale.

Nous appelons toutes les femmes travailleuses à être à l’avant-garde de la lutte des classes.

Nous lançons un appel à tous les syndicats de classe a soutenir les initiatives prises par le FSM pour la formation d’un Comité international de la femme, une action internationale intense en faveur des droits des femmes travailleuses.

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Fédération Syndicale Mondiale

(Traduction en français revue par la rédaction d’Alger républicain)