La Franc à Fric à l’œuvre, Thomas Sankara est assassiné le 15 octobre 1987. Ce n’est pas le premier

vendredi 24 novembre 2017
par  Alger républicain

Voilà une trentaine d’année que Thomas Sankara a été assassiné, ce fut un choc pour tout le peuple Burkinabé. Les assassins courent toujours. Ce crime impuni n’est pas le premier. Chaque fois, c’est le même scénario. On n’assassine pas n’importe qui. Les bourgeoisies africaines formées dans berceau putride du capitalisme veillent. Non ce sont des hommes intègres et honnêtes, plein d’humilité et de courage qui se battent pour le bien être de leur peuple.

Rappelons-nous pour ne pas oublier le sacrifice de tous ces hommes hors du commun.

Sylvanus Olympio, assassiné le 13 janvier 1963, homme politique et premier président de la République togolaise. Il est assassiné lors du coup d’État de 1963, des propres mains de Gnassingbé Eyadema. Il voulait se libérer du franc CFA véritable arme politique aux mains de la puissance colonisatrice du pays et créer sa propre monnaie.

Patrice Lumumba, un homme d’une sincérité et d’honnêteté inébranlable, il est le premier ministre de la République démocratique du Congo de juin à septembre 1960. Il est, avec Joseph Kasa-Vubu, l’une des principales figures de l’indépendance du Congo belge. Assassiné en janvier 1961 par une bande de mercenaires belges et par le sinistre Moïse Tshombé, un anti-communiste et pro occidental notoire et en n’oubliant pas la CIA américaine, toujours dans des coups fourrés et qu’elle a joué dans ce sinistre assassinat un rôle majeur. Peur de sa sépulture, son corps sera découpé en morceau et dissout dans de l’acide pour ne laisser aucune trace. Il est remplacé par le sinistre Mobutu qui régnera pendant plus de trente ans sous la bienveillance de la France et de la Belgique. Le soutien aux dictatures n’est plus un secret.

Modibo Keïta, un homme politique prodigieux d’une valeur inestimable pour toute l’Afrique. Le 20 juillet 1960 il est nommé chef du gouvernement de la Fédération du Mali (qui regroupe le Soudan français et le Sénégal). Après l’éclatement de cette fédération, le 22 septembre 1960, il proclame l’indépendance du Soudan français qui devient la république du Mali. Il en prend la présidence.
Socialiste, il oriente son pays vers une socialisation progressive de l’économie. Il est écarté par un coup d’État fomenté par une junte militaire dirigée par Moussa Traoré Il est emprisonné dans des prisons situées dans des zones désertiques du Mali. Il subit les pires humiliations et vécu dans des conditions terribles de détention. Il meurt empoisonné dans des circonstances mystérieuses. Son entourage pense qu’il a été assassiné.

Abdoul Camara dit Cabral chef charismatique des étudiants maliens assassiné le 17 mars 1980

Abdoul Karim Camara est élu le 17 février 1980 président de l’Union des élèves et étudiants du Mali (UNEEM) lors du congrès qui se tient dans la clandestinité de cette organisation récemment dissoute par le régime autoritaire de Moussa Traoré. Le congrès lance un mot d’ordre de grève pour réclamer la libération de lycéens arrêtés lors de manifestation à Ségou. Des manifestations étudiantes sont violemment réprimées.

Abdoul Karim Camara est arrêté le 16 mars 1980 . Il est amené au commissariat du 2e arrondissement de Bamako où on le torture et le force à enregistrer un appel de fin de la grève qui est diffusé sur la radio nationale. Il est ensuite emmené et torturé au camp para de Djikoroni à Bamako, où il meurt de ses blessures le lendemain.

Aujourd’hui encore le Mali souffre de la disparition de Modibo Keïta, un dirigeant prestigieux et des ingérences impérialistes où la France est largement impliquée dans la néfaste situation du Pays.

Mouammar Kadhafi président de la république libyenne, un personnage emblématique et controversé, mais personne ne peut nier qu’il a fait de la Libye, un pays développé en utilisant les recettes pétrolières. Bien sûr, on peut critiquer son régime qui n’était pas à l’avant-garde de la démocratie. C’était le pays d’Afrique le plus développé. Il était aussi panafricain, il œuvrait pour que l’Afrique change de cap et se développer économiquement indépendamment des puissances coloniales.
En accord avec Laurent Gbagbo, il voulait créer une monnaie africaine et faire sortir tous les pays du franc CFA. Mais voilà c’était un représentant de la bourgeoisie libyenne. Un anti-communiste notoire. Sentant le danger, il a voulu amadouer les puissances impérialistes en leur offrant des avantages sur le marché intérieur libyen mais au détriment des masses laborieuses. Ce fut une erreur fatale. A partir d’une cabale montée de toutes pièces par les puissances impérialistes à Benghazi avec toujours la complicité de l’ONU qui est devenue une organisation au service des puissances impérialistes. Après un bombardement intensif de l’aviation française et américaine, détruisant tout, tuant femmes et enfants sans distinction, faisant des centaines de morts parmi les civils ils vont assassiner Mouammar Kadhafi, chef d’État de la république libyenne devant des caméras.

La Libye est un champ de ruine aux mains des fondamentalistes qui font la loi.

Laurent Gbagbo président légitime de la Côte d’Ivoire renversé par un coup d’État fomenté par la France et même avec la complicité de l’ONU pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir et mettre à sa place illégitimement leur protégé, Alassane Ouattara, l’homme lige de la franc à fric.

Laurent Gbagbo impose une forte résistance contre les forces de Alassane Ouattara qui n’arrive pas à le déloger du palais présidentiel d’Abidjan. Il fait appel à la France et à l’ONUCI. Le 11 avril 2011, après dix jours de combats à Abidjan et de bombardement intense de la résidence présidentielle par les forces spéciales françaises de la Force Licorne et l’ONUCI pour le déloger et le remettre entre les mains de la clique de Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo est arrêté en compagnie de son épouse Simone par les forces d’Alassane Ouattara sous haute protection de l’armée française. Le 18 août 2011, il est inculpé et placé en détention préventive pour crimes économiques, vol aggravé, détournement de deniers publics, concussion, pillage et atteinte à l’économie nationale. Remis par Alassane Ouattara à la Cour pénale internationale à La Haye. Il est incarcéré le 30 novembre 2011 sans jugement et depuis plus de 6 ans, il moisi dans les geôles de la CPI. Ils ne peuvent le juger pour la bonne raison qu’ils ont aucune preuve contre lui. C’est un véritable scandale.

Toute la clique des défenseurs des droits de l’homme à deux vitesses, cela dépend, et de leurs médias menteurs, qui sont prêt à hurler contre le président Syrien et appeler au meurtre comme ils ont fait en Libye, regarde ailleurs

TOUS LES PAYS AFRICAINS SONT MAINTENANTGIS PAR UN SYSTÈME PRÉDATEUR, FOSSOYEUR DES PEUPLES : LE CAPITALISME

L’Afrique toute entière est sous domination néocoloniale. Et cela ne peut être autrement du fait que depuis la disparition de l’URSS, tous les pays africains ont choisi la voie capitaliste et de ce fait ils sont soumis et enchaînés aux prédateurs du système capitaliste. Les peuples africains en subissent les conséquences désastreuses.

Aujourd’hui, l’Afrique toute entière est dirigée dans la plupart des cas par une bande de malfrats, corrompue jusqu’à l’os et qui s’enrichissent illicitement. Ce sont de véritables dictatures sanguinaires soutenues avec bienveillance par les puissances impérialistes.

LEURS MULTINATIONALES, VÉRITABLE FER DE LANCE DE PÉNÉTRATION ET ASSUJETTISSEMENT DES PEUPLES. (VÉRITABLE CHEVAL DE TROIE POUR TROMPER LES PEUPLES)

Les multinationales, véritable fer de lance du système capitaliste, ont des moyens énormes de manipulation et de chantage sur les hommes politiques de toutes tendances : (Par la corruption, par des groupes de pression et de leurs amis hauts placés dans les sphères de décideurs : gouvernements, médiocratie, les médiats à la solde, Télés et journaux etc.) qui agissent dans l’ombre). Elles imposent l’implantation de leurs entreprises sans aucune contrainte dans toutes les régions du globe. Ces multinationales ont des ramifications tentaculaires économiques et politiques dans tous les pays du globe.

Les pays impérialistes instaurent une véritable loi de la jungle. La souveraineté nationale des pays est bafouée, aucun état ne pourra imposer ses lois contre leurs multinationales, elles pourront agir comme bon leur semble. Évidemment, les travailleurs sont les premiers touchés par les dictats de leurs entreprises. Il ne faut surtout pas que la classe ouvrière s’organise. Elles recherchent pour installer leurs entreprises surtout les pays pauvres où les travailleurs n’ont aucune protection sociale et où la population est dans un état endémique de misères. Elles pourront exploiter sans vergogne ces malheureux travailleurs une bouchée de pain. Ainsi le produit fini sera vendu en multipliant par 400% le prix de revient.
Mais aussi elles construisent leurs usines en minimisant les problèmes en matière de sécurité pour les travailleurs et pour la population locale. (D’ailleurs, elles installent leurs entreprises polluantes dans des pays qui ont aucune loi contraignante de sécurité). Dans la plupart des cas, les multinationales ont un impact négatif sur le développement économique et social des pays convoités, seule une minorité de parvenus profitent. (La sécurité des salariés et des habitants n’est pas leur première préoccupation, y compris dans les pays développés, à plus forte raison quand cela se passe dans les pays pauvres) Cela se traduit par la corruption des autorités locales, la pollution, le pillage etc. Pour se maintenir au pouvoir, ils sont prêt à tout, y compris le crime : Coups d’État, tortures, élections truquées, assassinats, enrichissements illicites et bien d’autres manigances, sont les principales armes de ces bourgeoisies vassales des puissances impérialistes.

Ces multinationales ont des ramifications tentaculaires économiques et politiques dans tous les pays du globe.

Les pays impérialistes instaurent une véritable loi de la jungle. La souveraineté nationale des pays est bafouée, aucun état ne pourra imposer ses lois contre leurs multinationales, elles pourront agir comme bon leur semble. Évidemment, les travailleurs sont les premiers touchés par les dictats de leurs entreprises. Il ne faut surtout pas que la classe ouvrière s’organise. Elles recherchent pour installer leurs entreprises surtout les pays pauvres où les travailleurs n’ont aucune protection sociale et où la population est dans un état endémique de misères. Elles pourront exploiter sans vergogne ces malheureux travailleurs une bouchée de pain. Ainsi le produit fini sera vendu en multipliant par 400% le prix de revient.

Mais aussi elles construisent leurs usines en minimisant les problèmes en matière de sécurité pour les travailleurs et pour la population locale. (D’ailleurs, elles installent leurs entreprises polluantes dans des pays qui ont aucune loi contraignante de sécurité). Dans la plupart des cas, les multinationales ont un impact négatif sur le développement économique et social des pays convoités, seule une minorité de parvenus profitent. (La sécurité des salariés et des habitants n’est pas leur première préoccupation, y compris dans les pays développés, à plus forte raison quand cela se passe dans les pays pauvres) Cela se traduit par la corruption des autorités locales, la pollution, le pillage etc.

Pour se maintenir au pouvoir, ils sont prêts à tout, y compris le crime : Coups d’État, tortures, élections truquées, assassinats, enrichissements illicites et bien d’autres manigances, sont les principales armes de ces bourgeoisies vassales des puissances impérialistes. Elles ont entre leurs mains des moyens colossaux de propagande pour manipuler les opinons et les masses populaires. (journaux, télés, médiats à la solde, etc., ils arrivent même à faire voter les travailleurs contre leurs intérêts).

Pour revenir sur l’assassinat de Thomas Sankara voici ce qu’il disait il y a plus de trente ans :

- « Tuez Sankara et des milliers de Sankara naitront ».

Le capitaine-président du Burkina Faso et son béret rouge s’étalent désormais sur T-shirts, murs, posters, casquettes et même taxis...

« L’assassinat du Président Sankara et de ses compagnons, le 15 Octobre 1987, a interrompu une expérience de développement originale et prometteuse de l’histoire de l’Afrique contemporaine. A travers sa politique, Thomas a défendu, en donnant lui-même l’exemple, les valeurs essentielles telles que l’intégrité, l’honnêteté, l’humilité, le courage, la volonté, le respect et la justice. En mobilisant les différentes composantes de la société, il s’est battu, de façon acharnée, contre la dette, pour le bien-être de tous les burkinabè, la promotion du patrimoine culturel burkinabè et l’émancipation de la femme.

Il a incité ses concitoyens à se prendre en charge pour vivre dignement. Bref, il a refusé la soumission au diktat des plus puissants de ce monde, a pris la défense des plus faibles et des plus défavorisés. »

En quatre ans, de 1983 à 1987, il apportera à son peuple davantage de progrès, en matière d’éducation, d’agriculture et de santé, que durant un demi-siècle de colonisation française.

SANKARA : LE MYTHE TOUJOURS VIVANT, TRENTE ANS APRÈS.

Les peuples d’Afrique ne sont pas dupes, ils savent reconnaître leurs véritables dirigeants et les commanditaires des assassinats. Ils n’oublieront pas non plus ces hommes hors du commun qui ont sacrifié leur vie pour le bien être de leur peuple. Les graines qu’ils ont semées repousserons sur un terreau fertile de la révolution et comme pendant la révolution d’octobre 1917, ils balayeront tous ces malfrats et abolirons à jamais ce système prédateur pour construire à la place le socialisme.

Liès Sahoura