La libération de Zabadani brise le rêve israélien

samedi 12 septembre 2015

En dépit des tentatives des médias proches des groupes extrémistes en Syrie de minimiser l’importance de Zabadani, cette ville constituait une pièce-maitresse dans le dispositif militaire des terroristes et les plans de leurs sponsors régionaux et internationaux. Sa libération par l’armée syrienne et la Résistance revêt une importance stratégique.

Avec ses 65000 habitants, Zabadani est la première ville syrienne d’importance à avoir été occupée par les groupes extrémiste, dès février 2012. De par sa position géographique et sa superficie, elle était appelée à jouer un rôle crucial dans les plans malfaisants, concoctés contre la Syrie par l’Occident, les pétromonarchies du Golfe et « Israël ».

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S’étendant sur une superficie de 25 kilomètres carrés, située à 11 kilomètres de la frontière libanaise et à 40 kilomètres au Nord-ouest de Damas, Zabadani est une tête de pont susceptible d’être activée dans plusieurs directions. Ces quatre dernières années, elle a constitué une des principales plateformes pour le transit des armes, des combattants et du matériel en direction des foyers terroristes autour de Damas, notamment vers Douma et la Ghouta orientale. Elle est un carrefour entre Damas, Homs et le littoral syrien.

Avant le lancement par la Résistance et l’armée syrienne de l’offensive dans le Qalamoun, début mai, il existait une continuité territoriale entre Zabadani et le jurd libanais de Ersal, ce qui assurait aux terroristes une profondeur géographique suffisante pour leur permettre des manœuvres à grande échelle. Mais avec la prise du jurd de Assal al-Ward, toutes les voies de ravitaillement ont été coupées entre la ville et le Qalamoun.

Une menace potentielle

Bien qu’encerclée de trois côtés, Zabadani n’en constituait pas moins une menace potentielle pour l’autoroute Damas-Beyrouth, dernière voie terrestre entre la capitale et le monde extérieur encore sous le contrôle des troupes gouvernementales syriennes. Sachant que les grands axes routiers partant de Damas vers la Turquie, la Jordanie ou l’Irak sont soit partiellement soit totalement contrôlés par les extrémistes, avec l’aide des gouvernements turcs et jordaniens.

Zabadani constituait aussi une menace pour les flancs occidental et septentrional de Damas, du fait qu’elle servait de point de repli et de ravitaillement pour les foyers terroristes de la Ghouta orientale et de la campagne orientale de la province de Homs, via les localités de Mahin et de Karyatein. L’encerclement total de la ville et sa libération par l’armée syrienne est donc un coup dur pour les groupes armés.

Le rêve israélien brisé

Zabadani constituait aussi une tête de pont en prévision d’un déploiement des terroristes vers le Sud, en direction de la Békaa centrale libanaise (Qossaya) et, plus loin, vers la province de Quneitra. Dans cette optique, sa réintégration dans le giron de l’Etat syrien brise le rêve israélien d’établir une zone tampon s’étendant du Mont-Hermon (Jabal al-Cheikh) aux montagnes du

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Qalamoun, en passant par Quneitra et en longeant les régions libanaises de Rachaya-Hasbaya et la Békaa-centrale. Cette zone tampon serait un prolongement de la « ceinture de sécurité » qu’« Israël » tente d’instaurer le long du Golan occupé, avec l’aide du Front qaïdiste « al-Nosra ». D’ailleurs, « al-Nosra » et ses alliés d’« Ahrar al-Cham » sont les principales forces terroristes présentes dans la région allant de Zabadani à Qalamoun.

Sur le terrain, les opérations de l’armée syrienne et de la Résistance se déroulent comme prévu. Après avoir pris la colline de Qalaat el-Tall, qui surplombait les positions des terroristes, l’assaut a été donné aux quartiers de la ville, sous un puissant barrage d’artillerie et une intense activité de l’aviation syrienne.

Les combattants de la Résistance et les soldats syriens se fraient un chemin vers le centre de Zabadani, dans le but d’isoler les extrémistes dans des périmètres séparés les uns des autres, avant de les réduire successivement. La libération totale de Zabadani n’est plus qu’une question de temps. Mais avant même la fin de la bataille, le rêve israélien est déjà brisé.

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Par Samer R. Zoughaib

08.07.15

Source : french.alahednews