La pollution marine à Bou Ismaïl ? Rien de surprenant avec un tel pouvoir !

mardi 8 mars 2016
par  Alger républicain

Une partie, restreinte, de la presse a rapporté avec indignation les conséquences de la pollution sur les plages de Bou Ismaïl et les graves perturbations qu’entraîne ce désastre sur la santé des populations et l’équilibre de la faune marine. L’auteur d’un article, pour crier sa colère, a appelé ce lieu, à juste titre « La Baie de la désolation ». Cela n’est pas une vue de l’esprit comme en témoignent les habitants de la région. C’est malheureusement une dramatique réalité.

Les tonnes de déchets toxiques ne sont pas jetées innocemment dans la mer. Cela permet, en ne traitant pas ces rejets, de faire d’appréciables économies, c’est-à-dire de gros profits pour les entrepreneurs installés sur les hauteurs de ce qui fut une station balnéaire appréciée.

Ces patrons se moquent éperdument des populations et de l’environnement. L’indifférence des autorités devant ce désastre, dure depuis des années. Est-ce par complicité ? Cela aurait-il pu se produire sur les belles plages du Club des Pins et de Moretti ? La question est stupide. En effet, car ce ne sont pas les mêmes habitués qui fréquentent les plages huppées. On n’a pas pareils égards selon que l’on fréquente telle ou telle plage. Et puis d’abord, il n’y a pas de petits pêcheurs sur cette partie du littoral.

Les pollueurs de Bou Ismaïl ont-ils encore de beaux jours devant eux ? Le capitalisme étant ce qu’il est, cela dépendra avant tout et à coup sûr des luttes déjà entreprises et de celles qui seront développées par les populations et les petits pêcheurs de la région, victimes de cette scandaleuse pollution.

Des désastres identiques se produisent en d’autres lieux de pêche et de baignade de nos côtes.
Décidemment le capitalisme est incompatible avec l’écologie.

Ces luttes, les unes pour la sauvegarde de la mer, les autres contre l’exploitation du gaz de schiste, les luttes ouvrières et celles des chômeurs, sont le même combat contre les mêmes dévastateurs.

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Malik Antar

08.03.16