La salve « éducative » russe a détruit la domination mondiale des USA

lundi 9 novembre 2015

Dans le monde courait l’idée que l’armement conventionnel non-nucléaire de la Russie est à un niveau bas et n’est pas capable de faire face à la « meilleure armée du monde » comme se sont auto qualifiés les USA.

Cette version, cependant, était accréditée par des experts russes eux-mêmes. Mais les « experts » d’aujourd’hui des pays de l’ancien bloc de l’Est ont oublié ce que savaient déjà les enfants à l’école primaire : lorsque la Russie montre et vend quelque chose, ce qu’elle a dans les ateliers et dans les laboratoires est de deux voire trois générations plus avancé.
La salve russe de la mer Caspienne n’a pas atteint que l’EI mais a définitivement mis fin au monde unipolaire.

L‘expert militaire russe connu Konstatnin Sivkova, tout comme ses collègues, ont livré au monde la thèse que la Russie ne tiendrait pas la compétition avec les Etats-Unis dans le domaine des armes classiques. Mais tout cela ne pouvait être cru que jusqu’au 7 octobre, lorsque d’un coup, la Russie a convaincu le monde entier que le « jeu » à l’adversaire faible faisait partie du passé.

Qu’est-il arrivé, en fait et pourquoi cela devrait-il être d’une importance cruciale ? Mercredi 7 Octobre, le jour même de l’anniversaire du président russe Vladimir Poutine, une seule et unique flotte militaire de la mer Caspienne de Russie a réussi d’une seule volée de vingt-six missiles « Calibr » non seulement à frapper les bases militaires de l’Etat islamique en Syrie, mais en même temps à effacer, pour une longue période, de tous les aquatorium, l’US Navy comme démonstration ou même comme menace de force.

Un petit secret avec un grand impact

Ce que les Américains et leurs alliés ne savaient pas, était un type de missile amélioré à l’aide duquel une canonnade meurtrière s’est déroulée. Un type semblable de missile »Kalibr » avait été mis à l’exportation et la portée de ces missiles de croisière pour l’exportation avait été de 300Km. Les Américains en ont donc tranquillement conclu que la Russie aurait à sa disposition, au mieux, une portée double autour de 600 kilomètres.

La portée réelle du tir des « Calibre » après la salve russe de la Caspienne a cependant forcé les garçons au Pentagone sinon à bondir de leurs sièges, surement à se lever. Les missiles russes ont franchi sans aucun problème la distance de 1500 kilomètres et ont atteint avec précision leur cible avec une tolérance maximale de 3 mètres. Il semble, cependant, que même cette distance n’est pas pour la Russie la limite. Dans les coulisses de l’armée on parle d’une portée allant jusqu’à 4000 km.
Tout, tout d’un coup, est devenu autre

Ce qui est clairement terminé, c’est l’idée de l’Occident que la Russie est, du fait de l’état de son armement conventionnel, tout juste capable de défendre ses propres frontières ou faire peur aux braconniers de la mer. Cela concernait principalement les flottes de la mer Noire et de la Baltique. Les seules exceptions étaient les flottes stationnées dans le Pacifique et l’Atlantique, qui, selon les analystes occidentaux eux-mêmes, étaient capables de faire face à un conflit plus grave.

Suite à des analyses similaires, il s’ensuivait en plus pour les Américains que leurs groupes d’attaque de porte-avions (Carrier Strike Group - CSG) sont presque invulnérables, parce que pour détruire un seul de ces groupes, la Russie aurait eu besoin de tirer une centaine de roquettes. (Selon des sources ouvertes les USA disposent d’une dizaine de ces groupes.Selon les analystes du Pentagone, la Russie aurait été contrainte de concentrer en un seul endroit presque tous ses navires des flottes du Pacifique et du Nord. La Russie se serait, ainsi, épuisée selon ces experts, pendant que les autres groupes américains CSG aurait alors régné tranquillement sur les eaux du monde.

Qu’est-ce que la Russie peut contrôler ?

Observons maintenant la portée des tirs qui n’est pas, comme on vient de le voir, ni de 300 ni de 600 Km, mais de plus de 1500Km.Cela ne veut rien dire d’autre que la Russie est capable, avec sa flotte de la Caspienne et de la Mer noire, de détruire tout ennemi dans la partie orientale de la Méditerranée et dans le Golfe persique, tandis que la flotte de la Baltique tient dans l’échiquier la Mer du nord,La Manche et une partie de la mer nordique. Et tout cela sans que les flottes russes soient obligées de quitter leurs propres eaux territoriales.Et ce sans parler de la capacité de la flotte du nord de tenir dans l’échiquier une partie de l’Atlantique ou bien de la capacité de la flotte du Pacifique de cibler tout ce qui pourrait barboter dans le Pacifique, au nord des iles Hawai.Il en découle essentiellement ceci:la marine US ne sera plus en mesure de menacer la région de l’Eurasie.

Fin de la toute-puissance

Pour les Américains, cependant, est déjà absolument horrible l’idée même que la Russie puisse avec ses missiles frapper les Etats-Unis, sans avoir à quitter le territoire de son espace aérien ou maritime. L’Amérique, qui pendant des années a agi comme un adolescent étourdi avec un sentiment de toute puissance, a reçu exactement la paire de claques nécessaire pour garder les pieds sur terre et ouvrir son cerveau au lieu de faire dans l’égocentrisme. Ne serait-ce que du point de vue de l’auto-préservation. Avec sa salve de « Kalibr », la Russie a clairement indiqué que plus personne n’allait attaquer impunément ses alliés. Plus jamais ne se répétera impunément, la Yougoslavie, l’Irak, la Lybie, et d’autres

L’Europe se soulèvera-t-elle ?

Pour nous, il est certainement plus important que les dirigeants des pays européen l’ont également réalisé. Il convient de garder à l’esprit qu’eux-mêmes ont du parfois obéir, les dents serrées, aux diktats de ce « roquet égocentrique » qui ne savait que donner des ordres, et ce uniquement dans l’intérêt de son propre pays, sans prendre absolument en considération les besoins et les intérêts de ses « alliés ». Et eux aussi avaient peur de l’invincibilité supposée des Etats-Unis. Ils ont vécu avec l’idée que « face à l’Amérique, il n’y a personne pour nous protéger »

À ce stade, il est déjà clair, cependant, que le monde a quelqu’un vers qui se tourner pour l’aider contre l’arbitraire de l’hégémonie. Le monde unipolaire est terminé, et donc les États-Unis devront déployer au moins un masque de décence en traitant avec leurs vassaux. Ils ne pourront plus leur donner des coups de pied parce que les vassaux ont où aller et vers qui s’échapper.

Les États-Unis devront se rappeler la bienséance

S’attendre à ce que, du jour au lendemain, après cette gifle, l’UE ou l’OTAN se désintègre serait pour le moins trop optimiste. Mais il ya ici un autre élément « éducatif » intéressant. L’Amérique a déjà désappris le comportement correct et même le respect des engagements contractés. Maintenant, elle devra réapprendre et juste au moment où elle commençait à trépigner menaçante sur les pays européens qui sont « obligés » de signer le traité TTIP, même si il est dévastateur pour ces Etats.

L’hégémon est mort, survient la renaissance de l’ère du monde bipolaire et même tripolaire. L’Europe a maintenant le choix. Rester maintenant dans l’esclavage volontaire des Etats-Unis, ou commencer à agir en conformité avec les intérêts de ses peuples. Et donc une seule salve peut commencer à changer le développement et la direction du monde.

Pourquoi la Russie a tiré précisément de la mer Caspienne ?

Et il ya un autre sujet sur lequel il est bon de connaître la réponse. Pourquoi la Russie a choisi pour sa salve « solennelle » précisément la mer Caspienne ? Laissons de côté le tir de près aurait raté son effet de démonstration nécessaire pour l’« éducation » du Pentagone. Le côté pragmatique des choses est le fait que le vol de missiles nécessite l’autorisation, qui peut être obtenue de pays alliés tels que l’Iran et l’Irak plus facilement, par exemple, que de la Turquie pour une attaque à partir de la mer Noire, la Turquie, qui proteste constamment contre la participation de la Russie dans la liquidation des terroristes de l’État islamique

Un peu de détails techniques pour finir

Rappelons encore, ce qu’est un "missile ailé » ou un tir de missiles de croisière, dont l’article parle. C’est en fait un avion sans pilote, un drone tel qui se déplace à très basse altitude. Les tirs des « Kalibr » peuvent voler à 20 mètres au dessus du niveau de la mer et à une altitude de 100-150 mètres sur terre En raison de l’orientation programmée son vol se déroule en mode « silence radio », de sorte qu’il est fondamentalement impossible qu’il soit détecté par l’ennemi.

Etant donné que le missile « voit », il est capable non seulement de surmonter un obstacle de haut mais aussi de côté. Grâce au système de navigation parfait il peut « voir » dans l’obscurité totale, c’est-à-dire au moment même où il ne peut pas être vu. En volant vers la cible, le missile est capable de déployer une vitesse allant jusqu’à 3500 kilomètres par heure, au cours du vol, la vitesse est évidemment plus faible.

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11.10.15

Texte reçu d’un lecteur qui l’a traduit du tchèque.

Article d’origine publié en tchèque dans : isstras.eu le 09.10.15

http://www.isstras.eu/cs/2015/10/09...