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Les chemises rouges de Thaïlande Qu’ont-elles de rouge ces chemises ?

vendredi 21 mai 2010, par Alger républicain

Bien malin celui qui peut aujourd’hui définir avec précision le mouvement populaire qui agite les artères et les places publiques de Bangkok et les raison de la répression qui s’abat sur les manifestants. Les informations sur ces mouvements de masse sont trop rares et imprécises pour y voir clair.

Cependant, on peut supposer que ces mouvements sont provoqués par une des fractions de la bourgeoisie chassée du gouvernement et opposée ? l’actuel pouvoir soutenu par la monarchie, constituant elle-même l’une de ces fractions qui trouve un allié sans faille dans les USA. Cette fraction de la bourgeoisie a réussi a entrainer dans ses manifestations une part importante de la population, certainement la plus pauvre, dans la revendication du retour au pouvoir de l’ancien chef du gouvernement qui pourtant n’avait pas fait grand-chose pour l’amélioration de ses conditions de vie.

Cela est d’autant plus confus qu’il semble que n’existe pas dans ce pays de mouvement révolutionnaire basé sur le concept de lutte de classes. N’empêche, ce sont encore les masses laborieuses, victimes de l’exploitation capitaliste, de l’oppression sanglante et de la vermine de la corruption qui sont victimes des bains de sang dans leur combat contre la montée du fascisme en Thaïlande. De fait, ces masses ont été trompées par les chefs qui se sont rendus toute honte bue au régime actuel.

Mais, il apparaît que le combat ne s’arrête pas là, puisque les manifestants trompés ont dénoncé la lâcheté de leurs chefs.
Observons en passant que la fameuse « communauté internationale », en fait celle des bandits impérialistes, n’a pas eu un seul mot pour protester contre la répression sauvage. Imaginons le concert de vociférations et la mobilisation médiatique 24h/24h si des événements analogues s’étaient déroulés à Caracas et que Chavez, président légitime du Venezuela, contrairement à la clique qui régente la Thaïlande, se serait vu obliger de faire appel à l’armée pour « rétablir l’ordre » dans la capitale de son pays.

En attendant la constitution d’un véritable parti de classe révolutionnaire thaïlandais, nous devons nous montrer solidaires de ce peuple écrasé par la répression et dénoncer la politique de la monarchie et de ses suppôts dont personne dans notre presse ne fait état.

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Rachid Hamidou

21 mai 2010