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Les libertés et les droits de l’homme à Cuba et aux USA
mercredi 30 mars 2016, par
On a beaucoup écrit … et parlé à l’occasion de la visite du président des USA, Barack Obama, à Cuba, sans pour autant rappeler les véritables problèmes. A notre tour disons-en quelques mots.
Cette visite annoncée comme historique a-t-elle vraiment changé quelque chose dans l’attitude des US, par exemple sur la situation de l’enclave de Guantanamo toujours occupée illégalement par les forces armées US ? L’embargo contre Cuba a-t-il connu quelques avancées - ou plutôt des reculs ?
Poser ces questions c’est y répondre. Car malgré des promesses et des discours alambiqués et mielleux sur la prétendue absence des droits de l’homme à Cuba, on a tourné le regard dans une autre direction pour ne pas traiter honnêtement ces questions. Ces droits aux Etats-Unis, ce pays qui, il y a pas si longtemps encore pratiquait le maccartisme et une politique de discrimination raciale – et cela n’est toujours pas terminé !
Ce pays Qui agressait avec une violence inouïe d’abord la Corée puis le Viet Nam, l’Irak et de nombreux autres pays a-t-il changé sa politique ? Quoiqu’en disent ses adorateurs, y compris ceux de notre presse les réalités sont là. Tous ces commentateurs à la mémoire bien courte semblent avoir oublié l’agression de la Baie des cochons (voilà un terme approprié pour désigner la tentative de débarquement qui s’est traduite par un échec cuisant pour les forces soumises à l’impérialisme US. Aucun de ces commentateurs n’a évoqué les multiples er incessantes agressions contre l’île de la liberté, oui de la liberté d’avancer sur le plan social, de la santé publique, de la culture, de la biologie médicale, de la solidarité internationaliste. Qui sait que près de 15 000 médecins cubains sont actuellement présents au Brésil, et d’autres, très nombreux, en Bolivie, en Equateur, au Venezuela, dans d’autres pays d’Amérique latine mais pas seulement ils sont aussi en Afrique ces médecins ?
Au cours de la conférence de presse de Raoul Castro, un journaliste US a osé soulever la question des prisonniers politiques. Le chef d’Etat cubain l’a vertement repris et mis au défi de lui citer des noms affirmant que ceux-ci seraient immédiatement libérés, si cela est vrai. Penaud, le journaliste n’a plus ajouté un mot, sa provocation est tombée à plat. Bien évidemment, il s’est tu sur les emprisonnés enfermés à Guantanamo qui n’ont jamais été jugés par un tribunal et qui n’ont pas même le droit aux simples droits humains, ces prisonniers sans cesse en grève de la faim. Où sont les droits de l’homme dans le pays qui retient depuis des décennies Mumia Abu Jamel en lui refusant les soins médicaux dont il a un besoin urgent. Ce pays où trente mille personnes sont tuées chaque année par armes à feu. Ce pays où les Noirs, souvent innocents, constituent la majorité des condamnés à mort atrocement exécutés. Quelle est ce type de démocratie dans ce pays où les études sont réservées aux enfants de la moyenne et de la grosse bourgeoisie mais jamais aux enfants de travailleurs en raison du prix d’inscription dans les universités. Quelle est ce type de démocratie où les plus pauvres ne peuvent et n’ont pas accès aux soins les plus élémentaires ?
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Parlons aussi, mais cela tout le monde le sait, des agressions militaires au Moyen-Orient et ailleurs qui ont fait des centaines de milliers de morts. Ne taisons pas non plus les ambitions US de dominer le monde sur tous les plans pour s’emparer des richesses naturelles.
Ces vérités ne suffisent-elles pas à fermer le caquet des journaleux et autres médiocrates ? Il faut être d’une mauvaise foi honteuse et sans limites pour ne pas souligner les tares de l’impérialisme. La santé publique, l’éducation, l’emploi, le logement ne seraient-ils pas des droits de l’homme ?
"Nous n’avons pas besoin que l’empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit. Nos efforts seront légaux et pacifiques, parce que c’est notre engagement envers la paix et la fraternité de tous les peuples", vient d’écrire Fidel Castro dans un texte publié une semaine après la visite du président américain à Cuba. Que tous les opposants au régime socialiste de l’île se mettent bien ça dans la tête !
Pour perpétuer leurs sentiments, généralement anti-cubains, seuls quelques titres de la presse nationale ont fait état de l’importance de cette déclaration de Fidel Castro qui signifie ce qu’est réellement la dignité du peuple et des révolutionnaires cubains, de cette épine dans le pied des impérialistes.
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Malik Antar
29.03.16