MAK et islamistes : les pôles du pourrissement

mercredi 4 mai 2016
par  Alger républicain

Le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) mouvement séparatiste créé par le chanteur Ferhat Mhenni installé en France intensifie son agitation. Il ne cache pas son intention d’entraîner dans son aventure des jeunes qui croient trouver la solution magique aux injustices, et au pillage des ressources par une minorité d’oligarques.

Son opération jouit du soutien des milieux impérialistes revanchards frannçais qui y voient l’occasion rêvée de morceler l’Algérie pour s’emparer de ses richesses.

Ferhat M’henni ne fait pas mystère de ses inclinations pour le sionisme. Il promet que sitôt que la Kabylie se sera « libérée » de la « domination arabo-musulmane » il établira des relations diplomatiques avec Israël. Les bourreaux du peuple palestinien dépossédé de sa patrie ouvriront leur ambassade à Tizi Ouzou. Rien que ça ! Cela peut paraître délirant mais les sbires du calibre de M’henni que soutient le triste sire BHL savent qu’ils peuvent compter sur leurs commanditaires dont l’unique but est de pousser les peuples à s’entretuer pour pouvoir les asservir plus facilement.

Les agitations de M’henni se développent sur un terrain favorable. Les pos¬tions ambigües du pouvoir sur la place de tamazight dans les usages de l’Etat lui donnent du grain à moudre. Les partis réactionnaires qui s’abritent derrière l’Islam sont aussi ses meilleurs faire-valoir. La chaine Le Magharabia du FIS a célébré à sa manière le « printemps berbère ». Une vieille vidéo montrant Ferhat Mhenni annonçant l’établissement de liens privilégiés avec Israël est passée en boucle le 20 avril.

Autre abcès de fixation : sur le cam¬pus universitaire de Bouira, le refus du rectorat d’autoriser une conférence de Saïd Khelil a provoqué des tensions et des bagarres. Des étudiants islamistes de l’UGEL armés de couteaux et de gourdins se sont attaqués aux étudiants du département amazigh. Avec la complicité du responsable de la sécurité, un ancien de l’UGEL. Confier la sécurité de l’Université de Bouira à un élément de cette obé¬dience ne relève pas du hasard. C’est l’expression d’une volonté de provoquer la tension. Pousser diverses sensibilités à une confrontation permanente, n’est-ce pas la tactique classique de diviser les classes populaires pour faire passer plus facilement les plans d’accaparement des richesses du pays et de paupérisation de ses travailleurs ?

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Kader Badreddine
28 avril 2016