Premier Mai 2012- Journée de lutte internationale des travailleurs

mardi 1er mai 2012
par  Alger republicain

PARTI ALGÉRIEN POUR LAMOCRATIE ET LE SOCIALISME

Premier Mai 2012- Journée de lutte internationale des travailleurs

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Construire le parti marxiste-léniniste et des syndicats de classe.
Ce sont les conditions pour :

  • l’amélioration des conditions de vie de la classe ouvrière
  • la préparation du renversement de l’ordre capitaliste
  • la résistance sérieuse aux ingérence impérialistes

Les manifestations qui marqueront cette année la journée du 1er Mai, journée de lutte de la classe ouvrière et des opprimés de tous les pays, se dérouleront dans le contexte de l’aggravation des conséquences de la crise internationale du système capitaliste et des agressions impérialistes.
Dans chaque pays capitaliste et à l’échelle mondiale, la bourgeoisie et ses suppôts sociaux-démocrates appliquent des mesures d’austérité anti-ouvrières sauvages pour faire supporter par les travailleurs et les peuples les conséquences de cette crise :

  • baisse des salaires nominaux ou réels,
  • offensive pour allonger la durée du travail, démanteler les systèmes de protection sociale arrachés par la lutte durant les décennies précédentes,
  • délocalisations et aiguisement à l’échelle mondiale de la concurrence des travailleurs les uns contre les autres, pour faire baisser les salaires
  • offensive sans précédent contre les droits des chômeurs, les systèmes et les pensions de retraite
  • hausse du coût de la vie,
  • baisse des impôts pour les plus riches et cadeaux fiscaux sous prétexte de relancer la croissance,
  • etc.

Les attaques brutales et coordonnées de la bourgeoisie n’épargnent aucun travailleur dans le monde. Son offensive vise les travailleurs des pays capitalistes dominants autant que ceux des pays dominés dont les maigres conquêtes sociales ont déjà été démantelées par les différents plans d’ajustements structurels imposés sans scrupule et d’un commun accord par les institutions des pays impérialistes et les bourgeoisies locales.

Toutes ces mesures fondées sur la surexploitation de la classe ouvrière ont pour résultat la hausse scandaleuse des profits des capitalistes, l’appauvrissement sans précédent des travailleurs et des citoyens jetés dans le gouffre sans fond de la marginalisation par le système capitaliste.

La bourgeoisie ne se contente pas seulement, grâce à ses gigantesques moyens de propagande et de mensonge, de faire passer l’idée trompeuse que ces mesures sont des moyens inévitables et indispensables pour sortir de la crise. Son arme favorite pour maintenir son système d’exploitation, perpétuer l’esprit de soumission répandu dans de larges secteurs de travailleurs intoxiqués par ses mensonges, justifier ses coups de force antidémocratiques, est l’anticommunisme, le dénigrement systématique des réalisations de l’ex-URSS, les tentatives de criminalisation de l’idée même du socialisme et du communisme. Soutenue par les partis sociaux-démocrates et de nombreux partis qui ont renié les idéaux révolutionnaires, elle intensifie ses campagnes pour faire admettre l’opinion qu’il n’ y a pas d’alternative, que le socialisme est une utopie. Malgré son arrogance et ses énormes pressions sociales et idéologiques, des couches de plus en plus larges ne peuvent plus supporter indéfiniment la dégradation de leur condition et prennent conscience qu’il faut aller vers le renversement du capitalisme.

Sur le plan international, les pays impérialistes multiplient leurs ingérences et leurs interventions militaires dans le monde sous les prétextes les plus fallacieux. Leurs vrais objectifs sont de s’emparer des sources de pétrole et de gaz, contrôler les routes de l’énergie. Leurs agressions visent aussi, pour étancher leur soif de surprofits, à étendre les zones où les travailleurs sont exploités férocement et privés des droits sociaux et politiques les plus élémentaires, où les Etats locaux sont transformés en appendices serviles des multinationales et en instruments d’esclavage de la classe ouvrière au profit de la bourgeoisie autochtone rampant sous les pieds du capital étranger.

L’invasion de l’Irak, l’installation par les forces militaires françaises de Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire, la destruction sauvage de l’Etat libyen par les forces coalisées de l’OTAN, la campagne de soutien à l’insurrection réactionnaire en Syrie, les manœuvres et les complots au Mali, etc. ne sont que quelques unes des opérations planifiées, appliquées ou en cours de préparation par les puissances impérialistes pour se partager le monde, écraser le prolétariat mondial sous son talon de fer et de feu.

Le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire ni l’avenir de l’humanité

La question de son abolition est posée. Cette tâche nécessite l’intensification des efforts pour démasquer et isoler dans la classe ouvrière les réformistes, les sociaux-démocrates, courroie de transmission de la bourgeoisie. Le rôle de ces réformistes est simplement de montrer avec zèle à la bourgeoisie qu’ils sont les meilleurs gérants loyaux de ses intérêts, qu’ils sont capables de continuer à berner indéfiniment les exploités, à tuer tout espoir de sortir de l’alternance entre droite déclarée et sociaux-démocrates.
Le devoir de toutes les forces anti-capitalistes conséquentes dans le monde est de coordonner leur action, préparer dans les luttes quotidiennes les conditions du renversement du pouvoir de la bourgeoisie en créant de véritables partis marxistes-léninistes ou en renforçant leur influence et leur rôle dirigeant de la classe ouvrière.

En Algérie, la situation de la classe ouvrière ne fait que se dégrader

Les emplois précaires sont devenus la règle. Le chômage massif est volontairement planifié à travers le refus du pouvoir d’investir dans le secteur industriel public. Le régime crée de cette façon un climat qui entretient la peur de perdre son emploi et favorise les attaques patronales.Toute action revendicative, toute création de syndicat, se termine par un licenciement immédiat avec la complicité des appareils de l’Etat. Malgré la hausse des revenus pétroliers, les salaires des travailleurs des secteurs productifs baissent. Les prix flambent à cause du monopole absolu exercé par les importateurs et les grossistes sur les produits de base. Les hausses de salaires obtenues par les salariés de la fonction publique et d’autres catégories suite à leurs luttes, ont été malheureusement transformés en surprofits faramineux qui ont enrichi comme jamais la bourgeoisie. Les gouvernants, y compris ceux qui se présentent comme adeptes du « patriotisme économique », multiplient les signaux pour montrer qu’ils sont les meilleurs interprètes des intérêts des capitalistes. Le chef du gouvernement a couvert de flatteries l’un des patrons les plus riches du pays. Encouragé, celui-ci vient de mettre à la porte les dirigeants de la grève qui a éclaté dans son usine de raffinage d’huile à Béjaïa.

Les travailleurs comprennent que ce régime est celui de la bourgeoisie, quelles que soient les contradictions secondaires et les divergences qui surgissent entre ses différentes composantes.
Ce régime s’aplatit de plus en plus sous les pressions impérialistes. C’est uniquement de peur de provoquer un soulèvement populaire ou de nuire aux intérêts immédiats des classes possédantes, qu’il juge le moment inopportun à la privatisation du pétrole au profit des compagnies étrangères ou à l’octroi de bases militaires aux USA et à la France.
Mais il s’affaire à préparer les meilleures conditions à la consolidation du pouvoir de la bourgeoise et de son alliance avec l’impérialisme.
Les soi-disant réformes politiques décidées ces deniers mois verrouillent encore plus et dans tous les domaines la vie politique. Les lois sur l’information, les partis politiques, les associations, le code électoral sont des barrages à l’activité démocratique des masses et notamment des travailleurs. Elles n’ont été « réformées » que pour renforcer la protection des classes possédantes contre tout activité indésirable ou incontrôlable du mouvement populaire. C’est pour cette raison que les puissances impérialistes ne les critiquent pas.
Du fait de toutes ces lois, les élections législatives du 10 mai prochain sont marquées par l’exclusion des courants politiques de la classe ouvrière authentiquement révolutionnaires et patriotiques.
Les travailleurs ont raison de ressentir une certaine inquiétude pour les résultats de ces élections.
Quels que soient ces résultats, les puissances impérialistes vont les exploiter pour renforcer leur mainmise sur le pays. De nombreuses forces politiques, que ce soit celles qui participent à ces élections ou celles qui les boycottent, se préparent à leur faire appel soit pour arracher la majorité au parlement, soit pour créer une situation propice à leur intervention sous couvert de défendre la démocratie en Algérie. De par la nature de classe du régime, les gouvernants sont incapables de tenir tête à l’impérialisme.

La classe ouvrière et ses alliés sont placées devant la nécessité historique d’assumer les deux aspects d’une même tâche : lutter pour mettre en échec les plans agressifs et expansionnistes de l’impérialisme et transformer de façon radicale le régime actuel par son remplacement par un régime démocratique populaire qui ouvre la voie au socialisme.

L’accomplissement de cette tâche exige de construire un puissant parti communiste par le renforcement politique et idéologique du Parti Algérien pour la démocratie et le socialisme, par son enracinement au sein de la classe ouvrière, de la paysannerie laborieuse, de la jeunesse révoltée par l’exploitation, la prédation et la corruption, en un mot par les méfaits du capitalisme.
C’est dans cette lutte et autour de ce parti comme ferment de changements révolutionnaires que les rassemblements peuvent se faire dans une juste direction.
Cette tâche implique une lutte idéologique implacable contre les conceptions et les déviations de toutes sortes qui visent à éloigner les éléments d’avant-garde de la classe ouvrière de la priorité à accorder à l’édification de ce parti.
Le combat est à mener contre les courants qui veulent diluer cette avant-garde dans un « grand parti de gauche » confusionniste ou contre les conceptions selon lesquelles il faut d’abord « rassembler large » sans poser de préalables idéologiques, éviter de faire peur à ceux qui ne sont pas encore acquis au socialisme et qui pourraient le rejoindre grâce aux luttes « à la base » et à la « souplesse » des formes d’organisation.
Le combat est à mener contre les courants qui conditionnent la lutte pour le socialisme par l’obligation d’attendre que cette question mûrisse simultanément à l’échelle internationale.
Ce combat est à mener également contre ceux qui subordonnent ce mot d’ordre à un plein développement des forces productives « grâce » au passage prétendument obligatoire et préalable par le capitalisme et une « mondialisation » sans entrave comme facteur de « modernité ».
Il est à mener contre ceux qui poussent à s’allier au « capitalisme productif » soi-disant pour éliminer la bourgeoisie compradore, soi-disant « ennemi principal ». Cette approche qui ne voit pas que la « bourgeoisie productive » est en même temps compradore conduit à la conclusion ridicule qu’il faut marcher avec le Rebrab soi-disant productif contre le Rebrab importateur compradore. Elle conduit en fait à s’allier à celui-ci contre les travailleurs qu’il a jetés à la porte !

La construction d’un tel parti ne peut être accomplie sans être complétée par un puissant syndicat démocratique de masse, de classe, internationaliste, indépendant de l’idéologie de la bourgeoisie et du réformisme social-démocrate et de collaboration de classe.
La classe ouvrière est appelée à développer toutes les formes de coordination et d’union pour faire face à une bourgeoisie d’autant plus impitoyable qu’elle peut vaincre facilement des collectifs de travailleurs inorganisés et désunis.
Les syndicats autonomes qui se sont constitués dans divers secteurs de la Fonction publique, dans l’éducation et la santé essentiellement, en dehors du « syndicat » UGTA à la botte du régime, représentent un acquis démocratique. Mais ces syndicats sont marqués par des étroitesses corporatistes, leur refus de s’impliquer dans les luttes pour une Ecole de progrès, ouverte réellement sur les enfants du peuple, pour un secteur public de santé de qualité, pour des soins réels à ceux qui produisent les richesses du pays, pour une politique combattant fermement la tendance des cliniques privées à « vampiriser » le secteur hospitalier public. Les progressistes ne doivent pas hésiter à combattre ces tendances corporatistes, à œuvrer à la solidarité avec les luttes de la classe ouvrière.

En ce premier mai 2012 les communistes algériens expriment leur sentiment de solidarité avec la lutte des travailleurs de Grèce qui montrent à tous les travailleurs du monde le chemin à suivre dans le dur combat contre les politiques d’austérité, de soumission au diktat de l’Union européenne, de rupture avec les syndicats de collaboration de classe. Solidarité aussi avec ceux d’Espagne, du Portugal, de la France.
Solidarité avec Cuba, le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua, avec l’Amérique latine qui résiste à l’impérialisme US.
Solidarité avec les travailleurs du Kazakhstan, d’Inde, etc.
Solidarité avec le peuple palestinien dans son combat contre l’occupation de sa patrie par le sionisme.
Solidarité avec le peuple libyen dont le pays a été dévasté et les richesses pétrolières sont pillées par l’impérialisme.
Solidarité avec le peuple et les progressistes syriens dans leurs luttes contre la réaction intérieure et les ingérences de l’impérialisme et de ses valets arabes.

Solidarité avec les grévistes de Cévital, de Heineken, des Moulins de Tiaret et Mahdai, d’Aluor, de toutes les victimes de l’arbitraire et de la voracité patronales, avec les syndicalistes du port d’Alger, poignardés dans le dos par les syndicats officiels dans leur confrontation avec DPW propriété des Emirs du Golfe.

A bas le capitalisme !

Vive l’internationalisme prolétarien !

Vive le 1er Mai, Journée de lutte internationale des travailleurs !

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PADS

29 avril 2012