Selon la FAO, l’Algérie perd tous les ans 300.000 hectares de terre agricole

vendredi 20 novembre 2015
par  Alger républicain

L’APS rappelle dans une dépêche que notre pays, perd chaque année un nombre considérable de terre agricole, notamment dans la partie nord. Nous n’avons aucune raison de mettre en doute ces chiffres quand on sait le peu d’efforts réalisés dans ce domaine par les pouvoirs qui se succèdent et qui planent dans une inconscience quasi totale de ce que sera l’avenir de nos enfants.

Dans cette dépêche sont rappelées les conclusions faites par le géographe Drouhin, déjà en 1958, qui déjà tirait la « sonnette d’alarme » comme le déclarent à juste titre ces derniers jours des experts qui ont participé à une rencontre sous-régionale à Chlef.

Mais il doit y avoir beaucoup de sonnettes qu’on tire à chacune de ces rencontres sans pour autant éveiller et encore moins attirer l’attention du pouvoir ou alors ses responsables dorment sur leurs deux oreilles ou font les sourds. C’est plutôt cette deuxième proposition qui doit être retenue. Car ces rencontres qui nous donnent souvent des chiffres précis et affolants se traduisent toujours par des motions qui, inlassablement, se répètent :

« Faisons des efforts pour une réflexion sérieuse sur les moyens de faire face à cette catastrophe »…

Il est sans doute vrai que la dégradation des sols est en partie à attribuer à« des causes naturelles, la sècheresse ou les pluies, le changement climatique, etc. »À l’homme auss«  » est-il affirmé. Mais à quel homme ? À celui qui travaille durement la terre ou à « celui qui l’aime » comme l’a déclaré un jour un ancien responsable du FLN ?

Qui donc, en premier lieu, doit faire les efforts pour approfondir les réflexions ? Certains de ces experts suggèrent même d’appeler le secteur privé à prendre ses responsabilités, à entrer dans la danse. Il faut croire qu’ils se bercent d’illusions. A-t-on jamais vu les gros propriétaires terriens faire ces « efforts de réflexion » et les matérialiser pour mettre en valeur des terres, assurer la production si elles ne lui rapportent pas gros, et immédiatement, de quoi s’en mettre plein les poches ?

Le mot capitalisme n’est pas l’invention d’un quelconque illuminé, c’est une réalité qui ne cesse de se manifester au détriment des masses laborieuses dans les campagnes et les cités.

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Malik Antar

20.11.15