Sit-in des travailleurs d’Alrim pour sauver un précieux outil de réalisation industrielle menacé par les prédateurs liés aux sociétés étrangères

mercredi 2 août 2017
par  Alger republicain

Des dizaines de travailleurs de l’entreprise publique Alrim se sont regroupés ce matin, mercredi 2 août, devant le siège du ministère de l’Industrie pour exiger le versement de leurs salaires qu’ils n’ont pas perçus depuis quatre mois.

Selon les protestataires, la direction de l’entreprise explique cette situation insupportable par l’absence de trésorerie. Dans le même temps l’encadrement et le personnel de direction continuent à empocher le « variable », c’est-à-dire les primes. Pourquoi pour cette partie des employés, l’argent ne manque pas alors que les caisses sont vides pour la majeure partie des 800 travailleurs de l’entreprise ? font remarquer avec indignation les travailleurs qui en sont arrivés à demander le départ du directeur pour cette discrimination.

Alrim est une entreprise issue de la SN METAL. Elle a échappé jusque-là à toutes les tentatives de sabordage menées par les milieux d’affairistes. En 60 ans d’existence elle a gagné une solide réputation dans la construction métallique, la réalisation de hangars de stockage, les bâtiments industriels, la fabrication d’éléments chaudronnés tels que
réservoirs de stockage de tous produits, et différentes cuves , trémies, goulottes, gaines, bacs, la fabrication d’éléments de serrurerie métallique, organes de transporteurs, menuiserie métallique, notamment, la fabrication d’équipements métalliques spécifiques sur commande et sur plan*. Elle réalise dans son domaine des études d’engineering.

Si le nouveau ministre de l’Industrie est sérieusement désireux de s’appuyer sur les capacités nationales qu’attend-il pour doter Alrim d’un capital conséquent pour casser la spirale de l’endettement qui mène à la destruction d’un gisement de savoir-faire industriel incontestable ? C’est la réponse concrète à cette question que des travailleurs attendent de lui.

Le plan d’action de Tebboune tout comme le « Nouveau modèle de croissance » cher à son prédécesseur, n’envisagent nullement de faire le bilan des capacités du secteur industriel public. Encore moins de faire de ce secteur l’outil stratégique pour bâtir une base industrielle afin de réduire les importations de biens et de services.

C.P.

* Nota : voir plus bas les photos de quelques unes de ses réalisations.


* Nota : voir plus bas les photos de quelques unes de ses réalisations.


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