Sur le rôle de la CES et de la CSI dans l’accompagnement de la politique d’austérité menée en Grèce.

vendredi 12 mars 2010

Le capital et ses gouvernements lancent dans toute l’Europe une nouvelle offensive en pleine crise économique capitaliste. La diminution drastique des salaires et des retraites, la mise en place de nouvelles taxes, le démantèlement progressif des systèmes de Sécurité Sociale et l’attaque contre le Code du travail sont mis en avant dans le cadre de cette offensive. On défend ces mesures en prenant la crise comme prétexte et elles ne sont pas temporaires ; elles sont permanentes et elles ont été décidées il y a des années sur la base des Traités de l’UE, le premier étant le Traité de Maastricht, et de la Stratégie de Lisbonne.

Dans ces conditions, les forces qui ont fait le choix de la compromossion au sein du monde du travail, le mouvement syndical qui défend auprès des travailleurs une ligne de partenariat social et de collaboration de classe prétend hypocritement s’opposer ? ces attaques et combattre la mise en œuvre de ces mesures. Ces forces sont la CSI et la CES, ainsi que les confédérations qui font le choix de la compromission que sont la GSEE, la Confédération des travailleurs du secteur privé en Grèce, et l’ADEDY, la confédération des travailleurs du secteur public, qui ont participé officiellement aux discussions avec l’UE et les autres organisations impérialistes pendant des décennies, collaborant et décidant aux côtés des monopoles de la manière dont on pourrait mettre en œuvre ces mesures anti-populaires dans chaque pays. Ces efforts ont aussi reçu les subventions de plusieurs « fondations », telle la « fondation Ebert » social-démocrate, qui cherchent ? infléchir les positions des syndicats vers la recherche du consensus social.

Tous se sont rangés du côté de la ploutocratie européenne, la laissant faire tout son possible pour désarmer le mouvement social et s’attaquer aux droits des travailleurs. Pendant des années, ils ont signé avec les capitalistes des accords pour la diminution des salaires et des retraites, pour la réalisation de plans sociaux, pour des exonérations fiscales pour le patronat. Ils ont semé des illusions sur le fait qu’un capitalisme ? visage humain était possible, que les marchés pouvaient être régulés et contrôlés et qu’ils pourraient s’attaquer ? la spéculation qui est un élément inhérent et la norme de ce système d’exploitation. Ils proposent des revendications qui servent les intérêts du patronat et sa recherche de profits maximaux tandis qu’ils adoptent pleinement une ligne qui permet donc l’optimisation des profits réalisés par le capital : l’opposition de façade. Les forces réformistes et opportunistes, les forces du syndicalisme jaune que soutient la CSI voient les mobilisations qu’elle organisent pour le 24 Mars, qui sont totalement en phase avec les objectifs du capital européen, comme une « étape ».

Néanmoins, il ne s’agit pas seulement de constater que ces forces soient incapables d’organiser la résistance des travailleurs. Elles cherchent aussi ? faire passer l’idée de collaboration de classe dans les rangs des travailleurs, de les désorienter ; ils se retournent contre les intérêts du peuple, ils sont de l’autre côté de la barrière. Cette position doit être démasquée même s’ils font des manœuvres hypocrites sous la pression de la position des forces de classe et des travailleurs qui mèneront in fine ? la désillusion et ? la démobilisation des masses laborieuses et populaires.

L’expérience du KKE et sa lutte en Grèce soulignent que l’émancipation et le rassemblement du ouvrier rend nécessaire le renforcement de la lutte contre les représentants du capital au sein du mouvement syndical. Les travailleurs doivent renforcer les forces qui luttent sur des positions de classe, renforcer l’organisation sur les lieux de travail et la lutte contre la ploutocratie et les politiques anti-populaires. Le mouvement populaire ne devrait s’attendre ? rien d’autre de la part de la CSI et de la CES. Ils ont été au service du capital et ils agiront encore ainsi ? l’avenir. Leurs interventions, leurs mobilisations visent ? s’assurer le contrôle de la riposte des travailleurs, de manipuler les travailleurs et de faire obstacle au développement de la lutte de classes.

La nécessité de la constitution d’une stratégie unifiée des forces sur des positions de classe et leur coordination ? une échelle internationale ? travers la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) est désormais ? l’ordre du jour. Le conflit entre les forces sur des positions de classe et les forces du consensus « du partenariat social » et du « réformisme » mènent ? cela. Ce conflit renforcera de manière décisive la FSM et mènera ? l’émancipation des forces sur des positions de classe.

L’expérience acquise souligne la nécessité de coordonner les actions de masse menées sur les lieux de travail, dans les quartiers populaires afin d’apporter une réaction résolue ? l’attaque coordonnée du capital Européen et du gouvernement bourgeois. Les travailleurs sont ceux qui produisent les richesses et devraient revendiquer d’en reprendre possession.

Jeudi 11 mars 2010