Syrie : Cyberguerre et désinformation Questions pour un « 04 février syrien »

vendredi 9 mars 2012

La Syrie reste au cœur de l’« événement ». Je voudrais revenir sur ce qui s’est passé, ces derniers jours, autour de ce pays devenu la « cible » numéro une des médias. Pour cela je ne vais pas reprendre bêtement un « copier-coller » de dépêches d’agences françaises, américaines, anglaises, ou encore celles qui vont dans le même sens (souvent par « la politique du moindre effort » que par alignement). Par mon intervention, je veux juste poser ici des questions. Certains se les posent alors que d’autres (peut être la majorité) semblent les éviter ou feignant les ignorer. Avant cela, je vais, d’abord, déblayer le terrain.

Il y a un événement à souligner : le 30e anniversaire du « massacre de Hama ». Le coupable : le régime de Hafed Al-Assad (père de l’actuel président syrien). Les victimes : les frères musulmans syriens. Le bilan : des milliers de victimes. Des chiffres changeants selon les sources, et ça varie entre 7000 et... 35 000. Le « hasard » a voulu qu’à cette occasion trois « actes » surviennent simultanément.

Acte 1 : Ça se passe au siège de l’ONU. Le Conseil de Sécurité choisit, par « hasard », de discuter de la question syrienne le 04 février. Il était question d’un projet de résolution « condamnant la répression sanglante en Syrie ». La pression sur la Russie et la Chine pour les empêcher de mettre un véto était énorme. Elle avait commencé plusieurs jours avant et jusqu’à la dernière minute les deux pays étaient encore harcelés.

Acte 2 : Toujours le 04 février, plusieurs ambassades syriennes sont attaquées ou « subissent » des manifestations d’opposants syriens. Par « hasard », les régimes du « printemps arabe » sont en pôle position dans cette offensive. La Tunisie se distingue même par l’annonce par les nouvelles autorités « provisoires » du pays de l’expulsion de l’ambassadeur syrien.

Acte 3 : Par « hasard », encore une fois, les autorités syriennes choisissent de pilonner, la veille même du vote du Conseil de Sécurité, la ville de Homs. Une information donnée par l’opposition, avec à sa tête le fameux OSDH (Organisation Syrienne des droits de l’homme). Je ne vais pas revenir ici sur cette organisation. J’en ai déjà parlé il y a de cela plusieurs mois (voir le lien : http://www.liberte-algerie.com/actu...).

Voici quelques unes des questions qui s’imposent d’elles-mêmes :

  • 1 - Le choix de la date de la réunion du conseil de sécurité est-il anodin ?
  • 2 - Les régimes issus du « printemps arabe » ne sont-ils pas en train d’appliquer une feuille de route ?
  • 3 - Le régime syrien est-il si idiot, pour oser bombarder toute une ville la veille même d’un vote crucial pour sa « survie » ?

J’ai mes réponses à ces questions. Elles vont de l’implication des médias « mainstream », du besoin des nouveaux régimes du « printemps arabe » d’aides financières, de leur assujettissement à l’Occident, et bien d’autres que je développerai bientôt dans cet espace.

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Article de Salim Koudil

repris de Liberté

6 février 2012