Tunisie : La bourgeoisie en appelle à DSK… comme Ben Ali !

jeudi 5 mai 2016
par  Alger républicain

Plus rien ne nous étonne, toutes les bourgeoisies sont prêtes, quelle que soit la situation de leur pays, à toutes les compromissions même les moins scrupuleuses et les plus honteuses pour tenter de perpétuer leurs économies capitalistes pourtant brinquebalantes. De nombreux Etats ont déjà eu recours, à leur dépens et au détriment de leurs peuples aux « bons soins » du FMI. Notre pays répondant aux exigences de l’impérialisme n’avait pas échappé à cette illusion. Cela nous avait coûté cher !

La bourgeoisie de Tunisie, comme les autres, le démontre une fois de plus. La voilà qui fait appel au sinistre DSK, ancien directeur du non moins sinistre FMI qui avait des liens bien étroits avec Ben Ali. Celui-ci avait même poussé son effronterie jusqu’à lui accorder une décoration tunisienne de haut mérite.

En échange de politesses et en signe de reconnaissance le DSK en question avait perfidement salué la dictature« pour les réformes qui avaient permis au pays de réduire l’impact de la crise financière et économique internationale ». On sait ce que sont devenues ses prédictions, ces fameuses réformes, la révolution du jasmin et le sort qu’a connu le dictateur tunisien peu de temps après tous ces hypocrites salamalecs. Le peuple de ce pays a pu mesurer les dégâts entrainés par cette politique antinationale.

L’économiste de « grand renom », surtout dans les milieux capitalistes et dans les affaires, non pas seulement pour ses solutions préconisées en matière d’économie mais aussi pour d’autres aventures peu avouables qui l’ont contraint à la démission alors qu’il se croyait tout permis, tout puissant et bien protégé par son prestige. Bien sûr, il a aussitôt été remplacé par une autre grande servante de l’impérialisme, Mme Lagarde tout autant dévouée à ce beau monde de l’impérialisme.

Le peuple tunisien pourra apprécier les solutions recommandées par « le grand économiste » prévues pour une durée de cinq ans. Nulle part, celui-ci n’a laissé un souvenir impérissable. Pas même en Israël où il est particulièrement chouchouté. Ce pays colonialiste et de nature fasciste s’enfonce aussi, malgré sa politique d’expansion, dans une crise profonde comme tous les systèmes d’inspiration bourgeoise. Sa violence et ses constantes agressions contre les Palestinien n’y pourront rien !

Quant à lui, le peuple tunisien en grande exacerbation avait déjà renversé la dictature de Ben Ali. L’actuelle bourgeoisie au pouvoir qui a pris difficilement la place la précédente dans ce pays refuse de retenir les leçons de l’histoire. Elle payera tôt ou tard son obstination à ne rien changer.

.

Abdelkader Hamidi
05.05.16