La vérité sur l’assassinat de Maurice Audin fait-elle surface plus de cinquante ans après ?

samedi 11 janvier 2014
par  Alger républicain

Le journaliste français, Jean-Charles Deniau a fait œuvre d’investigation et a déclaré ce qu’est la vérité à une émission à la suite de l’interview recueillie auprès du sinistre général assassin Aussaresses. Selon l’épouse de ce dernier, il aurait fait cet aveu de l’assassinat de Maurice Audin, avant de mourir pour « soulager sa conscience ». Avait-il une conscience, ce tortionnaire, ce tueur aux ordres du pouvoir social-démocrate d’abord puis de ses successeurs qui ne valaient pas mieux ?

Jean-charles Deniau vient également de publier un livre, aux éditions françaises Equateurs, qui révèle ce qu’il en est réellement de la mort de ce militant du PCA.

Comme le dit Josette Audin, la compagne de ce militant, assassiné, ce général a tellement dit de mensonges que l’on ne sait plus où est la vérité.

Maurice Audin assassiné par Aussaresses après les tortures qu'il a subies suite à son arrestation à Alger durant la lutte de libération nationale {JPEG}

Le fait demeure qu’il a avoué que Maurice Audin a été poignardé en plein cœur sur les ordres du général Massu, cet autre fieffé général de l’armée impérialiste française qui dirigea la plus atroce des répression contre les patriotes algériens et notre peuple, cette armée obéissaient aux ordre du pouvoir.

Il est aujourd’hui certain, comme l’affirme le journaliste Jean-Charles Deniau, que « Ce n’est pas une bavure. C’est un crime d’État ». Tous ceux qui ont eu à subir les sévices et les tortures de ces tortionnaires en sont convaincus. Les forces de répressions françaises n’ont jamais fait preuve de compassion avec les résistants algériens. Bien au contraire, elles agissaient avec le but de pratiquer un véritable génocide.

Et ce ne sont pas les déclarations, pour le moins ambigües, des officiels français, socialistes ou autres qui pourront masquer la vérité sur ces crimes d’État qui n’ont épargné ni Larbi Ben M’hidi ni Boumendjel ni des milliers d’autres Algériens.
Les crimes de l’État colonial français en utilisant la torture et les liquidations de patriotes algériens ont commencé, il est bon de le rappeler, avec la conquête coloniale et se sont poursuivis jusqu’à la veille de l’indépendance du pays.

Précisons que Maurtice Audin, comme l’a écrit un quotidien parisien, ne s’est jamais réclamé de la nationalité française. Il se sentait parfaitement Algérien à l’instar de Henri Maillot, Maurice Laban, Georges Raffini et nombre de leurs camarades du PCA morts pour la libération de notre pays.

Malik Antar

08.01.14