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HALTE À LA FALSIFICATION GROSSIÈRE DE LA RÉALITÉ SUR LE HAMAS

dimanche 12 octobre 2025, par Alger republicain

Sous prétexte de combattre le Hamas, l’État sioniste poursuit son projet d’extermination du peuple palestinien et de colonisation totale de la Palestine. Derrière le vacarme médiatique occidental, c’est une falsification massive de la réalité qui se joue : celle d’une guerre prétendument défensive, en vérité impérialiste et coloniale.

Le Hamas, le Hamas, le Hamas…
À entendre tout ce tout ce tintamarre assourdissant de cette propagande éhontée de l’État sioniste, répétée en cœur comme des perroquets par les médias menteurs occidentaux, on croirait que l’armée d’occupation israélienne mène une guerre « légitime » contre le Hamas. Pour renforcer cette mise en scène mensongère, Tel-Aviv accuse le mouvement palestinien d’être responsable de l’attaque du 7 octobre. Or, de nombreuses sources laissent penser que les autorités israéliennes étaient informées à l’avance et ont laissé faire, afin de justifier le déchaînement militaire sur Ghaza et l’occupation totale de l’enclave palestinienne.
C’est une falsification grossière de la réalité et un mensonge colossal.
L’objectif véritable de l’État sioniste n’a jamais varié : expulser les Palestiniens de leur terre et coloniser l’ensemble de la Palestine, y compris Ghaza.
Le but ultime du sionisme reste la réalisation du “Grand Israël”, qui va bien au-delà de ce royaume chimérique dont l’existence réelle n’a pu être étayée par aucune preuve historique scientifique. Cet objectif rejoint ceux des puissances impérialistes (USA et Union européenne) et reste, jusqu’à aujourd’hui, pleinement d’actualité, en dépit des innombrables plans concoctés par les envahisseurs sionistes et des prétendus appels à la paix, aussi vagues qu’inefficaces.
Un cessez-le-feu durable n’est pas pour demain.
Et même s’il devait survenir, ce ne serait pas la fin de la guerre. Car tant que le peuple palestinien n’aura pas retrouvé sa patrie, la lutte continuera. Le Hamas sert donc de prétexte à l’État sioniste pour poursuivre ses massacres et entretenir la propagande de la peur.
Contrairement à la propagande occidentale, le Hamas n’est pas un corps étranger à la région.
Fondé en décembre 1987 par des membres influents de la branche palestinienne des Frères musulmans, il s’agit d’un mouvement politique palestinien enraciné dans la société.
C’est donc, sans conteste, un mouvement politique palestinien. Son programme initial ne repose pas sur le socialisme, mais sur l’éducation religieuse et l’action sociale. Il comporte néanmoins un élément essentiel : l’organisation de la lutte armée contre l’occupation sioniste de la Palestine.
C’est au cours des années 1950 que les Frères musulmans s’installent progressivement à Ghaza, alors sous tutelle égyptienne, sans occupation israélienne directe, mais sous le contrôle de l’armée égyptienne.
La guerre des Six Jours (juin 1967) fut un désastre pour le monde arabe. L’Égypte perdit la bande de Ghaza après la lourde défaite de son armée. Les sionistes, renforcés, occupèrent Ghaza et d’autres territoires arabes. L’ONU, complice, imposa une résolution de partage de la Palestine (n°181) sans consulter les Palestiniens : 33 voix pour, 13 contre et quelques abstentions, dont celle du Royaume-Uni. Une injustice flagrante rejetée par les peuples arabes. La suite est connue : la Nakba (la catastrophe).
Près de 800 000 Palestiniens furent expulsés de leur propre terre.
L’État sioniste rejeta la résolution 181 et poursuivit les expulsions, qui se poursuivent encore aujourd’hui. Depuis cette farce politique entérinée par l’ONU, le peuple palestinien endure les pires atrocités, les massacres et le génocide à Ghaza.
Face à la décomposition de l’Autorité palestinienne, le Hamas s’est renforcé politiquement et implanté profondément dans les masses populaires.
En 2006, il a remporté largement les élections législatives à Ghaza : 77 sièges pour le Hamas contre 45 pour l’OLP.
Le recul de l’OLP s’explique par des erreurs politiques majeures :
• l’abandon de la lutte armée,
• la recherche d’accords de paix illusoires, et surtout la signature des accords d’Oslo en 1993 par Yasser Arafat, accords que l’État sioniste a immédiatement piétinés.
L’OLP n’a pas su répondre aux besoins élémentaires d’un peuple plongé dans une misère endémique imposée par l’occupation.
Après la mort d’Arafat, un seul homme aurait pu redonner espoir à la résistance palestinienne : Marwan Barghouti, dirigeant charismatique et populaire.
Les sionistes, ayant rapidement perçu la menace qu’il incarnait, l’ont arrêté sans motif réel et condamné à vie à l’issue d’un procès truqué. Depuis plus de trente-trois ans, il croupit dans les geôles sordides de l’occupation israélienne. De nombreuses campagnes, y compris du Hamas, exigent sa libération.
Le Hamas est un parti politique palestinien.
S’il devait être classé selon les critères européens, il appartiendrait à l’extrême droite religieuse et réactionnaire.
Mais il fait parti intégrante de la résistance palestinienne qui comprend plusieurs organisation dont les principaux mouvements sont : (Le Fatah, le Parti Communiste Palestinien, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) et d’autres.

Vouloir supprimer le Hamas, c’est vouloir effacer la moitié du peuple palestinien qui le soutient.

Le problème du Hamas concerne le peuple palestinien lui-même, et personne d’autre.
C’est à lui seul de décider du type de société qu’il souhaite :
une dictature religieuse réactionnaire ou une démocratie populaire libérée.
Liès Sahoura