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LES PUISSANCES IMPÉRIALISTES (USA/EU) DOIVENT CESSER LEURS MANIGANCES DANS CE CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN QUI DURE DEPUIS 107 ANS
jeudi 2 octobre 2025, par
L’État de Palestine existe et personne ne peut le remettre en question : plus de 157 des 193 membres de l’ONU l’ont reconnu, et d’autres pays sont sur le point de le faire. C’est la quasi-totalité des pays de la planète qui ont reconnu l’État de Palestine, ce qui change complètement la donne sur le conflit israélo-palestinien. Ainsi, l’État sioniste se retrouve dans une position inconfortable et intenable, d’autant que, sur le plan international, il est totalement isolé.
Peut-être que l’horizon s’éclaircit pour le peuple palestinien et qu’enfin, après tant de souffrances, il pourra se réinstaller dans son pays, la Palestine, y compris dans la bande de Ghaza. Mais ce n’est pas sûr : malheureusement, les atrocités contre le peuple palestinien vont continuer tant que l’État sioniste peut agir en toute impunité, sans sanctions, et surtout tant que les puissances impérialistes le soutiennent (USA / UE).
C’est lors d’une réunion tenue le 15 novembre 1988 à Alger que l’indépendance de la Palestine a été proclamée officiellement par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et reconnue immédiatement par notre pays, puis par des pays d’Afrique, du monde arabe, d’Amérique latine, d’Europe de l’Est, par la Russie et par le Vatican. Comme on pouvait s’y attendre, l’Europe de l’Ouest était aux abonnés absents.
Pour l’adhésion comme membre officiel à l’ONU, les autorités palestiniennes se heurtent au veto systématique des États Unis, et ce malgré une écrasante majorité de pays membres de l’ONU qui sont favorables.
Venant des États Unis, ce comportement n’est pas surprenant quand on connaît le passé nauséeux de la naissance illégale de ce pays : une véritable monstruosité est née. Voyons très succinctement ce qu’il en est de cette superpuissance dite « Amérique » que les médias occidentaux présentent sans cesse comme « la plus grande démocratie du monde ». Affirmation ridicule et risible.
Quelques faits historiques avérés et incontestables concernent l’accaparement illégal et la colonisation d’un immense continent aux richesses inestimables. Cette colonisation, incroyable et brutale, a été longtemps tue. À l’époque, il n’y a pas eu de protestation ni de condamnation : toute la ploutocratie occidentale s’est coalisée pour étouffer ce scandale. Première mesure prise par les envahisseurs venus d’Europe : le continent fut divisé arbitrairement en deux : Nord et Sud.
Ce continent spolié était peuplé de très nombreuses ethnies importantes : Sioux, Cheyennes, Apaches, Iroquois, Hurons, et bien d’autres. Toutes confondues, ces populations comptaient plusieurs dizaines de millions d’individus. Certains historiens honnêtes ont évalué la population à 70–80 millions au Nord et un peu moins au Sud ; d’autres estiment qu’au total près de 120–130 millions d’autochtones ont été exterminés par la violence coloniale et des méthodes inhumaines.
La conquête ne s’est pas faite sans résistance : les peuples autochtones opposèrent une farouche opposition aux occupants. Les colonisateurs, surpris par cette résistance, finirent par recourir à une politique d’extermination systématique : maladies introduites, famine provoquée notamment par l’abattage massif des bisons, et autres méthodes délibérées. En quelques décennies, 90% de la population autochtone fut décimée. Ce fut, de fait, une première guerre bactériologique et une barbarie que la ploutocratie occidentale n’a jamais sérieusement dénoncée.
Comment cette colonisation a t elle été acceptée ? Des historiens complices, au service des vainqueurs et du système capitaliste, ont falsifié et manipulé la réalité historique, effaçant les crimes commis contre les peuples autochtones.
N’oublions pas non plus la responsabilité de l’Europe coloniale, maître d’œuvre du génocide et de la colonisation de l’Amérique : les migrants qui ont remplacé la population ancestrale étaient européens (Allemands, Espagnols, Portugais, Français, Hollandais, etc.). L’Europe a colonisé la presque totalité des pays de la planète et a dominé, souvent par la force, pendant quatre à cinq siècles. Les peuples du monde ont subi les miasmes de ces colonisations.
C’est aussi cette Europe coloniale qui a instauré l’abominable traite des esclaves africains. Lors de la mascarade de Valladolid, l’Église a légitimé des pratiques qui ont réduit des peuples à un statut inhumain. Des dizaines de millions d’Africains furent arrachés à leurs terres et transportés dans des bateaux négriers vers le « Nouveau Monde ». Seuls 15 à 20 % arrivaient vivants ; les survivants étaient vendus comme des bêtes sur des marchés d’esclaves et soumis à des conditions de vie et de travail effroyables. Selon certaines estimations, l’espérance de vie d’un esclave dans ces conditions ne dépassait guère cinq ans.
Malgré ce passé honteux, l’Europe se présente aujourd’hui comme la patrie des « droits de l’homme ». De qui se moque t on ?
Les dirigeants étasuniens et européens apparaissent comme des frères jumeaux, les mains maculées du sang des peuples qu’ils ont massacrés. Les États Unis et l’Europe sont devenus les deux plus grandes puissances impérialistes, étendant leur hégémonie sur la planète et dominant la politique internationale pendant des siècles.
Mais le monde a changé. L’Europe a dû lâcher ses colonies (l’Algérie et l’Inde en sont des symboles) : le colonialisme officiel est terminé, bien que quelques territoires restent encore sous domination (Kanaky, Sahara occidental, Mayotte, etc.). Les peuples reprennent peu à peu leurs droits.
Quant aux États Unis, ils ont subi des défaites notables — notamment face aux combattants vietnamiens — et, partout, leur puissance a été contestée. Depuis, ces deux puissances ont perdu de leur superbe et se sont affaiblies. L’émergence des BRICS — un groupe important de pays incluant la Chine, la Russie et l’Inde, représentant près de 4,5 milliards d’habitants — change profondément la donne politique mondiale.
Cependant, la dangerosité de ces puissances impérialistes demeure : elles cherchent à retrouver leur influence perdue. Cela explique en partie leur soutien inconditionnel à l’État hébreu : un retrait ou un recul représenterait pour elles un échec politique majeur. L’occupation totale de la Palestine sert leurs intérêts, et elles délèguent souvent l’action aux sionistes pour éviter une intervention directe.
Pour ces puissances, le peuple palestinien est nié ; le génocide à Gaza peut donc se poursuivre, et le peuple palestinien continue d’endurer des souffrances effroyables.
Pour mettre fin à cet infâme génocide à Ghaza, il faut impérativement que la communauté internationale et les peuples se mobilisent fortement contre les forces impérialistes et sionistes (USA / UE).
Liès Sahoura
Alger républicain