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Afrique du sud : le syndicat des mineurs déterminé dans son combat contre l’exploitation capitaliste

lundi 12 juin 2017

La réunion du comité central de l’Union nationale des mineurs d’Afrique du Sud s’est déroulée à Pretoria les 8 et 9 juin. La FSM y a été représentée par Nicolas Theodorakis.

Plus de 700 délégués représentant les organisations de L’Union des mineurs à travers l’Afrique du Sud y ont participé. Les discussions du comité central ont été orientées sur les problèmes organisationnels, économiques, politiques et internationaux auxquels fait face la NUM. Le thème de cette année est : " Recruter, combattre les licenciements, évaluer et forger l’unité. "

Ci-dessous l’intervention de Nicolas Theodorakis :

"Au nom des syndicats de la Fédération Syndicale Mondiale, de ses plus de 100 millions d’adhérents dans 126 pays du monde et au nom de mon organisation le PAME (Front Militant des travailleurs. NDR) de Grèce, je vous transmets les salutations et vœux militants aux travaux de votre comité central.

C’est un grand plaisir d’être avec vous ici, peu de mois seulement après le 17ème Congrès mondial réussi de la FSM, qui fut organisé à votre invitation par vous, les forces de la FSM en Afrique du Sud.

Ce Congrès a eu une grande importance pour les raisons suivantes. C’était la première fois dans l’histoire mondiale du mouvement syndical qu’un Congrès mondial des syndicats se tenait en Afrique.

C’est, aussi, la première fois que fut élu un camarade d’Afrique du Sud à la Présidence de la FSM, comme le camarade Mike de NEHAWU. Bien plus, l’Afrique du Sud est représentée au Conseil Présidentiel par plus d’un camarade de la NUM, comme le camarade David Sipunzi, secrétaire général, qui fut élu Vice-Président de la FSM. 

Le succès de l’organisation et le rôle des syndicats affiliés à la FSM, le rôle de POPCRU, CEPPWAWU, NEHAWU ET DE LA NUM fut crucial. Il a révélé les syndicats africains comme une force innovatrice du mouvement syndical africain, mais aussi du reste du monde.

Dans ce sens, vos forces, les forces de la FSM en Afrique du Sud ont avant tout de grands devoirs, mais aussi de grandes possibilités. Un pas important sera le Congrès Panafricain de la FSM au Nigeria, des 25 et 26 juillet. Là vos forces, avec celles des autres syndicats africains, auront à évaluer les développements, les nouvelles conditions, et à organiser la réponse des travailleurs du plus riche continent, qui a souffert et continue de souffrir jusqu’à nos jours du plus grand vol de la richesse de son peuple.

De plus, un rôle important peut et pourrait être pour la NUM sa participation au 3 ème Congrès mondial des jeunes travailleurs de la FSM, qui aura lieu à Rome, les 2 et 3 novembre. Particulièrement durant une période quand la nouvelle génération souffre des conséquences de la crise capitaliste et qu’elle fait face au chômage, à la flexibilité des relations de travail, etc.

Particulièrement, les conditions de la crise globale capitaliste accentueront l’offensive des monopoles, de l’impérialisme, contre les peuples. Comme vous le savez aujourd’hui, la richesse possédée par les 8 plus riches personnes de la planète est égale à ce qu’ont eu 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la population mondiale. La richesse des capitalistes est basée sur l’exploitation la plus brutale des travailleurs et dans le pillage des ressources naturelles des pays.

Mais quand les peuples se soulèvent, quand les peuples relèvent la tête, quand les travailleurs, rassemblés dans les syndicats, tentent de changer les statu-quo, l’impérialisme, ses instruments, comme le FMI, La Banque Mondiale, leurs services secrets, même leurs armées interviennent pour contrôler et protéger les profits de leurs multinationales. Ils font n’importe quoi afin d’éliminer les droits des peuples de décider eux-mêmes de leur propre avenir.

Pour remplir cette tâche, leurs mercenaires sont un outil à l’intérieur du mouvement syndical, la CIUT, un mécanisme de l’impérialisme qui avec l’argent et les menaces contrôle de grandes unions pour les objectifs des USA et du FMI. Et ils utilisent tous les moyens et tactiques pour cela. Partout où ils ne peuvent pas acheter, ou réprimer directement, ils sèment la confusion, la désorientation. Ils dressent des obstacles à l’action des combattants afin de poursuivre les plans des monopoles. Nous avons été les témoins de leur sale rôle en Libye et Syrie, quand ils ont soutenu le bain de sang causé par les impérialistes. Nous les voyons au Venezuela où ils s’attaquent au gouvernement légal, en répétant la propagande US des Etats-Unis. Alors que fièrement ils financent la mafia de Miami contre la révolution cubaine et qu’ils soutiennent l’Apartheid d’Israël contre l’héroïque peuple de Palestine. Ce sont des forces dangereuses pour les peuples, pour les travailleurs de chaque pays et ils doivent être isolés.

Sont particulièrement dangereuses ces forces qui se voilent du masque "révolutionnaire", ceux qui déversent un flot de paroles, mais ne font rien pour les droits des travailleurs. Des dirigeants opportunistes qui, pour les profits des multinationales sacrifient les travailleurs.

La FSM, les syndicats orientés sur une base de classe dans le monde et les héroïques syndicats de l’Afrique du Sud ne sont pas intimidés par de semblables tactiques de l’impérialisme et de ses laquais.

Nous avons la force qui nous provient du Congrès de la FSM de ses orientations et de son orientation de classe.

Nous avons la force de la COSATU héroïque.

Nous avons la force de la solidarité de classe, de l’organisation, de l’internationalisme, de ces caractéristiques de la classe ouvrière, de ses valeurs que l’impérialisme ne peut pas défaire.

Nous avons la force des héros de la classe ouvrière.

Nous avons la force de Moses Mabida.

Nous avons la force de nos martyrs.

Nous avons la force de nos grandes luttes du passé, du présent et de l’avenir.

Nàus avons la force de la juste lutte de la classe ouvrière pour l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Sur la base de cette force, nous sommes optimistes que la NUM et les autres forces de la FSM en Afrique du Sud continueront leur rôle d’avant-garde dans la défense des travailleurs d’Afrique du Sud. Nous restons aussi optimistes car vous accomplirez avec succès vos nouvelles tâches, vous serez la voix et le poing des syndicats de classe d’Afrique, des travailleurs du monde."

La session du CC de la NUM a été clôturée par un rassemblement à Rustenburg le 10 juin 2017.

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