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Journée internationale de l’enfant : Un sourire volé
lundi 4 juin 2018
Au moment où des enfants syriens et africains refoulés de l’Europe meurent noyés dans le plus grand cimetière marin du monde, la Méditerranée, où Israël abat des bébés palestiniens, la Journée internationale de l’enfant organisée un peu partout dans le monde peut paraître une plaisanterie. D’autant plus que des millions d’enfants invisibles, sans nom, sans visage et sans voix, dont personne ne parle survivent dans des conditions des plus révoltantes.
Selon le bureau international du travail 218 millions d’enfants dans la prime d’enfance travaillent dans le monde. Parmi eux, 152 millions sont astreints au travail des enfants et près de la moitié, 73 millions, accomplissent des travaux qui présentent des risques pour leur sécurité et leur santé.
Souvent les enfants sont s employés dans des usines par des patrons sans vergogne. honteusement exploités. Il en est d’autres qui sont affectes chez des particuliers peu scrupuleux pour effectuer des tâches ménagères pendant de longues heures, exposés aux instincts les plus bas de ces derniers. Pire encore, ils sont utilisés comme esclaves, ou enfant soldat. Il s’agit également d’activités illicites telles que la prostitution et la vente de drogues.
D’autres enfants encore sont forcés a la mendicité, parfois mutilés volontairement par leur bourreau pour mieux émouvoir les passants.
Pourtant, 192 pays ont ratifié la convention internationale des droits de l’enfant. mais ces textes ne sont que du papier.
L’article 32, paragraphe 1 de la Convention internationale des droits de l’enfant stipule que « Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. »
Enfants assassinés, enfants affamés, enfants exploités, enfants martyrisés, telles sont les conditions politico-sociales de cette journée du 1er juin consacrée aux droits de l’enfant et qui privent tant d’entre eux de la possibilité de sourire.