La Corée du Nord est un Etat "paria", dixit Obama

Beaucoup y ont cru et certains y croient encore. Pensez-donc, un Noir à la Maison Blanche, c’est invraisemblable ! On va voir ce que l’on va voir, tout va changer !
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour découvrir que, en dépit des espoirs soulevés, lors de sa première et de sa seconde élection à la présidence des USA rien n’a changé. Que Obama, noir ou blanc, c’est du kif kit au même, qu’il n’a rien, ou pas grand-chose de mieux que ses prédécesseurs, peut-être une certaine élégance et une façon de parler un peu différente, mais c’est peu pour changer la politique d’un pays. D’un pays impérialiste qui poursuit toujours sa même ligne, celle de l’impérialisme agressif, celle qui convient aux complexes militaro-industriels.

Quant à sa politique étrangère, là non plus, rien n’a changé. L’Obama d’aujourd’hui est dans sa tête le même que ceux qui l’on précédé. Ne vient-il pas dans une déclaration à Séoul, en Corée du Sud où il séjourne actuellement d’affirmer, toute honte bue, que la Corée du Nord est un État "paria" en ce qu’elle n’interrompt pas ses recherches nucléaires. Sait-on réellement le but de ces recherches ? Sont-elles pacifiques, destinées à des fins civiles ou militaires ?

Non personne ne se pose la question. Surtout pas les pays impérialistes qui possèdent des bombes nucléaires en abondance et qui imposent un embargo criminel à ce petit pays. A-t-on oublié que les premiers et les seuls (!) à avoir utilisé cette arme terrifiante sont les USA. La Corée du Nord, quoique l’on pense de son régime, ne se pliant pas aux désidératas et aux injonctions des pays impérialistes, est caractérisée comme un paria.

Cependant soyons objectifs, tentent de nous faire croire les Occidentaux, veillons à ne pas la comparer avec Israël, la plus grande démocratie du Proche-Orient qui possède, elle, 300 bombes nucléaires, selon ce que vient de déclarer Jimmy Carter, l’ancien président des USA qui, parfois, se laisse aller à des confidences. Trois cents bombes nucléaires auxquelles personnes ne pense, à ce que l’on dit. Mais c’est que cet état doit être prêt à se défendre contre toute agression étrangère, n’est-ce pas ?

Le blocus appliqué par les US et nombre de leurs alliés contre Cuba ou la question de Guantanamo ? C’est tout à fait accessoire. Cela ne mérite pas d’être soulevé. Pas même la question des "Cinq" Cubains emprisonnés sur le territoire US pour avoir réellement lutté contre des terroristes. Tout cela est sans importance ! N’évoquons pas non plus les interventions US à travers tous les continents et leurs actuelles tentations et celles de leurs alliés ou de l’OTAN, d’intervenir en Ukraine pour voler au secours de ces amis fascistes de Svoboda ou de Pravny sector.

Pour être un peu plus clair, disons que l’impérialisme, quelle que soit sa forme ne change pas de nature sans les luttes populaires. Noirs ou Blancs, hommes ou femmes - l’exemple de Mme Thatcher est significatif à cet égard - le sexe et la couleur de la peau n’entrent pas en ligne de compte. Ce dont il s’agit, c’est toujours le projet politique de ces messieurs les capitalistes que les peuples ne doivent jamais oublier.

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Malik Antar

24.04.14