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Le silence criminel des medias et les nouvelles guerres coloniales
vendredi 30 mars 2012
Ceci n’est pas un article, encore moins une note de lecture, mais bien un cri, un appel, une voix de désespoir pour alerter. Une tentative afin qu’une solidarité active se mette en marche pour engager d’autres voix de dénonciation face au silence complice et lâche. Un silence que nous allons tous payer cher. Merci de partager ce message.
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Dire aujourd’hui assez à la désinformation et la guerre c’est dire quel lendemain, quel avenir nous voulons. S’agit-il de laisser à nos enfants de nouvelles colonies sur les bras ou bien des pays libres ? Les peuples du monde qui sont aux abois ont besoin de nous aujourd’hui.
Pour cela, il faut dire assez au terrorisme médiatique qui consiste à la désinformation quotidienne, à faire passer les victimes, tel que le peuple syrien et son gouvernement, pour les bourreaux
Nous ne pouvons pas abandonner la Syrie et l’Iran. Il nous faut bloquer la main criminelle qui s’abat contre le peuple palestinien et sauver l’humanité. Et aussi, bloquer les plans déjà tout tracés contre Notre Amérique c’est choisir la vie contre la guerre et la mort. Il y va de l’avenir de l’humanité entière en danger historique, pour sa survie, celle de l’espèce et la vie même.
Souvenons-nous : Tout d’abord, ils ont attaqué l’Afghanistan. Nous n’avons pas réagi par méconnaissance. Les médias affirmaient que les envahisseurs avaient raison. À ce jour, rien n’est encore clair concernant les tours jumelles, mais depuis 2011 tous les pays sont sous la menace du pouvoir impérial le plus armé et pire mafieux de toute l’histoire.
Ensuite, ils ont attaqué l’Irak. Quelques voix se sont élevées, mais trop isolées et inaudibles. Aussi, les moyens de communication ont vite fait de les balayer et ont ouvert les portes à l’invasion. Parmi les atrocités commises par les envahisseurs, à peine quelques images ont filtré, on ne sait pas trop si pour faire peur ou pour nous distraire. Ensuite, ils ont camouflé sous le couvert de « printemps arabe » ce qui n’était qu’un plan prémédité pour justement faire avorter les véritables printemps en gestation. Feindre de changer pour que rien ne change.
Plus tard, ce fut le tour de la Libye. Tout d’un coup, ils ont découvert que son dirigeant était un sinistre dictateur. Nous étions dans l’ignorance, nous écoutions seulement les discours, les voix et nous pouvions voir les images filtrées au préalable par l’envahisseur, mais jamais les milliers de morts sous les bombardements ni les massacres perpétrés par les envahisseurs :
Étions-nous confus et avions-nous laissé faire ?
Au tour de la Syrie, à présent, un pays lointain comme les autres, dans une contrée stratégique favorable à ceux qui veulent dominer le monde. La Syrie n’a rien fait, des millions de syriens appuient leur gouvernement au cours des manifestations les plus importantes jamais vues. Toutefois, les médias nous racontent l’histoire à l’envers. Les centaines d’attentats terroristes, les boucheries des mercenaires et les troupes spéciales des puissantes étrangères n’existent pas pour ces médias.
Mais alors, lorsque l’armée défend le pays, ces médias déclarent que les morts sont dus à la répression du gouvernement contre le peuple afin que l’invasion étrangère puisse être présentée comme un « sauvetage humanitaire ».
Difficile de trouver pire perversion fasciste. Jusqu’à quand pouvons-nous tolérer le mensonge criminel impuni ?
Et ce n’est pas fini : derrière cela ou tout de suite, c’est le tour de l’Iran. La campagne contre l’Iran est véritablement sans pareille, tellement démesurée. Avec un tel flux de désinformation, de mensonges repris à satiété par des millions d’appareils TV dans le monde, les radios, journaux, toute voix dissonante est submergée, la vérité est ensevelie au point qu’il devient difficile de penser avec nos propres têtes et sentir avec nos cœurs.
Depuis la toute première fois, nous avons été complices de plus d’un million de morts dans des conditions atroces, de milliers de disparus, de la destruction de cultures et traces de l’histoire de l’humanité, de l’aménagement de prisons secrètes, de tortures indescriptibles, du retour du nazisme avec un plus grand raffinement technologique, le tout étant au nom de l’humanisme et la démocratie. Mais alors, est-ce cela ? Préférons-nous plutôt ne pas savoir, ne pas nous souvenir, ne pas poser de question ?
Pour paraphraser de loin l’éternel Bertold Brecht, lorsque ce sera notre tour, ce sera trop tard. Ce que nous acquiesçons contre nos frères, nous en serons bientôt les victimes. Sachons-le : tous les gouvernements qui n’obéissent pas à la lettre à l’empire et sa puissance doivent disparaitre de la face de la terre. Tous les pays dont les peuples sont conscients deviennent un danger et sont passibles d’être envahis et recolonisés.
Si nous ne faisons rien aujourd’hui, à qui demanderons-nous secours quand ils viendront pour nous ?
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Stella Calloni
Écrivain, journaliste
Argentine
24.03.2012
Traduit du Castillan Par Rashid SHERIF