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Lettre de Fidel lue sur la Place Bolivar de Caracas
vendredi 21 décembre 2012
Cher Nicolas Maduro,
À l’occasion des anniversaires que vous célébrez aujourd’hui, permettez-moi de vous exprimer ceci :
L’absence du Président élu par plus de 8 millions de Vénézuéliens nous remplit tous d’émotion.
J’ai fait la connaissance d’Hugo Chavez il y a tout juste 18 ans. Il avait accepté une invitation à Cuba. Il m’a dit qu’il souhaitait me rencontrer. J’étais loin de m’imaginer que ces militaires taxés de putschistes par les agences de presse, qui ont semé pendant des années leurs idées avec tant de discrétion, étaient un groupe sélect de révolutionnaires bolivariens. J’ai attendu Chavez à l’aéroport ; je l’ai accompagné à sa résidence et j’ai échangé des idées avec lui pendant des heures.
Le lendemain, à l’amphithéâtre de l’Université de La Havane, chacun a exprimé ses idées.
Nos conceptions diffèrent sur des aspects qui sont étrangers aux idées et aux principes politiques, et au sujet desquels nous ne discutons pas du tout.
Notre coopération médicale avec le Venezuela a commencé à la suite de la tragédie de Vargas, où des milliers de personnes sont mortes du fait de l’abandon et de l’imprévoyance dans lesquelles vivait la population la plus pauvre de cet État.
Pour sa part, le Venezuela a été particulièrement solidaire avec les peuples de la Caraïbe, de l’Amérique du Centre et de l’Amérique du Sud.
Il a noué des liens étroits avec la Bolivie, l’Équateur, le Brésil, l’Uruguay, l’Argentine, et d’autres pays. Il entretient des relations avec la Russie, le Belarus, l’Ukraine et d’autres républiques de l’ancienne URSS, et il n’oublie ni la Palestine ni la Libye. Il porte une attention spéciale à ses liens économiques et politiques avec la Chine. Il est solidaire avec les pays africains. Il pratique une politique de paix avec tous les pays. Le nom d’Hugo Chavez est admiré et respecté dans le monde entier.
Tous, y compris nombre de ses adversaires, lui souhaitent un prompt rétablissement. Les médecins luttent avec optimisme à cet effet.
Comme chacun sait, tous les révolutionnaires cubains sont partisans des idées de José Marti et de Simon Bolivar. Je suis convaincu que vous, avec Chavez et même sans lui, aussi douloureuse que soit son absence, vous serez capables de continuer son œuvre.
Vive Hugo Chavez !
Hasta la victoria siempre !
Fidel Castro Ruz
Le 15 décembre 2012