L’été 62 a été festif, libératoire, la liesse a été immense [...]
Fin juillet, nos mères, nos tantes, se sont dévoilées et c’est en masse que nous, les jeunes filles algériennes, avons envahi l’espace scolaire ; on n’était plus trois ou quatre « indigènes » perdues en classe mais une multitude, et cette multitude était à la fête, une véritable déferlante. [...]
Nous étions fascinées par ce que nous découvrions : un corps enseignant hors du commun, une liberté d’échange extraordinaire avec des maquisardes, des poseuses de bombe, des porteurs de valise, des poétesses, des femmes de… mais pas seulement – étonnées par leur jeunesse, par leurs actions. Ces personnages, ces héros et ces héroïnes, sortis tout simplement d’une page d’Histoire bruyante, fracassante, dure, nous ont encadrées fraternellement
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Ouahiba Hamouda
29.10.16