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A l’adresse de la diaspora et de la Nation algérienne
vendredi 31 janvier 2014, par
Nous avons reçu un article écrit par M. Touhami Moualek et publié dans Algerie patriotique, qui fait un point d’évaluation de la situation internationale.
Alger républicain a jugé utile de faire une intervention sur deux points importants soulevés par l’auteur à propos de son message à la diaspora et à la nation Algériennes.
Cet échange est publié ci dessous
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L’Algérie suscite de nombreuses convoitises, notamment par ses richesses naturelles en hydrocarbures. Tout le monde le sait. Les anciens et indéboulonnables de l’Algérie française — je les connais bien, nous habitons le même pays : la France — mettent tout en œuvre pour tenter de déstabiliser ce pays de l’intérieur. Ces accrocs suspendus au « paradis perdu » (ils se reconnaîtront) ont gardé un esprit revanchard et n’ont toujours pas digéré le fait que l’Algérie est devenue un Etat indépendant et souverain. Si l’on tient compte des changements de trajectoire (dont on n’ignore la direction) ayant eu lieu en Tunisie depuis le renversement du régime de Ben Ali, si l’on sait que le Maroc est un allié sûr de l’UE et des USA depuis fort longtemps, que la Libye est tombée entre les mains de l’OTAN, que le Nord du Mali est désormais une base militaire française, que le Niger et le Tchad abritent eux aussi des bases militaires étrangères sur leur sol, l’on peut dire avec certitude, c’est une évidence géopolitique, que l’Algérie est plus que cernée. Au vu de ce qui se passe au Mali, y compris à Bamako même, heureusement que l’Algérie n’est pas intervenue dans ce pays voisin.
Le fameux Printemps arabe, dont les initiateurs ne sont autres que les anciennes puissances impérialistes et colonialistes, a été une occasion inespérée, rêvée, pour les derniers retraités de l’Algérie française, d’inciter les Algériens à la révolte. Morceler et éclater l’Algérie reste la priorité des nombreux ennemis de ce pays. Je cite BHL (Bernard-Henri Lévy) : « L’Algérie n’est pas un pays arabe, ni islamique, mais un pays juif et français, sur un plan culturel » ajoutant « que l’Algérie connaîtra, elle aussi, un printemps arabe. » Et croyez-moi sur parole, on peut lui faire confiance car il est bien informé (Mossad).
Mais il y a eu des crimes de guerre commis en Libye, et d’autres actuellement commis en Syrie. BHL est un des principaux complices (et coupables) de ces crimes, lui qui s’est également écrié : « C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays une stratégie et des tactiques… Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif… J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël. » Vous avez bien lu : Israël et sionisme. Les mots clés résumant toute sa vie, tous ses combats, tous ses desseins à réaliser coûte que coûte.
Tout le programme, du « philousophe » engagé, avoué par lui-même, dévoilé et déclaré salutaire et d’utilité publique pour le monde arabo-berbère. BHL s’est surpassé. Mais il s’est, pour une fois, manifesté de manière sincère et authentique. On en n’entendait pas autant de sa part. Sa rage l’a vaincu. Mis à terre et ruiné. Cela a été plus fort que lui. Il lui a fallu soulager sa conscience, son âme, tel un assassin finissant par avouer ses crimes, se délivrant ainsi des maux le rongeant de l’intérieur. Quelle confession ! Quels aveux ! L’homme de Béni-Saf (ouest algérien) est meurtri, frustré, anéanti. Il a fini par extirper de lui-même les derniers calvaires d’une schizophrénie l’ayant définitivement foudroyé.
Mais s’il existe des peuples parmi lesquels les traîtres seraient les plus nombreux, je crois bien, c’est mon avis personnel, que les peuples arabes seraient en tête de liste. Car BHL et son acolyte Nicolas Sarkozy n’auraient pu intervenir à leur guise, dans les pays arabes déstabilisés, sans l’aide des judas, des renégats arabes. Aussi, je mets en garde la diaspora et toute la Nation algérienne contre les tentatives de division qui vont survenir sans répit. La vigilance est plus que d’actualité.
Alger républicain : Nous pensons que chez tous les peuples du monde, et pas seulement chez les Arabes, il a existé des traîtres qui se mettent au service des classes possédantes et exploiteuses. Cela peut être des gens de condition modeste qui, par peur ou pour obtenir des récompenses, se mettent au service des puissants : les harkis et les bachaghas en Algérie, les "collabos" en France durant son occupation par les nazis. Dans tous les cas les classes exploiteuses sont prêtes à accomplir les pires infamies pour défendre leurs privilèges, y compris en trahissant les intérêts de leur nation comme le fit une grande partie de la bourgeoisie française qui livra la France à Hitler, moyennant des avantages dans le partage des fruits de l’exploitation des travailleurs français ou des peuples asservis en Europe de l’Est. L’aristocratie française et les monarchistes donnèrent de cette tendance à la trahison des privilégiés condamnés par l’histoire l’exemple de forfaiture le plus marquant quand ils firent appel aux monarques Prusses et Austro-hongrois pour étouffer la révolution française de 1789. Louis XVI fut guillotiné en raison de sa collusion avec les monarchies européennes.
Cependant, à travers le monde, nous sommes nombreux, d’origine algérienne, à vivre ailleurs : France, Belgique, Suisse, Canada, Amérique, Angleterre, etc. Nous nous devons de rester loyaux avec ces pays, c’est un devoir moral. Toutefois, en ce qui me concerne, je n’accepterai jamais que des falsificateurs de l’histoire se permettent de réécrire notre mémoire algérienne selon leurs propres lectures des événements tragiques passés. Oui, la France est attachée à des valeurs essentielles, tels les Droits de l’Homme. Mais cela nous ne le devons ni à BHL, ni à sa clique, ni aux extrémistes de tous bords ; nous le devons à des Molière, des Voltaire, des Hugo, des Jean Moulin, et la liste n’est évidemment pas exhaustive.
Alger républicain : Le contenu de la notion des "droits de l’Homme" est sujet à discussion. Quels droits réels peuvent-ils être obtenus quand les richesses produites par les travailleurs, les moyens de production, les médias, appartiennent à une minorité de possédants ?
Mais si la république a été instaurée, la France le doit à la lutte sans merci que les jacobins, Robespierre à leur tête, et les courants populaires les plus radicaux, menèrent contre les monarchistes et leurs alliés extérieurs. Et si des libertés démocratiques ont pu être arrachées, perdues puis de nouveau obtenues, durant l’alternance des différentes péripéties révolutionnaires et contre-révolutionnaires restauratrices que connut la France en 1930, 1848, 1871 (insurrection des ouvriers Parisiens proclamant la Commune de Paris écrasée ensuite par les Versaillais avec l’aide des troupes Allemandes arrivées jusqu’à la capitale après la défaite française de 1870), 1936 (Front populaire), 1945 (programme du CNR), le peuple français le doit d’abord à ses représentants prolétariens les plus dévoués, au rôle décisif que le PCF joua dans la lutte de classes des travailleurs après le congrès de Tours de 1920.
La France n’est pas la propriété de ces misérables venus de nulle part. Elle est le symbole de la révolution, de la lutte pour plus de justice, plus d’humanité. Et la voir ainsi maltraitée, tyrannisée, par ces parjurés me torture l’esprit. Et l’Algérie n’est plus une succursale de la France. En effet, comme l’écrivit déjà en son temps
Jean-Paul Sartre : “L’Algérie n’est pas la France” (revue : Les Temps Modernes).
7 Decembre 2013
Touhami Moualek
mtouhami.fr
Voir en ligne : Source de l’article in Algérie patriotique