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APPEL D’UN GROUPE DE CITOYENS ALGÉRIENS
lundi 31 janvier 2011
Appel Aux Hommes et Femmes de Progrès
- Agir Ensemble Unis à La Base
- Pour Un Profond Changement
- Pour Le Progrès Social et La Démocratie
La date du 24 février, date symbole, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, est là pour nous rappeler, après la tentative avortée de dénationalisation, que les conquêtes de libération nationale, économiques, sociales, démocratiques sont constamment menacées et doivent être protégées pour ne pas devenir la propriété des multinationales et celle d’une caste, mais être celle du peuple et des générations futures.
Il est urgent aujourd’hui d’unir, dans l’action concrète à la base, tous les hommes et femmes de progrès et l’ensemble des forces progressistes de notre pays, en vue d’imposer un profond changement, pour le progrès social et la démocratie.
L’AVENIR NOUS APPARTIENT !
C’EST À NOUS DE LE BÂTIR SUR LE TERRAIN DES LUTTES !
L’ÉTAT DES URGENCES EST LÀ !
Le nombre et les priorités devront s’adapter aux luttes et à la situation concrète sur le terrain.
Il est d’abord urgent d’agir pour obtenir la libération immédiate des manifestants, les jeunes sortis dans la rue depuis des mois pour exprimer leur détresse et leur colère devant un pouvoir qui les ignore.
- Il est urgent de faire entendre nos voix, qu’on tente de dévoyer, dénaturer, au profit des responsables de notre tragédie, les tenants de la bourgeoisie affairiste au sein du pouvoir et en dehors, tous deux responsables de l’impasse de misère sociale et démocratique dans laquelle le pays est plongé depuis des décennies !
- Il est urgent de relancer l’’industrialisation du pays, seule manière de créer massivement de l’emploi, créateur de richesse et donner de l’espoir à notre jeunesse ! A qui il n’a été laissé que le suicide par le feu ou dans la mer, jeunesse ? qui on a dénié le droit de vivre et d’être libre dans son pays !
- Il est urgent de mettre fin à la « hogra » et aux dénis de justice quant à l’accès au travail, aux soins, au savoir, au logement et au libre exercice de nos droits constitutionnels ! Le peuple en a marre de la corruption, des passe-droits, des injustices, du népotisme et du régionalisme, de la manipulation de la religion…
- Il est urgent de lutter pour protéger le pouvoir d’achat des masses laborieuses, des salariés et des retraités, de bloquer la montée dangereuse de l’inflation et de lutter contre la spéculation menée par ceux qui dominent le commerce, notamment des produits de première nécessité, que les richesses nationales, notamment les revenus des hydrocarbures, servent a nourrir, loger, éduquer, soigner, et transporter les travailleurs algériens, premiers créateurs de ces richesses.
- Il est urgent de valoriser nos compétences nationales, nos producteurs, nos cadres, nos chercheurs au lieu et place des affairistes et autres spéculateurs et clans maffieux prédateurs des deniers publics.
- Il est urgent de bâtir les organisations syndicales autonomes démocratiques des travailleurs, au service de leurs adhérents, comme les associations des jeunes, des étudiants et enseignants, des femmes, des cadres…c’est ainsi que naitront les cadres de regroupement volontaire entre des organisations solidaires entre elles et solidaires avec leurs membres victimes de mesures répressives !
- Il est urgent de mettre fin aux ségrégations multiples que subit la femme algérienne par les lois inégalitaires du code de la famille !
- Il est urgent de faire barrage aux néo colonialistes et impérialistes qui nous souhaitent une « démocratie » comme ils l’ont appliquée à l’Irak, ou celle qu’ils ont soutenue en Tunisie, jusqu’au départ de leur ultra libéral et homme de main le potentat Benali en refusant les diktats et conseils du FMI, de la Banque mondiale, de l’UE, de l’OTAN et de toutes les officines de l’impérialisme et du sionisme.
- Il est urgent de mettre fin à l’État de non droit et dire non au détournement de l’état d’urgence de son objectif, la lutte contre les groupes terroristes qui assassinent notre peuple ! En supprimant toutes les dispositions interdisant ou restreignant la liberté de pensée, d’expression, d’organisation, la liberté de se rassembler et de manifester pacifiquement !
État d’urgence pour les criminels, pour les assassins de la république pas pour ses défenseurs : les forces démocratiques et laborieuses.
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Premiers signataires
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Taibi mohamed syndicaliste Sougueur
Badaoui Ahmed syndicaliste Alger
Chouaki yasmina militante féministe
Fateh agrane militant alter mondialiste Alger
Oualdine Mohamed syndicaliste
Mohieddine Mohamed syndicaliste Tiaret
Zendag abdelkader militant associatif
Redouane Mimouni journaliste ALGER Républicain
Chafik Ahmine enseignant universitaire
Kamel Badaoui ingenieur statisticien Paris
Amina ABED syndicaliste
Boualem Nacer commercant Alger
Benzineb Nora enseignante
Abed Mohamed cadre militant asso.
Boudjemaa Karim chomeur Alger
Mokhtar Ouhadad enseignant
Mohamed MEZGHICHE prof. univers.Boumerdès
Saïd BOUAMAMA sociologue (Lille)
HARITI Atika professeur (Paris)
Ouadi Nadia cadre militante assoc.
Chouali Boualem syndicaliste indépendant
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Alger le 29 janvier 2011