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Conditions sociales et lois sur le droit syndical et la grève : Rassemblement le 1er mai et appel au Président de la République
lundi 1er mai 2023
Article repris du Quotidien d’Oran du 29 avril 2023
Les syndicats autonomes de la fonction publique ont choisi le 1er Mai, Journée internationale des Travailleurs, pour « exprimer leur malaise ». Notamment, par rapport aux « conditions sociales des fonctionnaires » mais aussi ce qui concerne les « restrictions des libertés syndicales » selon leur propos. Plusieurs syndicats, représentant différents secteurs de la Fonction publique, ont décidé d’organiser un rassemblement, le 1er mai prochain en guise de protestation contre la dégradation du pouvoir d’achat des fonctionnaires et l’inflation galopante ainsi que les restrictions syndicales.
Les syndicats comptent organiser leur rassemblement, à Alger, près du stade qui se trouve en face le lycée ?El Idrissi’, dans la capitale, pour faire entendre leur voix. Cette action a été décidée à l’issue de la tenue d’une réunion de concertation entre plusieurs syndicats autonomes, réunis mercredi dernier, au siège du Cnapeste, pour un débat sur la situation sociale et professionnelle des travailleurs.
Les syndicats ont saisi l’occasion, encore une fois, pour lancer un autre appel, sollicitant l’intervention du président de la République Abdelmadjid Tebboune, pour le retrait des deux textes de loi sur le droit syndical et la grève. Ils demandent l’ouverture d’un débat « approfondi » notamment sur certains articles de ces projets qui ne sont pas en faveur de l’exercice syndical et le dialogue social. Et ce, dans le but de promouvoir le travail syndical et le dialogue social dans le pays.
Les syndicats autonomes ont réaffirmé, dans un communiqué rendu public, le rejet absolu des deux lois sur l’exercice syndical, modifiant les lois 90/14 et 90/02 et approuvées récemment par le Parlement. Par le fait, disent-ils, que les deux lois constituent « une violation grave et sans précédent des droits et libertés syndicaux et leur violation de la Constitution et des Conventions internationales ». Et ont réitéré leur appel pour la mise en place d’un Observatoire national du pouvoir d’achat, pour maintenir les équilibres face à la forte inflation et à l’inflammation des prix à la consommation. Ils précisent que la dégradation du pouvoir d’achat et des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires a atteint un niveau déplorable. Et de souligner que « les récentes augmentations salariales ne sont pas à la hauteur des aspirations des salariés et des travailleurs en raison de l’inflation et la hausse des prix ».