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Après la farce électorale du 9 avril 2009 Les luttes populaires ne marquent pas de répit
jeudi 3 septembre 2009, par
Les feux du carnaval de l’élection présidentielle se sont éteints depuis maintenant quelques mois. Les classes exploiteuses, parasitaires et mafieuses ont pavoisé. Comme cela avait été “prévu et ficelé” de longue date dans les coulisses de la magouille électorale, leur candidat est passé “haut la main”.
Mais le peuple, le vrai, celui qui peine et qui n’a pas sa part du revenu national, pas celui des nouveaux quartiers huppés et des gros importateurs, mûrit sa revanche sur l’arrogance des nantis, trafiquants de marchandises et de devises et aussi trafiquants d’urnes électorales. Sans attendre, d’est en ouest, les jeunes en particulier ont dit à leur manière ce qu’ils pensaient de cette nouvelle farce électorale. Dès la proclamation des résultats de la “cuisine électorale” du régime, ils ont manifesté, barré des routes, parfois détruit des édifices publics, pour réclamer du travail et du respect.
“Vous ne nous faites pas peur”, ce cri devient peu à peu le nouveau mot d’ordre de ralliement. Ils le clament face aux forces de la répression. “Les urnes ont parlé” avaient dit sentencieusement les représentants du pouvoir au soir de la mascarade, ne craignant pas de provoquer les citoyens qui avaient constaté que les bureaux de vote avaient été désertés par les électeurs. Les jeunes ont répliqué. Tout le monde sent que les choses peuvent à tout moment mal tourner. Se croyant à l’abri du danger grâce au recrutement incessant et massif d’agents de l’ordre, les gouvernants s’aventurent à affirmer que le peuple doit se préparer à “se serrer la ceinture” face à la crise économique “internationale”.
Ce refrain est connu. C’est la même consigne que les travailleurs supportent depuis 1985. Leur condition est devenue misérable pendant que dans le même temps des milliers de milliardaires ont miraculeusement surgi de la libéralisation.
L’appel à de nouveaux sacrifices sonne comme une provocation d’un cynisme sans égal. Cette fois-ci rien ne garantit que les gens vont se laisser faire. Le terrorisme islamiste providentiel avait mis les travailleurs sur la défensive. Les islamistes avaient semé la division en leur sein pendant qu’une minorité, aussi bien parmi les intégristes que parmi des tenants de la “modernité”, s’était employée à s’enrichir par l’accaparement des biens de la nation et de la sueur des travailleurs.
Il y a cette fois de fortes chances que les calculs machiavéliques des détenteurs du pouvoir et leurs alliés islamistes se soldent par un fiasco retentissant.
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Kader Badreddine