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Avec Bachir Hadj Ali, voeux pour l’année nouvelle
dimanche 6 janvier 2013, par
Algérie
A comme Amour infatigable et éternel
L comme Lien qui m’attache à toi quelle que soit la distance qui nous sépare,
G comme Guerrière à l’instar de ceux et celles qui ont fait et font ton histoire
E comme Egalité quand dans la société il n’y aurait plus d’opprimés, ni d’exploités ni d’exploiteurs et que tout le monde travaille pour manger, se cultiver, s’éduquer, se soigner,
R comme Révolution que ton peuple et ses chouhadas ont menée
I comme Idées qu’ils ont défendues jusqu’au bout pour arracher l’Indépendance
E comme eux, ceux ayant détourné les objectifs de la révolution et tentent d’ouvrir les brèches à l’ingérence,
L’Algérie ne s’oublie pas, elle est en moi, comme elle en chacun (e) de vous, de nous.
L’Algérie, la sueur de sa classe ouvrière, sa paysannerie et ses chômeurs, qui chaque jour démontrent leur détermination à ne pas se laisser faire par shab elkoustimattes, la cravate et la bretelle, elli yarakeoû koddam shab el gandoura el quatariya oua lahiya essalafiya essoûdiya bizakatte el marikan oua eddoual el europiya.
Mon Algérie à moi elle est la luxuriante avec ses forêts, elle est toujours belle et rebelle.
Ses destructeurs, ses ogres seront vomis de ses entrailles.
Ses enfants, femmes et hommes de partout orphelins de leur terre, seront là pour les retrouvailles autour des peintures rupestres d’Ahaggar et des œuvres de Khadda, d’Issiakhem avec une symphonie d’une ksida chaâbiya, El anka ou Fadhila Dziria, el malouf telemçani de cheikh el Ghafour ouala fouk kantarette lahbel lekanstiniya, avec ranna ouaharaniya, gasba chaouiya d’Ali El Khencheli le poète troubadour, oualla ezzerna kabayliya yehazzou ledjbel, ainsi que les cris de Djelloul lafahaymi de Alloula, oula hafila tassir de Medjoubi et Palestine trahie de Kateb Yassine, retrouveront leurs échos fessahatte bel masrahiyatte.
Nous reprenons les chants de Bachir HADJ ALI, le camarade fidèle, le musicologue plaidant pour la joie, qui disent “les œillets rouges” et les “rêves en désordre”.
Rendez-vous avec la liberté
Oui
Rendez-vous avec l’honneur
Oui
Rendez-vous avec le savoir
Oui même en Chine
Rendez vous avec l’amitié
Oui
Rendez vous avec notre Amour
Oui
Rendez vous avec l’ennemi
Non
Transmis entendu
Gravé chuchoté
Brodé soie sur étamine
Par des maâlmati
Le Serment de Mascara
Il y a un siècle
Vous avez éparpillé
Les cendres des tribus Djouad
Sur les étendues de sable sans fin
Vous avez balayé
L’aire de blé
Dressé le pressoir
Vous avez écrit
Mascara rosé grand vin
Marque déposée
Mais le serment demeure
Interrogez à Wahran les Planteurs
Bachir Hadj Ali
Je veux mon chant de feu
Ni plaintif ni arrogant
Ses rimes tombent reste sa raison
J’ai découvert des mots étranges dans ma prison
Et les nids d’araignées coincées entre les saisons
Je conduis mon chant et ce chant me conduit
Vers les demeures sages et tristes
Des épouses fidèles qui nous adjurent de taire
Les caches provisoirement secrètes
Où tout un peuple clandestin aiguise
Ses libertés démocratiques
Bachir Hadj Ali
L’Algérie battante, résistante et debout. C’est cette Algérie qui m’habite.