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Ces valeureux militants nous ont quittés
samedi 8 août 2009, par
* Georges Marcelli est mort dans le courant du mois de Mars, à Marseille où il résidait depuis environ quarante ans. Né à Annaba - son père était communiste-, il a vécu son enfance et sa jeunesse dans cette ville. C’est là qu’il adhéra au Parti communiste Algérien (PCA). Il rêvait de devenir journaliste à "Alger républicain". Son voeu fut exaucé en 1953. Les auteurs de "La Grande aventure d’ALGER républicain" décrivent ainsi son arrivée au journal :
"Un garçon rougissant, si ému qu’il en bégaye d’émotion, se présente à "Alger républicain" muni d’une recommandation de Louis Rives, un des secrétaires de la région du P.C.A. de Bône (...) Le jeune Georges Marcelli (...) vient de terminer ses études secondaires et va accomplir son service militaire. Il rêve de collaborer à "Alger républicain", à la fois parce qu’il lui semble qu’il n’y a pas plus belle profession que journaliste et parce qu’il veut "24h/24" servir son idéal. Alleg - qui reçoit habituellement ceux qui sollicitent un emploi - lui dépeint la dure vie de l’équipe et lui demande de bien réfléchir. S’il est dans les mêmes dispositions quand il en aura terminé avec l’armée, on l’y accueillera avec joie, mais il doit savoir à quoi il s’engage. Marcelli deviendra l’un des meilleurs secrétaires de rédaction du journal, en même temps que l’un de ses piliers les plus solides. Sous des allures d’ours, il cache un coeur de poète ; comme il explose facilement, ses collègues - et notamment Briki, Benzine et Mustapha Kaïd - experts en farces diverses, s’ingénient à multiplier les occasions de le faire "monter" pour le seul plaisir de l’entendre jurer en "Bônois".
La guerre de libération venue, en compagnie d’un autre membre de l’équipe d’"Alger républicain" Yahia Briki, il s’intègre à un groupe de l’organisation armée "Les Combattants de la libération nationale" créée à l’initiative du PCA. Arrêté et torturé, Georges Marcelli fut condamné par un tribunal militaire à vingt années de travaux et Yahia Briki fut condamné à mort. Transféré dans une prison française, il en fut libéré après le cessez-le-feu du 19 mars 1962. Il ne s’attarda pas en France ! Revenu à Alger, il se mit immédiatement à la disposition du journal et fut de nouveau un secrétaire de rédaction auquel aucune erreur n’échappait. Cultivé il était capable d’évoquer avec intelligence l’oeuvre de Jules Verne aussi bien que celle de Si Mohand, d’expliquer le pourquoi et le comment des événements qui se sont déroulés au Soudan en 1971.
Émigré en France en 1965, il travailla au service d’information de la municipalité communiste du Havre. Recruté plus tard par le quotidien "la Marseillaise", il devint un pilier de ce journal comme il avait été un pilier d’"Alger républicain". Jusqu’au bout il fut solidaire des luttes des travailleurs algériens.
A son épouse Alyette, à ses enfants Serge et Michaël, Alger républicain présente ses condoléances attristées.
*Marie-Rose Péretto, décédée, est née à Alger et a vécu dans le quartier de Bab-El-Oued. Fille du militant communiste Solbès, elle adhéra à son tour au Parti communiste algérien au lendemain de la seconde guerre mondiale. Elle milita tour à tour dans les Comités d’initiative pour la libération des patriotes algériens arrêtés au lendemain du 8 mai 1945, puis au niveau de la direction de la région algéroise du PCA, où elle assura des tâches administratives, ensuite au niveau de la direction nationale du Secours Populaire Algérien. Elle était l’épouse de Baptiste Péretto, également militant du PCA et dirigeant du Syndicat des dockers d’Algérie. En 1952, elle est employée à la Caisse Algéroise de Sécurité Sociale. Son époux sera expulsé d’Algérie vers la France par l’administration coloniale en 1956, en raison de son opposition à la guerre menée contre le peuple algérien. Elle le rejoindra en France. Elle reviendra avec lui aussitôt l’indépendance proclamée. Elle reprend sa place au niveau de la Caisse de Sécurité Sociale Nationale. Ses connaissances et son expérience dans ce domaine, font qu’elle fut l’organisatrice de la sous-direction de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Elle y déploya une grande activité pour la formation de praticiens de la médecine du travail et pour une prise en charge des maladies professionnelles. Elle prit sa retraite en 1989 et quitta l’Algérie en 1994 pour s’installer en France.
A ses enfants Jean-Baptiste et Serge et leurs épouses, et à ses petits enfants, Alger républicain présente ses condoléances attristées.
*Notre camarade René Journet, membre du Parti communiste Algérien, est décédé il y a plusieurs semaines en France. Il a adhéré au PCA, au lendemain de la guerre de libération. Arrêté en 1965, pour son opposition au coup d’état, il fut incarcéré pendant plusieurs mois, sans être jugé ou condamné. Libéré de prison il poursuivit son activité militante au sein du PAGS jusqu’à son départ en France après 1990.
René Journet était membre de l’"Association les Amis d’Alger républicain en France" et a été constamment abonné au journal depuis sa reparution
À son épouse et à ses enfants, Alger républicain présente ses condoléances attristées.