Accueil > Actualité politique nationale > Pillage de l’économie algérienne > Complexe Sidérurgique d’El Hadjar : Mittal Arcelor Prédateur et spéculateur
Complexe Sidérurgique d’El Hadjar : Mittal Arcelor Prédateur et spéculateur
samedi 8 août 2009, par
La stratégie des années 1970 avait prévu de la promouvoir pour renforcer l’indépendance économique du pays et valoriser ses atouts naturels. Le privé n’échappe pas au diktat de Mittal. Il avait pourtant béni les privatisations. Les quelques entreprises industrielles privées qui se sont lancées récemment dans ce secteur se sont heurtées à la politique de Mittal.
Et pour cause : les billettes d’acier que le complexe livrait avant sa privatisation aux entreprises de transformation ne sont plus disponibles sur le marché national car Mittal a refusé de procéder à des investissements d’extension dans ce créneau vital pour le développement industriel.
Les entreprises nationales auparavant approvisionnées régulièrement par El-Hadjar doivent aujourd’hui soit les importer à des prix prohibitifs quand elles en ont les moyens, soit réduire leur niveau d’activité. Conséquence : les tréfileries créées après l’indépendance sont à l’arrêt et le fil est maintenant importé. Nos pétrodollars remplissent les caisses des multinationales. Le gouvernement fait semblant de ne rien voir. De toutes les façons, la sidérurgie est entre les mains d’entreprises géantes qui pratiquent des prix de monopole sur le marché international pour faire des sur-profits et empêcher l’émergence de concurrents. "Les sidérurgistes se les réservent - (les billettes d’acier, NdR) - pour leurs propres laminoirs". Produit demi fini, elles sont vendues au même prix que le "rond à béton", produit fini ! Toute tentative d’investissement est donc tuée dans l’œuf (Rédha Amrani, Liberté du 20/11/2008).
La crise internationale a provoqué l’effondrement du prix des produits sidérurgiques sur le marché international. Mais la multinationale a rechigné à répercuter cette baisse sur le marché algérien, rackettant sans vergogne l’Algérie. Ses coûts de production algériens sont pourtant très faibles en raison du niveau ridicule des charges d’amortissements (complexe acquis à un prix bradé), des bas salaires, de l’exonération des charges fiscales et sociales, etc.
Les clients ont tenté en vain d’alerter les pouvoirs publics.
.
Khaled Safi
08.08.09