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Corruption Non, Monsieur Belkhadem, elle ne doit pas continuer à "exister dans l’avenir" ni dans le présent !
dimanche 21 mars 2010, par
Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, aurait présenté un projet de décret sur la lutte contre la corruption. Mais Belkhadem, responsable du FLN et Ministre d’État, s’y oppose. C’est ce qu’affirment des journalistes "bien informés".
En tous cas, lors d’un récent point de presse, l’individu propulsé au sommet de l’État depuis la décennie noire de Chadli a développé des arguties pseudo juridiques pour faire comprendre que la lutte contre ce phénomène n’a pas besoin de nouveaux textes.
« Les scandales ( de la corruption) ont toujours existé et rien ne dit qu’ils n’existeront pas à l’avenir" et il "faut laisser cette question aux spécialistes (la justice, les services de sécurité), et à ce stade pénal, la responsabilité est individuelle. L’on ne peut évoquer la responsabilité morale ou politique qu’après que la justice eut fait son travail ». Voilà donc les certitudes de Belkhadem.
Il aurait eu raison sur un point : la corruption a "toujours existé" et continuera à "exister dans l’avenir" s’il avait simplement précisé "tant que le capitalisme continuera à exister". La corruption a gangrené le monde entier. Les grandes entreprises capitalistes à l’époque de l’impérialisme, de la lutte de tous contre tous pour le contrôle de zones d’influence, pour le pillage des peuples et les surprofits, utilisent à fond la corruption pour asseoir leur domination. La corruption est un produit de la propriété privée des moyens de production et du capitalisme en particulier dans sa course à l’extension infinie, un levier pour le repartage du profit entre capitalistes, fonctionnaires et spéculateurs en bourse, qui y trouvent intérêt à la perpétuer.
Elle ne disparaîtra qu’avec son abolition. Le socialisme, dont le "ré-avènement" est inévitable même s’il a subi une défaite historiquement temporaire, ne vaincra définitivement qu’après une lutte longue et sans merci des travailleurs contre ce phénomène lié intimement au capitalisme et les comportements antisociaux que ce système d’exploitation léguera dans les mentalités des années encore après son abolition.
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K.B.
Article publié dans la version papier Alger républicain de mars-avril 2010. Disponible dans certains kiosques d’Alger, Tizi Ouzou, Bejaïa, Oran, Constantine.