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Dictature et arbitraire en Tunisie à quelques jours de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain
mardi 13 octobre 2009, par
La dictature du président Ben Ali ne tolère aucune voix discordante à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain.
Le 29 septembre, Hamma Hammami est tabassé à l’aéroport de Tunis à son arrivée à l’aéroport de Tunis, en provenance de Paris. Il a subi le vindicte de la police de Ben Ali qui n’a pas digéré son appel au boycott du scrutin présidentiel et, surtout, la retransmission sur les chaînes Al Jazeera et France 24 de ses prises de position.
A son arrivée, l’aéroport de Tunis était encerclé par les forces de l’ordre. Pour éloigner tout témoin, les autorités avaient même pris soin de vider le hall d’attente.
A sa descente de l’avion, il a été entouré par de nombreux agents en civil ainsi que de hauts responsables dont des commissaires de la police politique.
Ils se sont mis ensuite à le tabasser en lui donnant des coups sur la figure et des coups de pieds, notamment sur la poitrine. Ils lui ont cassé les lunettes. Ils l’ont enfermé pendant un temps dans un bureau pour que personne n’entende ses cris. Ils lui ont ensuite confisqué des papiers personnels ainsi que 345 euros.
A sortie de l’aéroport, les policiers ont continué à le suivre sur 200 mètres en proférant des insultes à son encontre et à l’encontre de sa femme, Radhia Nasraoui, défenseure des droits humains et présidente de l’ALTT, venue l’attendre. Ils lui ont également cassé le téléphone portable.
Malgré ce passage à tabac, Hamma Hammami ne s’est pas laissé intimider : "Nous continuerons jusqu’à la fin de la dictature. Ces pratiques fascistes ne nous feront pas taire ! », a-t-il lancé à la face de la police de Ben Ali.