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Energies renouvelables et montages : quoi de sérieux dans les projets annoncés ?
dimanche 21 août 2016, par
Depuis quelques années les Emirats Arabes sont associés par l’Etat à de grands projet dits d’investissements industriels, principalement dans l’industrie mécanique. Tout dernièrement l’Université Sharajh de ce pays vient signer une convention de coopération scientifique avec le CDER (Centre de Développement des Energies Renouvelables). Que peut apporter cette université au CDER dans le développement des énergies renouvelables ?
Au début des années 1980 l’Algérie a construit des stations de pompages fonctionnant à l’énergie solaire et éolienne au niveau des haut plateaux. Le commissariat aux énergies nouvelles de l’époque avait lancé plusieurs projets pour diverses applications. Depuis quelques années SONELGAZ a entrepris des formations pour ingénieurs dans les domaines des énergies renouvelables. Dans ce cadre un champ d’éoliennes est créé dans la région du sud ouest.
Ce que rapportent les articles de presse au sujet des conventions signées fait penser que les domaines des recherches se limitent aux applications dans l’alimentation de divers récepteurs. Ceci restera sans suite efficace pour le développement de ces énergies nouvelles, lequel dépend fortement de celui des recherches dans les domaines de la technologie des matériaux, de la maitrise des systèmes de commande, etc. Ce type de recherche ne se décrète pas. Il découle de besoins réels exprimés de manière objective par le développement de la production sociale. En Algérie et aux Emirats on est loin de ces exigences.
De toutes les façons il est très difficile de croire qu’on puisse envisager un développement dans les domaines techniques et scientifiques avec les Emirats ni d’ailleurs avec d’autres. Le développement technique et scientifique de l’industrie d’un pays ne peut être que le fruit de l’ambition de ses enfants. Cette ambition qui a motivé nos ingénieurs, techniciens et autres travailleurs algériens a été pendant longtemps laminée par les décisions irréfléchies des différents gouvernements qui se sont succédé depuis les années 1980. C’est la raison pour laquelle il est illusoire de croire que les projets de partenariat pour le montage des équipements avec des capitalistes étrangers à la recherche de débouchés assurés pour leurs marchandises relanceront l’industrie nationale. Ils ne changeront et n’apporteront rien à l’industrie nationale et encore moins à l’industrie militaire laquelle obéit à des critères beaucoup plus exigeants.
Les bus Mercedes soi-disant produits dans le cadre du partenariat Mercedes-SNVI et Emirats, arrivent complètement montés à Rouïba. Des chauffeurs les conduisent du port jusqu’au site de la finition où les opérations de "production" se limitent … au vissage de quelques morceaux de plastique dans leur habitacle ! A savoir donc ce que feront encore ceux qui nous racontent que nous allons produire des hélicoptères …
T.Gh