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Hommage à l’homme de progrès Missoum Boumediene de Tiaret, disparu il y a un an

vendredi 16 mai 2014, par Alger republicain

Un vibrant hommage a été rendu à cet homme hors pair qui a marqué par sa générosité et son dynamisme la scène sociale et culturelle de sa ville.

Ses amis ont organisé samedi dernier, 10 mai, au cinéma Atlas (ex Casino), une manifestation à la hauteur de l’engagement et des idéaux incarnés par le défunt. Un recueillement sur sa tombe avec dépôt de gerbe de fleurs s’est déroulé dans la matinée. Quant à la cérémonie proprement dite, elle s’est tenue l’après-midi et a connu une grande affluence avec la participation des membres de sa famille, dont sa vieille mère. Ses amis de Berlin où il s’était exilé durant plus de 20 ans et des invités d’autres wilayates ont fait le déplacement pour honorer la mémoire du défunt.

La salle a abrité une inoubliable animation culturelle avec musique, chants, théâtre et poésie entrecoupés de témoignages des amis et compagnons tiarétiens ou berlinois les plus proches de cet homme exceptionnel.

Ils ont mis en relief ses qualités humaines mais aussi son intégrité en tant qu’Inspecteur des Domaines ou élu, membre de l’exécutif de l’APC. Ils ont rappelé son engagement militant pour la défense des travailleurs lors de grèves, le soutien des paysans bénéficiaires de la révolution agraire dans les années 1970, ainsi que ses luttes pour les droits des femmes. Il faut souligner aussi sa solidarité avec la lutte des peuples pour leur libération du joug du colonialisme et du sionisme pendant les années 70/80 où il accueillaient et accompagnaient les délégations africaines du mouvement de libération nationale invitées à Tiaret. Il avait animé pendant des années le Ciné-club local et milité pour la création de la Cinémathèque de Tiaret dont il assura la direction. Il a été l’un des fondateurs de la Ligue des Droits de l’Homme locale après les événements d’Octobre 1988. Il a contribué par ses écrits dans les journaux notamment Alger-Républicain et Le Matin.

Son exil forcé à Berlin est intervenu suite à ses positions anti-intégristes claires qui lui ont valu d’être menacé par éléments de l’ex-FIS et de subir leurs agressions. Dans l’exil, son patriotisme progressiste et son dynamisme dans le domaine culturel et journalistique sont restés intacts.

Il est décédé brutalement à l’âge de 67 ans suite à un AVC, le 2 avril 2013, 3 mois à peine après son retour d’exil.

M. Abed

15.04.14