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Il y a quarante-neuf ans, le 17 juin 1965 à Oran, l’équipe brésilienne de foot-ball …
lundi 23 juin 2014, par
Il y a quarante-neuf ans, le 17 juin 1965 à Oran, l’équipe brésilienne de foot-ball avait disputé un match avec l’équipe algérienne. Les Brésiliens avaient été Invités par le président Ben Bella, un ancien joueur de foot qui ne pouvait résister à la seule vue d’un ballon au réflexe de taper dedans. La fabuleuse équipe brésilienne avait captivé par ses prouesses techniques les amateurs algériens de la balle ronde.
A cette occasion, Omar Lardjane, alors jeune collaborateur d’Alger républicain, a évoqué ses souvenirs. Voir http://www.liberte-algerie.com/dossiers-sportifs/quand-le-bresil-de-pele-est-venu-a-alger-en-juin-1965-222846#comment-285662.
Ce fameux match ne put être relaté dans les colonnes du journal. Il avait été contraint à cesser de paraître après le coup d’État qui renversa Ben Bella le lendemain de cette rencontre.
Ces souvenirs suscitent par ricochet des questions sur la signification politique de ce match. Un an auparavant, le gouvernement progressiste de Jao Goulart démocratiquement élu avait été renversé par une junte militaire fasciste, sous l’instigation de la bourgeoisie brésilienne et de Washington qui voulaient mater l’immense mouvement social mettant aux prises le peuple à ses exploiteurs.
Une répression féroce s’était abattue sur le peuple brésilien et ses militants progressistes. Assassinats et torture en masse, disparitions, emprisonnements, tel était le quotidien des Brésiliens sous le régime de terreur des "gorilles" manipulés par les USA. Dans ces conditions, rien de mieux que de détourner l’attention du peuple brésilien et de l’opinion internationale en plaçant sous le feu des projecteurs des joueurs aussi talentueux que soumis politiquement comme Pelé et ses co-équipiers.
Mais comment a-t-il pu se faire que la "Mecque des révolutionnaires" organisa ce match sans se poser de questions sur son opportunité ? Qui plus est sous la direction d’un anti-impérialiste aussi adulé à l’époque que Ben Bella. Voilà un des faits éclairants des inconséquences des dirigeants anti-impérialistes de l’époque.
Kader Badreddine
23.06.14