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Inhumation de Boualem Khalfa
mercredi 12 juillet 2017, par
Boualem Khalfa a été inhumé hier en début d’après-midi au cimetière Parisien d’Ivry-sur-Seine. La cérémonie s’est déroulée en présence de sa famille, sa femme Colette, ses deux enfants, Mila et Nazim, son frère Mohamed, ses nièces et neveux, de nombreux amis, d’anciens rédacteurs d’Alger républicain et d’anciens militants et sympathisants de l’ex-PAGS, dont Sadeq Hadjerès, son ancien premier secrétaire de 1966 à 1990, de militants du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme dont le défunt était membre fondateur et dirigeant. Hadjerès a tenu à remettre en mains propres au directeur d’Alger républicain le texte manuscrit de son message de condoléances.
Des représentants du Parti Communiste Français et du Parti Communiste Révolutionnaire de France ont assisté à la cérémonie.
L’assistance a tenu à rendre un hommage plein de respect à l’homme qui a consacré toute sa vie au combat pour la libération nationale, la fin de toute exploitation et de toute oppression, causes de guerres, de misère et d’injustices, pour une société de progrès.
Peu avant la levée du corps, à l’hôpital Cochin où il avait expiré, de nombreuses personnes se sont recueillies à sa mémoire. Le drapeau algérien couvrait son cercueil. Une femme à entonné d’une voix vibrante "Hadi debza zoufria", la version de l’Internationale composée en arabe dialectal par Kateb Yacine.
De très nombreux amis qui n’ont pu faire le déplacement ou qui étaient retenus par leurs obligations professionnelles, la société capitaliste française imposant aux travailleurs des contraintes qui font fi des devoirs moraux envers les défunts, se sont excusés en envoyant des emails ou des messages téléphoniques.
Dans l’oraison funèbre, Zoheir Bessa, directeur d’Alger républicain et membre dirigeant du PADS, a retracé les grands moments de la vie de Boualem Khalfa, les idéaux pour lesquels il s’était battu depuis son plus jeune âge en passant du mouvement nationaliste au parti communiste, les principes qui l’ont toujours guidé, sa grande honnêteté sa rigueur et ses exigences envers lui-même. Il a rappelé les principaux enseignements qu’il tenait à transmettre aux générations nouvelles à partir d’une approche critique et autocritique des luttes du mouvement communiste international. Ils se nourrissent des leçons que Boualem avait tirées des victoires et des erreurs du mouvement communiste, des premières analyses des causes de la victoire historiquement momentanée de la contre-révolution en URSS et dans les autres pays socialistes.
C’est la vie d’un homme véritable, incarnation d’un dévouement exemplaire au service de l’émancipation des exploités et des opprimés de tous les pays qui a été exposée.
Un jeune parent de Boualem a tenu à conclure en une remarquable synthèse que la boussole qui le guidait en toutes circonstances, en particulier dans les moments de grandes confusions idéologiques, était la défense intransigeante des intérêts matériels et politique de classe des exploités et des opprimés.
Au même moment où le corps de Boualem était mis en terre , un hommage lui était rendu sur l’espace situé à l’entrée du siège d’Alger républicain à la Maison de la Presse à Alger.
Une dizaine de personnes se sont recueillies à sa mémoire, déposant chacune une rose devant son portrait. Un membre de l’équipe de journal a retracé la vie de luttes de Boualem, depuis ses premiers pas dans le mouvement nationaliste, son adhésion au PCA, les responsabilités exercées au sein de son parti et à la tête d’Alger républicain, au PAGS, jusqu’à sa participation à la fondation du PADS.
Ahmed Bennaï ancien moudjahid et compagnon de prison de Abdelhamid Benzine au sinistre camp de Boghar, des membres du journal, des amis de différentes sensibilités de l’ex-Pags, Yasmina Chouaki, Aouïcha, lesquelles ont symboliquement déposé une couronne de fleurs, Yacine Teguia, Djamel Rouani, Kayouche, notamment, ont tenu ainsi à saluer son combat. Des chants révolutionnaires et "Hadi debza zoufria" ont été entonnés.
Le ministre de la Communication s’est déplacé le lendemain au siège pour signer le registre de condoléances à titre personnel.
Djakoun, directeur de La Nouvelle République, a également signé le registre de condoléances.
AR
11-07-2017 mis à jour le 15 - 07 - 2017
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La photo ci-dessous montre Boualem en septembre 2011 chez des communistes français à Fontainebleau
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