La grève des travailleurs de l’ENGOA en est à son vingtième jour

Tous les jours que dieu fait ils viennent se rassembler aux alentours du siège de leur entreprise. Ils attendent que le directeur de la société veuille recevoir les responsables syndicaux afin de se mettre d’accord sur les conditions de reprise des travaux. Beaucoup de méfiance chez les travailleurs, mécontents des comptes rendus de certains médias qui, selon eux, n’ont pas traité équitablement les informations données par les deux parties.

Unanimes, les travailleurs dénoncent de la plus forte manière l’attitude négative de leur directeur. Ils lui reprochent son entêtement à refuser de discuter avec les responsables syndicaux et aussi le manque de considération qu’il porte aux travailleurs et à l’entreprise. « Vous avez devant vous un exemple vivant » disent-ils en montrant une bâtisse en construction dans l’enceinte de l’entreprise. Sa réalisation a été confiée à une entreprise privée. « Ça fait plus de six mois que ce privé a entamé les travaux, si elle nous avait été confiée elle aurait été fonctionnelle aujourd’hui ».

Des syndicalistes présents sur place font part de toutes les démarches qu’ils ont entreprises auprès des pouvoirs publics et syndicaux. Ils attendent que le directeur soit interpelé. A ce jour, rien de cela n’est fait, alors que des chantiers qui concernent dans leur totalité des projets d’équipement lancés dans le cadre du plan de développement du gouvernement ? Tout au moins elle est inquiétante.

Correspondance particulière