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La production de ciment en Algérie
jeudi 25 janvier 2018, par
Selon un communiqué de l’Agence Presse Service (Algérie), la production de ciment en 2017 de l’entreprise publique GICA (Groupement Industriel des Ciments Algériens) atteint 13.950.660 tonnes soit une augmentation de 1.346.615 tonnes supplémentaires (11%) sur la production de 2016. Les prévisions que se fixe le GICA pour 2020 sont d’atteindre une production de 20.000.000 de tonnes. L’augmentation de la production est consécutive aux investissements du GICA pour augmenter ses capacités de production notamment la cimenterie de Aïn El Kebira (Sétif) qui en 2017 a produit 2,9 millions de tonnes de ciment soit 1,4 millions de tonnes supplémentaires par rapport à l’année 2016.
Enfin la production de ciment de GICA en 2017 représente approximativement plus de 70% de la production totale au niveau national, le ciment des sociétés privées étrangères (Ciments Lafarge notamment) et locales, produisant le reste, soit 30%.
L’augmentation de la production de GICA en 2017, permet à l’Algérie de baisser la facture des achats de ciment à l’étranger dont le montant en 2016 est de 260 millions de dollars alors qu’il était de 448 millions de dollars en 2015.
Que peut-on conclure après l’examen de ces chiffres ?
1/ Le secteur public sort pour le moment victorieux du combat mené dans la production contre les tendances qui se sont manifestées dans les sphères gouvernementales pressées de libéraliser l’économie du pays au profit du capital étranger ou local.
Cependant nul ne peut ni ne doit ignorer toutes les entraves et les difficultés semées sur son chemin pour le conduire à une faillite programmée par certaines forces parasitaires du pouvoir et de ses institutions.
Sans ces entraves et ces difficultés, le secteur public de la production de ciment aurait certainement atteint de nos jours une production satisfaisant au moins les besoins actuels du pays qui se chiffrent à 26 millions de tonnes. Selon les prévisions cet objectif pourrait être atteint au plus tard en 2025.
2/ C’est une nécessité pour le secteur public de la production de ciment avec l’aide et le soutien de toutes les forces sociales du pays qui veulent assurer le maintien, le développement de ses capacités pour asseoir sa supériorité et sa priorité dans l’économie du pays, de faire une analyse approfondie sur la base d’un bilan de ses activités depuis le début de la politique de casse amorcée au début des années 1980.
Cette analyse devra permettre de rendre hommage aux producteurs de ce produit vital (ouvriers et cadres) pour le développement de la construction de logements et d’infrastructures et de les encourager à poursuivre leurs efforts en combattant à leurs côtés pour la satisfaction de leurs revendications légitimes à de meilleurs salaires et conditions de travail.
Cette expérience doit servir à l’ensemble des entreprises du secteur public qui ont un caractère stratégique et qui doivent échapper aux tentatives de privatisation qui se poursuivent dans notre pays depuis 1980. Dans cette bataille, la classe ouvrière et les couches populaires ont un rôle important à jouer notamment pour empêcher que le secteur public soit au service du capital et de la bourgeoisie mais afin qu’il contribue à la socialisation des grands moyens de production du pays grâce à l’avènement d’un pouvoir ouvrier et populaire dans le pays. Car l’avenir politique, économique, social et culturel, la satisfaction des besoins contemporains des travailleurs et de toutes les couches populaires de notre pays résident dans ce changement radical du système économique et politique en place qui est basé sur l’exploitation et la domination du capital.
L’avenir du pays et de ses richesses est lié à l’avenir des conditions de vie des travailleurs et des masses populaires.
Chaïf Bachir
25.01.18