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Le massacre à la kalachnikov de Tunis
samedi 11 avril 2015, par
Bien sûr nous condamnons sans équivoque cette abominable tuerie et nous compatissons à la douleur du peuple frère tunisien. Notre peuple a traversé ce chemin douloureux et en a déjà payé le prix. Nous avons résisté pendant plus de 10 ans contre cette bande de fanatiques sans foi ni loi.
Le bilan a été très lourd, plus de 200.000 mille morts. Mais nous avons appris une grande leçon. Tout d ‘abord qui sont nos vrais amis et surtout qui sont nos ennemis. Nous ne voulons pas donner de leçon au peuple tunisien mais notre expérience peut servir et être utile pour comprendre les enjeux et les objectifs géostratégiques manigancés par les puissances impérialistes. Pendant toute la décennie noire que l’Algérie a vécu, nous n’avons pas entendu la ploutocratie occidentale dénoncer les crimes abominables perpétrés en Algérie par cette nébuleuse mortifère.
Non seulement les dirigeants, les "hautes éminences éclairées" et les grands politiciens occidentaux n’ont pas levé le petit doigt pour arrêter ce massacre mais bien au contraire, pendant que le peuple algérien souffrait le martyre, une campagne médiatique mensongère et féroce sous le mot d’ordre fallacieux « qui tue qui ? » fut organisée et lancée, laissant entendre que c’était l’armée algérienne qui massacrait son propre peuple. Par la suite, il est apparu d’une part que c’était un pays arabe, en l’occurrence l’Arabie Saoudite (un secret de polichinelle) qui finançait et qui armait les tueurs et d’autre part toutes les puissances impérialistes soutenaient de concert, cette agression contre notre pays ne rêvant que d’y intervenir pour s’abreuver à notre pétrole.
En Tunisie, les masses populaires et en particulier les travailleurs tunisiens ne doivent rien attendre de leur gouvernement. La bourgeoisie tunisienne avec l’appui des puissances impérialistes est sortie grand vainqueur de la confrontation avec les masses populaires. La bourgeoisie tunisienne a changé un cheval fourbu par un autre cheval plus présentable. Et en fait, l’on a enlevé Hadj Moussa pour mettre à sa place les amis de Moussa el Hadj. Ensuite, pour faire avaler la pilule aux travailleurs et aux masses populaires tunisiennes, une campagne médiatique internationale sur la chute du dictateur a été menée pour faire croire à la victoire de la démocratie en Tunisie.
Même les intégristes en ont rajouté une couche en participant à la mascarade électorale. On a même choisi un mot galvaudé, repris en cœur par toute la médiocratie occidentale, en appelant pompeusement cette étape « le printemps arabe » qui fut servi par les médias internationaux "au service", à toutes les sauces. De qui se moque-t-on ? Mettre une horde barbare et sanguinaire à la place d’une dictature existante et qui de plus, a été soutenue pendant des décennies par les puissances impérialistes, c’est prendre les gens pour des imbéciles. Si ces gens là prennent le pouvoir, ce n’est pas la démocratie ni le printemps, c’est la peste brune ou verte qui s’installera pour maintenir les peuples en esclavage. Ce serait un recul historique pour des dizaines d’années, de la civilisation en Tunisie.
Depuis la disparition de l ‘URSS, dans tous les pays qui ont sombré dans le système capitaliste, c’est le même refrain et des informations plus que douteuses sont interminablement serinées à longueur d’antenne pendant des jours et des jours à en avoir la nausée. On entend en boucle toute la ploutocratie occidentale dire : "nous luttons contre le terrorisme". On a vu comme toujours des marionnettes politiques se relayer à la télévision, le visage grave pour s’apitoyer sur la tuerie de Tunis. (On leur aurait donné le bon dieu sans confession). Dans des envolées lyriques, ils clament : « Nous combattrons le terrorisme jusqu’à notre dernier souffle ». Mais ce qu’il faut savoir c’est que les intégristes sont déjà dans les gouvernements des pays arabes, y compris en Algérie et en Tunisie et le peuple tunisien doit se méfier de ces bons apôtres.
Mais voyons qui sont-ils et qui représentent-ils, ces ennemis des peuples ? Pour ceux qui veulent connaître la vérité sur les agissements barbares des puissances impérialistes, les descriptions qui suivent sont des faits irréfutables. Examinons ces puissances qui vous veulent du bien une à une pour répondre à ceux qui sont imperméable aux faits avérés ou à la raison.
Tout d’abord, le comportement des États Unis, grand pays impérialiste que la ploutocratie occidentale dépeint comme la plus grande démocratie du monde. Ce pays est dirigé par une bourgeoisie déterminée, sans foi ni loi, la plus terrible de la planète et qui est prête à tout pour conserver le pouvoir y compris en déclenchant une guerre nucléaire. Aujourd’hui c’est le pays le plus dangereux pour la paix dans le monde. Cette prétendue grande démocratie qui a son actif les plus grands massacres de l’histoire, où les enfants sont exploités, où l’esclavage "moderne" est répandu et où la pauvreté, hors des vitrines des médias, est aussi effrayante que dans les pays les plus arriérés.
– Il y eut tout d’abord, l’extermination de près de 70 millions d’indiens d’Amérique. Ce pays, usurpé par une poignée d’aventuriers venus d’ailleurs, est né d’un fleuve de sang. Du sang d’indiens d’abord. Ensuite, pendant la traite négrière qui a duré près de quatre siècles, les esclavagistes ont massacré des milliers d’esclaves africains, sans compter l’exploitation éhontée et infâme qui en a été faite.
– En Amérique Latine, les USA ont soutenu pendant des décennies les dictatures sanglantes au Brésil, en Argentine et dans d’autres pays et le plus dramatique c’est le coup d’état au Chili du général Pinochet qui s’est traduit par l’assassinat du président Allende et des milliers de morts et des milliers de disparus.
– Les USA maintiennent depuis 60 ans un embargo criminel contre l’Ile de liberté. Mais ce n’est pas tout.
– Pour détruire le régime communiste de Kaboul, ils ont armé les terroristes Talibans (groupe tribaux fondamentalistes connu sous le nom de moudjahidin) et les faisant passer pour des combattants de la liberté. Au moment où l’Afghanistan tentait d’émerger du sous-développement et entrevoyait une voie de progrès, ces sinistres tueurs ont atrocement massacré les dirigeants communistes afghans en les découpant en morceaux et certains ont été pendus. Les puissances occidentales ont participé à cette monstrueuse opération en vantant ces "vaillants" combattants de la liberté. Une fois le travail terminé, les USA se sont retournés contre leurs protégés. Ils ont déclenché une guerre terrible contre le peuple afghan. Pendant plus de 10 ans, leur terrible armada a été lâchée sur le pays, provoquant des millions de morts (dont la plus part sont des civils) et des milliers de blessés. Aujourd’hui encore cette guerre dure toujours.
Mais voyons de plus près ce que cette plus grande "démocratie" du monde est capable faire. Pour briser certains pays qui lui résistent, un plan de remodelage du Moyen Orient a été élaboré. Il consiste à créer des micros États pour mieux les dominer et piller leurs richesses.
– Ce fut d’abord l’Irak, un grand pays laïc qui possède d’énormes réserves de pétrole. Un plan d’attaque machiavélique a été manigancé contre Saddam Hussein, (un ancien protégé de la CIA) prétendument pour instaurer la « démocratie ». Dans un premier temps, il fut entraîné dans une guerre atroce contre l’Iran. Pendant deux années, l’Irak va mener une guerre faisant des millions de morts tout en affaiblissant dangereusement son économie. Par la suite, une campagne diabolique sera menée contre ce personnage, en l’accusant de la possession d’armes de destruction massives. Toute la "bien-pensance" occidentale va se mettre en ordre de combat pour manipuler l’opinion publique et préparer la guerre contre l’Irak. Saddam Hussein devint la bête noire de l’Occident.
Ce fut un tintamarre médiatique de mensonges invraisemblables contre Saddam Hussein, l’accusant de tous les noms. Mais l’opinion publique n’est pas tombée dans le panneau et des puissantes manifestations (plusieurs millions de personnes) ont été organisées dans le monde entier contre la guerre. Mais les USA voyant la tournure des événements qui risquaient de contrarier leur plan d’agression, vont sortir du chapeau des "preuves irréfutables" contre l’Irak.
L’on fait alors appel à un haut personnage, en la personne du général Collin Powel pour présenter ces preuves au conseil de sécurité. Il était un personnage emblématique. Chef d’état-major des armées, il a conduit les troupes américaines dans la première guerre du Golfe. Il est ensuite nommé par Ronald Reegan, Conseiller à la sécurité nationale et enfin Secrétaire d’État de Bush. etc. Devant les membres du conseil de sécurité, en levant le bras, il présente un petit flacon contenant un liquide comme étant la preuve que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive et des armes nucléaires. Alors que le monde diplomatique occidental connaissait cette supercherie nauséabonde, nul n’a rien dit. Tous, préférant le déshonneur devant l’Histoire plutôt que le rétrécissement de leurs intérêts immédiats, se sont lamentablement alliés à leur maître en participant aux massacres.
Les USA vont déclencher une guerre terrible contre le peuple irakien qui fut sacrifié. Ils avaient prévu de ramener l’Irak à l’âge de pierre. Un déluge de bombes s’est abattu sur le pays. Des milliers de bombes à l’uranium appauvri et au phosphore furent larguées sans ménagement sur la population. Ce fut un véritable carnage. Le peuple irakien fut envahi par une armada démentielle et eut à subir une occupation de son pays pendant plusieurs années. Aujourd’hui, l’Irak est démantelé et il fait face à une invasion terroriste barbare, financée et armée par les puissances impérialistes qui veulent poursuivre leur travail initial par moyens interposés. Cette lamentable mise en scène a finalement été dévoilée après le massacre de plusieurs millions d’Irakiens.
– Je n’oublierai pas le conflit Israélo-Palestinien qui persiste depuis plus de 48 ans grâce au soutien inconditionnel des USA et de leurs valets européens, au petit faucon israélien. Le véto américain sur 23 résolutions du conseil de sécurité en témoigne. Grâce à ce soutien, Israël continue aujourd’hui encore à massacrer les Palestiniens dans l’impunité totale et tout le monde le sait.
– Cela continue au Venezuela où un coup d’État contre le président Chavez échoua et où aujourd’hui encore, les États Unis cherchent par tous les moyens à renverser le président Maduro élu au suffrage universel, en aidant les groupes fascistes qu’ils soutiennent y compris financièrement.
– En Ukraine également, les USA sont à l’œuvre. S’appuyant sur les groupes fascistes et nazis, ils ont organisé un coup d’État pour mettre en place un gouvernement fantoche et un oligarque voleur (le roi du chocolat), Président de la république. Mais la liste est tellement longue. Les États Unis possèdent des centaines de bases militaires dans le monde. On peut assurément dire qu’Hitler n’en avait pas fait autant.
Voyons les caniches des USA, que sont la France et l’Angleterre. Deux pays impérialistes et grands colonisateurs, dirigés aussi par une bourgeoisie démente et sanguinaire. On peut suivre ces deux pays à la trace des millions de cadavres des peuples qu’ils ont massacrés et abandonnés sur leur chemin à travers le monde.
L’occupation coloniale de l’Algérie en est le symbole. Se prenant pour des Don Quichotte de la Manche, les présidents anglais et français vont se lancer, (bien sûr avec le feu vert de leur mentor la grande Amérique qui n’avait pas trop voulu apparaitre tout en dirigeant les opérations en arrière-plan), dans une guerre contre la "dictature" de Kadhafi. Trônant dans leurs fauteuils de Présidents, mettant en branle leur armada démentielle et avec la collaboration de l’OTAN (bras armé des puissances impérialistes) et avec la complicité américaine, Ces petits roitelets aux ordres vont massacrer le peuple libyen à coup de bombes, assassiner le chef de l’Etat et détruire la Libye. La ville de Misrata est le symbole de la barbarie impérialiste. Pour faire sortir le président Kadhafi, ils vont raser la ville avec sa population et l’assassiner en direct devant les caméras. On compare la ville de Misrata à Guernica en Espagne. (le bombardement de Guernica est une attaque aérienne de la légion Condor allemande associée à des avions italiens. Une folie meurtrière des fascistes allemands et espagnols. Ce fut un véritable crime de guerre. Ce massacre a été voulu par Hitler allié du général Franco.)
En 2013, l’OTAN a effectué 9700 bombardements sur la Libye. Des milliers de civils furent massacrés. Avec le franc CFA (géré par la banque de France), une quinzaine de pays africains sont encore aujourd’hui sous domination de la France. [1]
La France se comporte en véritable gendarme en Afrique et protège les dirigeants marionnettes qui sont à son service. Pour préserver ses intérêts, elle se permet, au nom de la lutte contre le terrorisme, d’intervenir militairement au Tchad, au Mali, en Centre Afrique, en Côte d’Ivoire, etc.
La France, toujours à l’œuvre dans son rôle de puissance coloniale, continue de maintenir de nombreuses bases militaires en Afrique.
Voilà en gros qui sont les responsables du chaos dans le monde et en particulier au Moyen Orient.
Pour revenir au massacre de Tunis, il faut se poser la question : Qui a armé et financé ces tueurs ?
"Qui sème la terreur récolte la haine." On ne peut pas assassiner des millions d’arabes sans conséquence. Cela fait des dizaines d’années que l’on massacre les peuples arabes. La paix ne s’instaure pas à coup de bombes qui sont un terreau fertile pour ces groupes fanatiques qui terrorisent les populations. Ces groupes ont bien été fabriqués de toutes pièces par les puissances impérialistes. Elles s’en servent pour justifier toutes les interventions militaires pour piller les richesses des peuples et en particulier le pétrole.
On ne peut pas jouer à dénoncer à tout bout de champ le terrorisme, en accusant toujours les mêmes. Il est bon de revenir sur la définition du mot terrorisme :
Le terrorisme, c’est l’emploi de la terreur et de la violence qu’une organisation politique ou un pays, exécute, pour impressionner la population et pour créer un climat d’insécurité. Les objectifs possibles peuvent être nombreux. C’est une méthode confortable pour occuper des zones de ressources avant de les détourner, pour stopper toute possibilité de développement non bienvenue d’un pays qui progresse en lui introduisant la guerre et la terreur, pour renverser un pouvoir existant devenu inopportun et le remplacer par un autre. La terreur est le meilleur instrument pour déstabiliser et ruiner un pays.
Avant les agressions impérialistes de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye et de la Syrie, le mouvement intégriste existait mais il était confiné et neutralisé par les autorités en place. C’est bien les Américains qui ont commencé à armer les groupes fanatiques et sanguinaires pour lutter contre le communisme. En Libye c’est bien la France et l’Angleterre qui ont armé les groupes intégristes pour mener la salle guerre contre Kadhafi. À Ghaza, c’est bien Israël qui a créé et soutenu le mouvement du Hamas pour diviser les Palestiniens et affaiblir la lutte de leur peuple. En Syrie (comme en Afghanistan) c’est bien les puissances impérialistes qui ont armé ces groupes sanguinaires pour agresser ce pays. Ces pays ne menaçaient personne.
Quand on parle de dictateur, il faut savoir de quoi on parle et qui est dictateur ? Est-ce qu’un Bachir El Assad est un dictateur pire qu’un François Hollande, véritable va-en-guerre, qui se permet d’envoyer son armée guerroyer sans consultation de son peuple ou qu’un Obama, chef de guerre qui sème la terreur et le chaos dans le monde ? Est-ce que la dictature de la bourgeoisie n’est pas une dictature au vrai sens du terme ? Mais les puissances impérialistes font un distinguo, en fonction de leurs intérêts bien compris, il y a les bons dictateurs et ceux qui sont contraires à leurs intérêts. La France est experte dans ce domaine. Elle a soutenu un Mobutu pendent 32 ans, un véritable sanguinaire, assassin de Patrice Lumumba et elle a soutenu Duvalier en Haïti dont l’on peut se rappeler de triste mémoire, ses tontons macoutes qui ont assassiné des milliers de militants progressistes haïtiens avec la bien vaillance des autorités françaises et l’on peut citer aussi le dernier en date, Blaise Compaoré, l’assassin de Thomas SanKara ce lumineux révolutionnaire enfanté par l’Afrique. Bien d’autres dictateurs assassins ont été et sont encore soutenus par le pouvoir français.
Alors comment faut-il désigner ces puissances qui sèment la terreur et qui massacrent à coup de bombes les populations sans ménagement et de quel droit ? Avec certitude on peut affirmer que ce sont bien des États terroristes.
Comment peut-on différencier les terroristes entre ceux qui massacrent au couteau et ceux qui massacrent à coups de bombes ? Pour la ploutocratie occidentale, l’égorgeur est barbare et un sauvage mais pour celui qui largue des bombes et qui massacre des centaines de femmes et d’enfants, l’on fait silence sur l’antenne. La bombe est une arme de pays civilisé. Quelle différence peut-on faire entre un couteau et une bombe, surtout quand elle est à l’uranium appauvri ou au phosphore ? Sans commentaires…
Aujourd’hui, il est aisé de constater le désastre catastrophique provoqué par les ingérences et les guerres des puissances impérialistes. Tout le Moyen Orient est à feu et à sang. Le chaos et la misère règnent partout. Des villes entières sont rasées. Des populations désorientées, ne sachant plus où aller pour éviter de se faire massacrer par les groupes sanguinaires ou par les bombardements des puissances impérialistes. Elles n ‘ont pas le choix. Elles fuient la désolation de leur pays complétement dévasté. Comme dans toutes les guerres, un flot discontinu de populations errantes et misérables que l’on a chassé de leur terre, marchent accompagnées de leurs enfants, la tête baissée sur le chemin de nulle part, cherchant désespérément un lieu où s’arrêter.
Elles traversent les frontières et se retrouvent dans un pays qu’elles ne connaissent pas et où bien souvent elles ne sont pas les bienvenues. On ne leur offre pas l’hospitalité comme il se doit. On les reçoit froidement et on les installe comme des animaux dans des camps de fortune où les conditions de vie sont plus que précaires et où les télés triomphantes du système bourgeois et rentier capitaliste qui vit grassement de leurs richesses, les donne à voir à ses citoyens repus et gavés d’images. On les classe comme réfugiés et normalement ce sont les instances internationales (ONU) qui prennent le relais, mais c’est loin d’être le cas. Ces réfugiés vivent dans la désolation totale. D’autres regardent vers l’Europe, croyant y trouver des conditions de vie meilleures, tentent la traversée par la mer et finissent souvent en cadavres flottants au grès des vagues pour terminer leur voyage sur la place. Les autorités locales chargées de la propreté des plages, les ramassent par centaines comme des ordures ordinaires. Ce ne sont que des morts sans nom que l’on jette dans des fosses communes.
Toute l’arrière garde des puissances impérialistes regarde ces pauvres malheureux, la larme à l’œil et avec compassion. Sans aucun regret, le mensonge étant leur leitmotiv, elle déforme la réalité et accuse la « communauté internationale » de ne rien faire, alors qu’elle a une lourde responsabilité dans ce drame.
Posons-nous la question. Tous ces pays convaincus d’être devenus des puissances, auraient-ils pu s’ingérer grossièrement dans les affaires intérieures des pays souverains et déclencher toutes ces guerres, s’il y avait encore la présence de l’URSS, ce pays qui dès sa naissance avait dans sa constitution déclaré la paix dans le monde.
Souvenons-nous en 1956 de l’expédition militaire franco-britannique de Suez contre l’Égypte pour punir les autorités égyptiennes du soutien à la révolution algérienne. L’Union Soviétique lance un ultimatum aux agresseurs. Ce fut un véritable fiasco pour la France et l’Angleterre. Les deux pays retirèrent chacun son armada en catimini, la queue entre les jambes devant la joie intense des Algériens. [2]
Après la victoire momentanée de la contre révolution, la flamme de la grande révolution s’est éteinte peut-être momentanément certes dans cette région mais la braise est toujours incandescente. Aujourd‘hui ce pays est dirigé par des oligarques voleurs et son économie est en faillite. La Russie affaiblie n’a plus la capacité de se défendre. L’URSS était respectée dans le monde.
Après cette dramatique disparition de l’URSS pour l’humanité toute entière, à gros tapage médiatique, les puissances impérialistes, faisant croire à la fin de l’histoire et se croyant devenues les maîtres du monde, ont repris la politique de la canonnière d’antan.
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Liès Sahoura
10.04.15
[1] http://alger-republicain.com/Le-saviez-vous-1http://alger-republicain.com/ecrire/?exec=article_edit&id_article=19284-pays-africains.html
[2] Au mieux, on peut inscrire le terrorisme dans la liste des moyens militaires. Et, comme on l’a dit souvent, il est l’arme des faibles. Figure brillante de la révolution algérienne, arrêté par l’armée française en 1957, Larbi Ben Mhidi, chef de la région autonome d’Alger, fut interrogé sur la raison pour laquelle le Front de libération nationale (FLN) déposait des bombes camouflées au fond de couffins dans les cafés ou dans les lieux publics. « Donnez-nous vos avions, nous vous donnerons nos couffins », rétorqua-t-il à ses tortionnaires, qui allaient l’assassiner froidement quelques jours plus tard. ( in "En finir avec le terrorisme" par Alain Gresh in Le Monde diplomatique-avril 2015- page 17)